Parce qu’il en faut toujours plus : les meilleurs Blu-ray/DVD sortis en mars

Parce qu’il en faut toujours plus : les meilleurs Blu-ray/DVD sortis en mars

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(© Warner Bros. / Pathé / Diaphana)

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Par Arthur Cios

Publié le

Tous les mois, la rédaction de Konbini vous conseille vers quels titres vous tourner – que ce soit par militantisme, par amour de l’objet, ou du cinéma.

Matt Damon avait raison : le monde du cinéma allait mieux quand les DVD étaient des choses courantes, qui se vendaient en millions d’exemplaires, permettant aux studios de rentabiliser des films non bénéficiaires lors de leur sortie en salles. On ne dit pas qu’acheter du format physique est une forme de militantisme, mais presque.

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Ne croyez pas ce qu’on peut lire ici et là, collectionner n’est pas une forme de fétichisme. Qu’il s’agisse de vouloir garder près de soi les films qu’on aime, d’être sûr de pouvoir les visionner quand on le veut (n’oublions pas que les plateformes peuvent lourder à leur bon vouloir les films de leur grille, même les leurs) ; que ce soit parce qu’on aime l’objet, que l’on veut soutenir une industrie, que l’on aime prêter des films… Qu’importe. Acheter des films fait toujours du bien.

Tous les mois, Konbini revient sur les sorties les plus marquantes des derniers jours. Ce mois-ci, du nanar de qualité, la découverte d’un grand cinéaste philippin, un peu de séries et de la 4K de films culte des années 2000.

Alligator 1, de Lewis Teague, et Alligator 2, de Jon Hess (Carlotta, 4K/Blu-ray)

Mais pourquoi diable Carlotta nous offre-t-il ce nanar en 4K, me direz-vous. Et pourtant, ce descendant direct de Piranhas de Joe Dante (donc des Dents de la mer) n’est pas qu’une série B fade. On s’amuse devant ce proto-Crawl un peu débile mais généreux, devant cette créature puissante, sa BO, et peut-être plus encore devant sa suite / son remake plus risible encore. On adore.

(© Carlotta)

L’Ange rouge et Tatouage, de Yasuzo Masumura (Jokers, Blu-ray/DVD)

Un cinéaste trop peu reconnu en France, deux longs-métrages puissants, sublimement remastérisés, tous deux portés par une Ayako Wakao et dépeignant une femme face à la violence du monde. Le premier raconte le travail d’une infirmière de la Seconde Guerre mondiale, et le deuxième une vengeance sur fond de maltraitance, et d’un gros tatouage d’araignée dans le dos. Deux grands classiques à revisiter, encore et encore.

(© Jokers)

Close, de Lukas Dhont (Diaphana, Blu-ray/DVD)

Le Grand Prix de Cannes 2022 et le film qui nous a le plus brisé le cœur l’an passé méritait-il plus l’Oscar du Meilleur film étranger ? Oui, sans doute. Va-t-on se remonter le moral en se disant que le film Netflix ne sortira, lui, jamais en Blu-ray, contrairement au film de Lukas Dhont ? Absolument.

(© Diaphana)

Esterno Notte, de Marco Bellocchio (Arte Editions, DVD)

Le kidnapping du président du parti démocrate chrétien italien, Aldo Moro, en 1978 par les brigades rouges. Le grand cinéaste Marco Bellocchio l’avait déjà raconté en 2003 dans un film. Il le raconte en six épisodes cette fois, en narrant ce qu’ont vécu les acteurs principaux de cet épisode important de l’Histoire italienne — du point de vue du Premier ministre, du Pape, d’une des militantes des brigades rouges, ou encore de la femme du premier concerné. D’ores et déjà l’une des plus grandes séries de 2023, présentée à Cannes l’an passé — et qu’on verra et reverra encore et encore. Très grand.

(© Arte Editions)

J’ai le droit de vivre, de Fritz Lang (StudioCanal, Blu-ray/DVD)

Il y a des relents de M le Maudit dans le deuxième film américain du grand Fritz Lang. Henry Fonda y campe un ancien prisonnier accusé à tort (et à mort) pour un braquage. Le film est, certes, un peu scolaire ou en tout cas classique, mais est porté par un casting solide (on pense aussi à la grande Sylvia Sidney, déchirante). Un petit grand film, comme on les aime.

(© Studiocanal)

Leila et ses frères, de Saeed Roustaee (Wild Side, Blu-ray/DVD)

L’un des plus beaux et grands films de Cannes 2022, et de 2022 tout court. Loin de son précédent succès La Loi de Téhéran, le réalisateur Saeed Roustaee pond une fresque familiale aussi bouleversante que sublime. Trois heures durant, on suit une fratrie face à une société iranienne et ses problèmes politiques actuels. Immense.

(© Wild Side)

Les aventures de Batman (Warner Bros., Blu-ray)

Un condensé d’histoire du comics. Quand on pense aux premières versions de Batman, on pense au film de 1966 avec Adam West. Mais il ne faut pas oublier la série très largement inspirée de ce dernier, diffusée entre 1968 et 1969 sur la CBS, pour la première fois intégralement réunie dans un Blu-ray. 17 épisodes — dont chacun contient deux histoires —, aussi culte pour les plus petits que pour les plus grands.

(© Warner Bros.)

Les Seigneurs de Dogtown, de Catherine Hardwicke (Sony Pictures/ESC, Blu-ray)

Avant qu’elle ne réalise le premier Twilight, Catherine Hardwicke nous racontait la naissance du skateboard moderne dans la deuxième moitié des années 1970. Dans un Venice Queen craspouille, les Z-boys passent du surf à la planche à roulettes. Un biopic malin, qui reprend l’esthétique des vidéos de skate pré-MTV des années 1990, et porté par un casting costaud — mention spéciale à Heath Ledger, qui nous brise le cœur à chaque fois. Un film oublié, qui méritait une ressortie en Blu-ray.

(© Sony Pictures / ESC)

Le Masque de Zorro, de Martin Campbell (Sony Pictures, 4K/Blu-ray)

Vous pensez qu’il s’agit d’un sombre nanar des années 2000 ? Vous avez tort. Un grand film d’action comme on n’en fait presque plus, avec un sens de la chorégraphie, du décor, de la photo, de la mise en scène — et une relecture profondément moderne et politique du grand Zorro. En 4K, le film n’a jamais été aussi beau, et sublime ce long-métrage culte.

(© Sony Pictures)

Le Serment de Pamfir, de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk (Condor, Blu-ray/DVD)

La claque de la Quinzaine de 2022, passée sans doute trop inaperçue. Un premier film extrêmement impressionnant, multiréférencé, qui va surfer du côté du western ou de la tragédie. Beaucoup d’effets qui accompagnent ce récit de rédemption au fin fond de la forêt ukrainienne, qui continue de nous laisser sur le carreau, et qu’on va prêter à qui veut l’entendre.

(© Condor)

Mascarade, de Nicolas Bedos (Pathé, Blu-ray/DVD)

Pierre Niney et Marine Vacth contre le reste du monde, dans ce thriller noir et sensuel comme les années 1970-1980 savaient si bien nous en offrir. À voir et à revoir.

L’importance de l’écriture, l’amour du passé et se sentir français : petite discussion avec Nicolas Bedos

(© Pathé)

Mike de Leon, portrait d’un cinéaste (Carlotta, 8 films en 5 Blu-ray)

Le travail fourni par Carlotta dans la diffusion du patrimoine est costaud, on le sait. Mais cette opération mérite toutes les louanges car vouloir remettre sous les projecteurs un cinéaste méconnu est une chose, mais un cinéaste philippin — alors que l’on ne connaît rien de ce cinéma —, en est une autre. Faire cela en sortant en Blu-ray huit films (!), allant du film d’espionnage parodique au thriller politique, en passant par le drame psychologique, c’en est toute une autre. Une éducation, qui s’accompagne d’un tas de bonus (documentaires, portrait, making of, courts-métrages), et d’un livre. Exemplaire, important, et qui existe, pour les plus prudents, en édition ne contenant que deux films (Kisapmata et Batch ’81, en l’occurrence). Le must-have de ce mois de mars.

(© Carlotta)

Plus que jamais, d’Emily Atef (Jour2fête, Blu-ray/DVD)

On se souviendra de ce long-métrage comme étant le dernier de feu Gaspard Ulliel, et à juste titre. Mais il ne faudrait pas oublier qu’il s’agit d’un film bouleversant, déchirant, et magnifique, que l’on revisitera régulièrement — et qu’il semble nécessaire d’avoir autour de soi dans sa DVDthèque.

Plus que jamais : ce qui se cache derrière le déchirant dernier film de Gaspard Ulliel

(© Jour2fête)

Rocky de John G. Avildsen, et Rocky II, III et IV de Sylvester Stallone (Warner Bros, 4K/Blu-ray)

Creed, c’est bien. Très bien, même. Mais ce ne serait rien sans les tout premiers Rocky. La ressortie en 4K par la Warner des quatre premiers mérite toute votre attention. Déjà, parce qu’un marathon fait toujours plaisir — et ce, même si certains sont en deçà des autres. Les versions 4K sont sublimes, et on ne boude pas notre plaisir — même sur le troisième, le plus caricatural des quatre premiers. Oui, oui.

(© Warner Bros.)

School Daze, de Spike Lee (ESC, Blu-ray)

Le deuxième long-métrage de Spike Lee, après Nola Darling n’en fait qu’à sa tête et avant le culte, Do The Right Thing, est assez méconnu. Et pourtant, c’est une comédie musicale sur la condition des étudiants noirs. Casting XXL, dialogue profond, scène de musical un peu daté mais qui donne au film un ton d’une pure curiosité détonante, School Daze est à découvrir à tout prix.

(© ESC)

Scream 2, de Wes Craven (Paramount, 4K/Blu-ray)

Le premier est l’un des plus grands slashers de l’histoire. Le deuxième est l’un des plus malins, Craven sachant jouer de l’aspect méta jusqu’au bout. L’un des meilleurs de la saga, qui méritait bien sa version 4K — sans l’ombre d’un doute.

(© Paramount)

Sentimentalement vôtre, de Carol Reed (Elephant, Blu-ray/DVD)

On connaît Reed principalement pour le culte Le Troisième Homme avec Orson Welles, beaucoup moins pour cette comédie romantique faussement légère. Le dernier long-métrage du cinéaste réunit pourtant Topol et Mia Farrow dans une enquête fort charmante.

(© Elephant)

Super Mario Bros., d’Annabel Jankel et Rocky Morton (Pathé, Blu-ray/DVD)

N’écoutez pas les mauvaises langues qui caractérisent cette première adaptation de pur nanar. On parle d’un film totalement fou, sorte de rejeton non assumé du Total Recall de Paul Verhoeven et de Blade Runner, qui aborde son film premier degré, exploitant à fond l’univers du jeu vidéo, et avec des pointes de body horror rappelant David Cronenberg, sur fond de message marxiste et queer. Que vous faut-il de plus, honnêtement ? Un nanar, peut-être, mais un très grand alors.

(© Pathé)

Training Day, d’Antoine Fuqua (Warner Bros., 4K/Blu-ray)

On adore décidément ces éditions 4K de la Warner de films culte, contenant goodies — cela paraît anecdotique, mais la touche en plus nous est chère. Le film d’Antoine Fuqua, porté par un grand Ethan Hawke et un encore plus grand Denzel Washington, méritait bien cela pour sa ressortie (assez belle, il faut le souligner) en 4K. On est fan.

(© Warner Bros.)