À mort les fakes news.
À voir aussi sur Konbini
Facebook avait déjà déclaré la guerre aux fake news, et va désormais élargir le champ à la vérification des quelques millions de photos et vidéos postées quotidiennement sur le réseau social. En analysant les métadonnées de votre image − c’est-à-dire les données indiquant la date et le lieu de la prise de vue, l’appareil qui a pris la photo, le type de fichier, l’exposition et les informations liées à la retouche −, l’algorithme, baptisé Rosetta, traque toute photo mensongère, retouchée ou sortie de son contexte.
Comme l’a déclaré Facebook, cette AI était par exemple déjà capable de lire et d’extraire le texte d’une image pour la comparer avec les gros titres des fact-checkers, afin de vérifier sa pertinence. On appelle cela la reconnaissance optique de caractères. À part cela, il y a la bonne vieille technique : signaler directement au staff de Facebook, en tant qu’utilisateur de la plateforme, un contenu qui nous semble erroné.
Depuis mars 2018, l’équipe de Mark Zuckerberg était occupée à améliorer cette technologie pour pouvoir détecter si une photo avait été manipulée, décontextualisée, ou si elle est accompagnée d’une fausse légende, afin de l’envoyer à un fact-checker pour une révision manuelle et personnalisée. Facebook assure que ces fact-checkers ont des compétences journalistiques certifiées et qu’ils basent leurs vérifications sur “des techniques d’experts, d’universitaires et d’agences gouvernementales”.
Cette réforme s’applique à 17 pays et concerne également les vidéos. Pas moins de 27 fact-checkers, à travers le monde, veilleront à s’assurer de la véracité des informations partagées. Cet outil permettra d’éviter la propagation de fausses informations ou de canulars, en censurant les mauvais posts − bien que l’algorithme de censure sur Facebook ne soit pas une science exacte.