Pourquoi l’artiste Marina Abramović ne veut dîner ni avec Kim Kardashian ni avec Greta Gerwig ?

Publié le par Lise Lanot,

© GQ Germany

Qui se ressemble… refuse parfois de le reconnaître ?

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Mise à l’épreuve d’un Fast & Curious version GQ Germany fin novembre 2023, Marina Abramović a déterminé que le questionnaire proposé était “impossible” : “Mais qui fabrique ces questions, je ne peux pas choisir”, lance-t-elle au journaliste après avoir refusé de répondre à Georgia O’Keeffe ou Frida Kahlo ?” (“Il s’agit de deux périodes très différentes, de deux artistes très importantes, je ne choisirai pas”) et Sophie Calle ou Ana Mendieta ?” (“C’est injuste, ce sont deux femmes, deux artistes très importantes, et je ne veux pas choisir”).

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La dernière intervention du journaliste allemand n’a cependant pas reçu les bégaiements de l’artiste conceptuelle. À la question “Préférez-vous dîner avec Greta Gerwig ou Kim Kardashian ?”, elle a répondu sans sourciller : “Aucune. Je n’ai pas envie de dîner avec l’une ou l’autre.” L’extrait est rapidement devenu viral (notamment sur TikTok), sans doute grâce au franc-parler de l’artiste.

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Cette dernière explicite ensuite son refus de dîner avec Greta Gerwig par son désamour pour le dernier long-métrage de la réalisatrice : “J’ai vraiment un problème avec Barbie. Tout le monde a adoré mais je suis allée le voir et ce n’est juste pas ma culture. Je viens du Communisme. Je n’ai jamais eu de poupées avec lesquelles jouer. Quand j’étais petite, je jouais avec des rayons invisibles et des ombres. Je n’ai jamais aimé les objets, c’est pour ça que je fais des performances.”

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D’accord pour Greta Gerwig, mais Kim Kardashian alors ? “J’ai déjà dîné avec elle. Je n’ai pas besoin d’un autre dîner”, assène-t-elle, directe. Selon notre enquête poussée, le dîner en question a pu avoir lieu en novembre 2013, quelques jours avant le 67e anniversaire de Marina Abramović. On n’avait jamais vraiment réfléchi aux fils qui liaient l’artiste conceptuelle serbe à la femme d’affaires états-unienne mais, plus on y pense, et plus c’est clair.

Au-delà de leur ressemblance physique et du fait qu’elles aient toutes les deux lancé une ligne de skincare, les deux femmes sont aussi, et surtout, des reines de la performance contemporaine. Chez la première, cela se traduit par des heures à subir la maltraitance d’inconnu·e·s ou douze jours sans manger face à un public ; chez la seconde, cela passe par quinze années passées devant des caméras de téléréalité. Ça vaudrait presque le coup de se fader un deuxième dîner, mais on ne voudrait pas forcer Marina Abramović.

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