Cette photo de Frida Kahlo en costume trois-pièces résume tout ce qu’on aime chez la peintre

Cette photo de Frida Kahlo en costume trois-pièces résume tout ce qu’on aime chez la peintre

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© Hulton Archive/Getty Images

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Par Lise Lanot

Publié le

Regard fort, verbe vif et vice versa.

Elle est l’une des peintres les plus célèbres du monde. Lorsqu’on prononce son nom, ce ne sont pas seulement ses tableaux qui apparaissent dans notre tête mais aussi son existence faite de traumatismes. Son infection à la poliomyélite, son accident de bus, sa relation tumultueuse avec Diego Rivera, son respect pour son héritage des premières nations mexicaines, ses toilettes colorées ou encore son verbe acéré : Frida Kahlo convoque, comme rarement l’ont fait les artistes de son époque, une myriade d’images et de souvenirs à nos esprits contemporains.

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C’est pour cela que plus de 25 000 personnes continuent de se presser chaque mois dans sa Casa Azul, afin de découvrir ses “robes traditionnelles Tehuana, colliers précolombiens, correspondances, prothèses médicales peintes à la main”, qui voyagent parfois dans le monde – récemment au musée Galliera, le temps d’une exposition. Si les objets de la peintre intéressent tant le public, c’est parce qu’ils racontent sa force de caractère, sa résistance à l’ordre établi mais aussi à ce qui était attendu d’une femme à son époque.

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La bisexualité de Frida Kahlo et son expression de genre fluide en font une icône queer. Ses relations amoureuses, ses correspondances romantiques et passionnelles avec des personnalités du XXe siècle (Georgia O’Keeffe, Dolores del Río ou encore Léon Trotski) témoignent de la grande liberté d’esprit de la peintre. Dès son plus jeune âge, elle n’hésitait pas à délaisser jupons et bijoux pour arborer cheveux plaqués, costume trois-pièces et canne. En témoigne un portrait de famille datant de 1924, où Frida Kahlo n’était âgée que de 18 ans. Entourée entre autres de sa mère Matilde et de sa sœur Cristina, photographiées par le père Guillermo Kahlo, la jeune adulte est la seule à oser le costume “d’homme”, au centre de la composition.

Fréquemment partagée sur les réseaux, l’image a de nouveau fait vibrer la Toile en ce mois d’août, accompagnée d’une lettre de Frida Kahlo à Diego Rivera où elle lui annonce son amputation de la jambe et en profite pour dire les termes : “On ne va pas se mentir Diego, je t’ai donné tout ce qu’il était humainement possible de t’offrir et on le sait tous les deux. Mais quand même, comment diable parviens-tu à séduire tant de femmes quand tu es un fils de pute si dégueulasse ?” Frida Kahlo, référence en matière de style et de caractère.