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Meta vire ses collaborateurs au hasard grâce à un algorithme

Meta vire ses collaborateurs au hasard grâce à un algorithme

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© Materio/Getty

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Par Konbini

Publié le

Et par visio, s’il vous plaît.

Remercié·e·s, mais par un algorithme. Et en visio. Selon Business Insider, soixante sous-traitant·e·s de Meta – ancien Facebook –, chargé·e·s, entre autres, de la modération des contenus et des services d’intégrité commerciale, ont appris leur licenciement ce mardi 30 août. Et le processus en a étonné plus d’un·e : il aurait été facilité par… “un algorithme”.

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Ces contractuel·le·s, basé·e·s à Austin, au Texas, travaillaient pour la plateforme via l’entreprise de conseil Accenture. C’est cette dernière qui a tenu la vidéoconférence et annoncé la nouvelle, rapporte Insider. Le tout dans une précipitation et une opacité qui ont laissé ces contractuel·le·s perplexes.

Ces dernier·ère·s auraient été averti·e·s au dernier moment de ces appels vidéo, sans en connaître le sujet. Une fois connecté·e·s, Accenture aurait caché le nom des participant·e·s, y compris ceux des représentant·e·s de l’entreprise qui parlaient. Ces dernier·ère·s ne se sont pas présenté·e·s et n’ont pas expliqué la raison d’un tel licenciement, avançant seulement qu’“un algorithme” aurait aidé à choisir de façon aléatoire des personnes à renvoyer, selon les témoignages des employé·e·s.

Selon Richard Keil, porte-parole d’Accenture, les représentant·e·s de l’entreprise se seraient, au contraire, présenté·e·s, mais les employé·e·s ont pu “rater ça”. Il précise ensuite : “Nous n’utilisons pas des algorithmes pour choisir des personnes au hasard.”

Le contrat de ces employé·e·s prendra fin dès le 2 septembre ; ces dernier·ère·s n’ont reçu aucune offre de poste ailleurs ou de transfert vers un autre département au sein même de Meta. Accenture leur aurait simplement proposé de postuler à nouveau à de nouvelles offres chez Meta si l’occasion se présentait, sans garantie d’être réembauché.

Ces procédures interviennent alors que Meta effectue une réduction drastique de ses coûts, souffrant du ralentissement de sa croissance et de ses revenus. En parallèle du gel des embauches constaté dès mai par Insider, plusieurs salarié·e·s de Meta craignent une coupe de 10 % des postes au sein même de l’entreprise.

Aux bureaux d’Austin en particulier, le vent aurait commencé à tourner depuis plusieurs mois. Accenture se serait mis à surveiller d’encore plus près la “productivité” des contractuel·le·s, consignant leurs temps de pauses – déjà limitées. Le tout dans le but de servir un “plan de développement des performances”, avance Accenture. Ça promet.

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