Comment Victor Wembanyama fout déjà la zizanie en NBA alors qu’il n’y est pas encore ?

Comment Victor Wembanyama fout déjà la zizanie en NBA alors qu’il n’y est pas encore ?

Image :

© Steve Marcus / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

photo de profil

Par Abdallah Soidri

Publié le

Victor Wembanyama est pressenti pour être le premier choix de la Draft 2023. Une perspective excitante pour les équipes NBA, dont certaines sont prêtes à tout pour l’avoir.

La saison NBA 2022-2023 n’a repris que depuis quelques jours, mais certaines franchises pensent déjà à l’année prochaine et la perspective d’avoir Victor Wembanyama dans leur effectif. La pépite française du basket de 18 ans fait saliver les dirigeants des 30 équipes, encore plus après ses deux matches réussis à Las Vegas avec son équipe de Boulogne-Levallois contre le G League Ignite. Il semblerait que des franchises aient déjà mis en place des plans pour maximiser leurs chances de mettre la main sur l’immense ailier de 2,21 mètres. Comment ? En pratiquant le tanking, pardi.

À voir aussi sur Konbini

Une récompense pour les nuls

Grosso modo, le tanking est une pratique qui vise à perdre le plus de rencontres possibles sur une saison pour finir parmi les pires équipes de la Ligue. Pourquoi, me direz-vous ? Parce que plus le bilan est mauvais, plus les chances d’obtenir le premier choix à la prochaine Draft sont grandes (de l’ordre de 14 % pour les trois plus mauvais bilans). Bien que condamnée, la pratique est courante en NBA, surtout quand un futur crack est annoncé comme le potentiel numéro 1 et que tout le monde le convoite, à l’instar de Victor Wembanyama.

Chargement du twitt...

“Ne soyez pas choqués si Chet Holmgren [Oklahoma City Thunder, ndlr] manque toute la saison à cause d’une blessure pour que OKC puisse tanker et drafter Victor Wembanyama. Il ne serait pas plus honteux que Philadelphie quand ils l’ont fait pour avoir Joel Embiid et Ben Simmons.”

Dans cette perspective, il semblerait que les équipes soient plus enclines que d’habitude à tanker. Une situation que la NBA suit avec attention, comme l’a indiqué son commissionnaire Adam Silver à l’occasion d’une réunion avec les employés des Phoenix Suns, révèle ESPN. “C’est quelque chose que nous devons surveiller. En principe, une draft est un bon système. Mais quand on parle d’un talent générationnel, comme c’est le cas cette année, je comprends [qu’on puisse tanker], développe le boss de la Ligue.

Pour contrer le tanking, les têtes pensantes de la NBA ont envisagé mettre en place un système de relégation, comme on y est habitués dans les sports européens. Une mesure en rupture totale avec le principe de ligue fermée, cher aux Américains, dans le seul but de calmer les ardeurs défaitistes de certaines franchises, mais qui a, pour l’instant, peu de chances de voir le jour.

Une blague sur les réseaux sociaux

En attendant, sur les réseaux sociaux, on s’amuse déjà du tanking présumé des équipes pour entrer dans la course à Victor Wembanyama. La moindre défaite ou la blessure d’un joueur est tournée en dérision par les internautes. Particulièrement ciblés, le Magic d’Orlando, le Thunder d’Oklahoma City et les Rockets de Houston, annoncés pour être les pires équipes de la NBA cette saison.

Chargement du twitt...

En juin dernier, ces mêmes équipes ont déjà eu les trois premiers choix de Draft qui sont, en théorie, les trois meilleurs joueurs de la cuvée 2022. Mais comme deux talents (et quel talent, Victor Wembanyama) valent mieux qu’un, on comprend pourquoi il est si tentant de finir une nouvelle fois parmi les cancres de la Ligue.