Sébastien Vaniček, le réalisateur de Vermines, va faire un nouveau film Evil Dead — et il nous raconte comment il a récupéré ce projet de fou

Sébastien Vaniček, le réalisateur de Vermines, va faire un nouveau film Evil Dead — et il nous raconte comment il a récupéré ce projet de fou

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(© Tandem / Splendor)

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Par Arthur Cios

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La France a un incroyable talent.

C’est une nouvelle aussi folle que non surprenante : comme tous les bons réalisateurs de films d’horreur français qui ont fait sensation dans des festivals de genre aux États-Unis, Sébastien Vaniček a été, après un premier long prometteur (Vermines), alpagué par le Tout-Hollywood. Le prochain projet du cinéaste sera donc un film américain, et pas des moindres.

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Deadline nous informe qu’après les araignées, Vaniček affrontera le Necronomicon de Sam Raimi puisqu’il réalisera un nouveau spin-off d’Evil Dead, quelques semaines après le décevant Evil Dead Rise. Présent au dîner des nommés des César ce lundi 5 février (car Vermines est nommé dans deux catégories), le cinéaste nous a raconté comment ce projet a vu le jour :

“Après avoir eu des prix en festival aux États-Unis, Vermines a pas mal tourné dans les studios. Donc on a commencé à avoir des demandes de rendez-vous, dans plein de boîtes. J’ai fait beaucoup de Zoom et, à un moment, j’ai commencé à avoir Warner, puis New Line, et Ghost House Pictures. Bon, j’ai vite compris ce qu’avaient en commun les trois et rapidement, j’ai eu un mail du producteur qui m’a dit que la Warner voulait faire un nouvel Evil Dead 100% original, pas en lien avec le reste de la saga.

On a beaucoup, beaucoup échangé, à partir de novembre, et notamment avec Sam Raimi. J’ai dû aller les voir aux États-Unis mais on a réussi à imposer certaines de nos conditions. Je voulais notamment bosser avec Flo [Flober, qui avait déjà coscénarisé Vermines avec lui, ndlr], et on a fait quinze pages avec dessins et écriture pour nos rendez-vous : ça a plu à Sam Raimi et à son équipe.

Ce qui est fou, c’est que lui nous a garanti et nous protège pour nous donner 100% de liberté créatrice. C’est tout ce qui importait pour moi, de ne pas me faire manger par un gros studio et me faire dégager du projet. Sam Raimi, c’est vraiment le seul producteur aux États-Unis qui a la main sur sa franchise. Donc quand lui me dit : ‘C’est ta vision qui prime, je suis là pour qu’elle soit préservée’, c’est rassurant.

Si tout va bien, ce sera un film avec un truc français, avec un personnage central français. Je veux faire ma postproduction en France avec mes équipes. Ça sera en anglais, hein, mais avec un ou plusieurs personnages français qui parlent anglais.

J’ai dit au studio que je voulais faire un film méchant, un film qui fait mal, dont tu sors éprouvé. Je vais mettre tout ce que j’ai d’horreur à l’intérieur, ce sera cathartique, et si je n’ai pas niqué ma carrière et que je peux continuer à faire des films derrière, je passerai à autre chose que l’horreur ! En tout cas, ce film sentira la France, je ne lâcherai jamais ce pays, je compte bien l’amener avec moi.

Si tout va bien, on pourrait démarrer le tournage fin 2024-début 2025, pour une sortie que j’espère pour Halloween 2025.”