L’été où j’ai perdu ma clé de bagnole en haut d’un volcan

L’été où j’ai perdu ma clé de bagnole en haut d’un volcan

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Par Konbini

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Un collègue nous raconte la fois où il a dû escalader deux fois un volcan après avoir mal fermé le sac à dos de son pote.

Cet été, on a demandé à des personnalités qu’on aime bien de nous raconter une histoire de vacances. Mais pas une histoire de cocktail en bord de plage sous les cocotiers. Panne d’essence, potes horribles, Airbnb hantés. En bref, ils nous racontent des anecdotes de vacances où rien ne se passe comme prévu. Pour ce troisième épisode, les galères volcaniques de Rachid, notre Business Manager préféré.

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Il y a six ans, j’ai fait, avec un pote, l’ascension du Teide, un volcan de 3 715 mètres de haut situé dans les Canaries. En arrivant à quelques dizaines de mètres du sommet, mon pote m’a demandé de sortir la crème solaire de son sac à dos car le soleil cognait. Je n’ai pas refermé la pochette du sac car je savais que j’allais devoir reposer la crème dans cette même pochette. Mais il a décidé, sans me prévenir, de faire ses lacets, en se baissant complètement. Bien sûr, tout ce qu’il y avait dans la pochette s’est retrouvé par terre, au milieu du sable et des cailloux. On a tout ramassé et on a fini l’ascension avant de redescendre en téléphérique. Le tout en à peu près quatre heures.

En arrivant en bas, on s’est posés à la buvette du parking, avec vue imprenable sur le Teide, pour boire un coup et admirer ce qu’on venait d’accomplir. Puis, en se rendant à la voiture, on a compris qu’on n’avait plus la clé. Elle était restée à 3 700 mètres d’altitude. Deux options s’offraient à nous : refaire l’ascension ou payer une blinde à la boîte de loc’ pour en refaire une nouvelle. On a bien sûr choisi l’option “pince” en refaisant l’ascension, avec très peu d’espoir de retrouver la clé au milieu des caillasses.

Ce qu’on a fait en quatre heures la première fois, on l’a fait cette fois-ci en deux heures, un peu avant la tombée de la nuit. Pendant cette seconde ascension, on n’était pas complètement d’accord sur qui était le fautif. Objectivement, j’aurais tendance à dire mon pote, mais pour lui, j’aurais dû refermer le sac aussitôt.

Bref, arrivés à l’endroit où on pensait que la clé pouvait être, on n’a rien trouvé. J’ai appelé le refuge pour demander si quelqu’un n’avait pas retrouvé la clé, mais rien. On est redescendus en pleine nuit sans clé, mais en commençant la descente, le refuge m’a rappelé pour me dire qu’ils avaient retrouvé la clé de l’Opel Astra. Une dame française a eu la gentillesse de nous la ramener, car, je cite, “elle saisit toutes les occasions de passer du temps loin de son mari”.

Puisque l’arrivée à pied est loin du parking, on est repartis jusqu’à ce dernier en autostop, avec un Allemand qui voyageait solo et pas très bavard qui, nous dit-il, “adore se promener la nuit”. On a donc voyagé en se disant qu’à tout moment, ça pouvait partir en bagarre, mais au final, pas de fait divers. En résumé, on a fait deux fois l’ascension de la plus haute montagne d’Espagne en une journée à cause d’une crème solaire. J’aimerais bien que les gens tranchent : on est d’accord que ce n’est pas de ma faute ?