Deux roues en motodrome, gymkhana automobile, rodéo de taureaux… Sur Prime Vidéo, des docus pour découvrir ces sports de frappadingues

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Deux roues en motodrome, gymkhana automobile, rodéo de taureaux… Sur Prime Vidéo, des docus pour découvrir ces sports de frappadingues

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Par Antonin Gratien

Publié le

À ne pas reproduire chez soi - sauf si vous vous appelez Tom Cruise.

Paraît-il qu’on ne savoure jamais mieux sa propre oisiveté qu’en voyant autrui fournir un effort monstre. En cette période estivale, on a eu envie de mettre cette théorie à l’épreuve en se calant à l’ombre des 30C° pour mater, pépouze, des athlètes de haute volée suer sang et eau, au moment de s’adonner furieusement à leur compet’ de l’extrême. Ça tombe bien, Prime Video accueille en ce moment une gourmande sélection de docus dédiés aux sports de givrés. Tour d’horizon, depuis les “arènes” de combat improvisées à Bangkok, aux pistes américaines de sidecar professionnel. Un florilège à mater les pieds en éventail, bien sûr.

1. Du deux roues sur “le Mur de la Mort”

Sur papier, ça sonne évidemment comme une (très) mauvaise idée. Il y a un siècle, des gérants de fêtes foraines accouchaient d’un nouveau concept de tête brulée, pour attirer le chaland : mettre plusieurs bikers dans une cuve, au creux de laquelle ils roulent à la quasi-horizontale. Dangereux ? Bien sûr. Fascinant ? Évidemment. Dans Le Mur de la Mort, Stéphane Gautronneau filme la résurrection de cette attraction (“moto drome”) chapeautée par le cascadeur allemand Donald Ganlsmeier. Le projet ? Offrir un nouveau souffle à ce “manège” en y incorporant de nouveaux défis acrobatiques. Genre rouler avec les yeux bandés, ou sans les mains, ou à quatre motos d’un coup. “Je sais que je mourrai sur le Mur de la Mort”, pose avec une sérénité désarçonnante l’un des acrobates. La suite, c’est le docu qui la raconte.

2. Des Streefights à Bangkok

Ah, la capitale thaïlandaise. Son palais royal du XVIIIe siècle, sa célèbre streetfood et… Ses combats de rue. Car oui, derrière le Bangkok des cartes postales se cache une sous-culture plus interlope, moins avouable. Celle de combats puisant (évidemment) dans la boxe thaï, qui regroupe des jeunes de tous horizons, venus se mettre sur la tronche façon Fight Club. Histoire d’exprimer leur rage – mais aussi de nouer des amitiés. C’est ce que montre le documentaire Instant Badass, en se penchant sur l’un des plus plus fameux clubs de streetfight de la mégapole. Une plongée toute d’ecchymose et d’uppercut dans un univers qui, aussi brutal soit-il, se révèle être le théâtre inattendu de moments de convivialité euphoriques. Loin, très loin, des tensions sociales qui agitent le pays. Et divisent la population.

3. La frénésie “gymkhana”, no limit

Si vous vous intéressez à l’automobile de l’extrême, il paraît hautement probable que soyez déjà tombé sur une vidéo “gymkhana”. Soit le nom d’une épreuve au format “parcours du combattant”. Grosso modo : une voiture fonce à toute berzingue, en évitant des obstacles plus spectaculaires les uns que les autres. Dérapage autour d’un avion, chassé croisée avec une moto-cross en mouvement, saut par-dessus un bateau… Dinguerie sur dinguerie, quoi. La série documentaire the_GYMKHANA_FILES nous entraîne aux côtés du plus grand nom de la discipline, Ken Block, dont certaines vidéos dédiées culminent à 116 millions de vues. On y suit le pilote et son équipe Hoonigans tenter de tourner le plus fou de leur “clip”, tout en participant au championnat du monde de rallycross, une compétition automobile un rien musclée, mêlant course sur terre et sur asphalte. Pas le temps de souffler : chauffeur, si t’es champion…

4. Bullride : chevaucher le taureau, ou disparaître

Qui a dit que les cow boys étaient morts ? Aux États-Unis, certains rehaussent ce lifestyle d’antan d’un éclat contemporain en se lançant à corps perdus dans le rodéo. Une discipline largement méconnue dans l’Hexagone, vers laquelle la série The Ride offre une porte d’entrée royale, en nous plongeant dans les coulisses des tournois mondiaux, supervisés par la Professionnal Bullriders. Objectif de la discipline : rester 8 secondes sur le dos d’un bovin échaudé, en maintenant son équilibre à l’aide d’une seule main. À savoir que le style, l’agilité de la ride – et même la fougue du taureau – sont comptabilisés, au moment de la notation. Gamelles à couper le souffle, mise en scène so US de la compétition, doute des challengers… Tout y est ! 

5. La folle histoire de la seule équipe féminine de sidecar

Déjà que le milieu sportif n’est pas hyper, hyper, réputé pour son inclusivité, alors dès qu’on touche un peu à l’extrême… Disons qu’il ne fait pas bon d’être une femme. Cette galère, Kendra Mac Donald et Betty Herlocker ne la connaissent que trop bien. Malgré la moquerie et contre les a priori, le tandem a formé la seule équipe féminine américaine de sidecar avec un objectif simple : tout dégommer. Ce, en s’élançant à plus de 100 km/h sur des pistes poussiéreuses, où la victoire est question de vitesse, bien sûr. Mais aussi d’équilibre, puisque la “monkey” (celle qui ne conduit pas) a pour mission d’assurer à tout prix la stabilité de l’engin. Quitte à transférer son poids en frôlant le sol, voire en se mettant carrément debout, en pleine course. Hallucinant. Le mini docu The Monkey and her Driver suit le périple cabossé de ce duo enfiévré, bien décidé à décrocher des sponsors, séduire le public et – pourquoi pas ? – rafler un titre. Histoire de fermer quelques clapets. Inspirant, forcément.