Scandale : une pizza à l’ananas divise (encore une fois) l’Italie

Scandale : une pizza à l’ananas divise (encore une fois) l’Italie

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© Gino Sorbillo

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Par Konbini

Publié le , modifié le

La trahison de trop a eu lieu à Naples.

C’est l’une des règles désormais bien connues de la gastronomie : l’ananas n’a pas sa place sur une pizza, encore moins en Italie. Et pourtant, c’est bien là-bas, à Naples, dans la ville berceau de ce plat millénaire, qu’une nouvelle version de la pizza à l’ananas vient de voir le jour. Pire encore : on la doit à une sommité de la pizza, Gino Sorbillo, l’un des pizzaïolos les plus connus de Naples, d’Italie et du monde entier.

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Si les Italien·ne·s ont été nombreux·ses à réagir à cette provocation, lui a tenu à s’expliquer avec quelques arguments, certes provocateurs, mais relativement rationnels. “Ces dernières années, de nouveaux ingrédients qui n’étaient jamais utilisés il y a cinq ou six ans ont fait leur apparition”, explique-t-il en prenant comme exemples le speck d’Alto Adige, les pistaches hachées, les olives en poudre, la mousse de mozzarella ou les confitures. “Pourquoi ne pas redécouvrir l’ananas ?” confiait-il dans une vidéo publiée sur Instagram.

La pizza, vendue au prix de 7 euros, est présentée comme une “margherita con ananas”. Mais en réalité, elle n’a rien d’une pizza margherita, puisqu’il s’agit ici davantage d’une pizza “blanche”, avec une base de trois fromages (provola fumée, cacioricotta de bufflonne et de chèvre). Pour aller encore plus loin dans la provocation, le chef a également dévoilé une pizza au ketchup, mais un ketchup “maison”, réalisé à partir de tomates italiennes.

© Gino Sorbillo