On t’a vu : Michael B. Jordan jouer les bad boys dans Les Soprano

On t’a vu : Michael B. Jordan jouer les bad boys dans Les Soprano

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Par Adrien Delage

Publié le

Avant de prendre la relève de Rocky, l'acteur a croisé la route de Tony Soprano à Newark.

Nous sommes en 1999. Michael Bakari Jordan est âgé de 12 ans et entame tout juste sa carrière d’acteur. Ce fils d’un traiteur et d’une conseillère d’orientation a vécu une enfance difficile. Il est né à Newark, une ville du New Jersey pauvre et frappée par le chômage, où ses amis vendent de la drogue et volent des voitures pour trouver de l’argent. Mais le petit garçon, avec le soutien de ses parents, décide d’emprunter une voie différente et devient mannequin à dix ans, principalement pour des publicités de journaux locaux.

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En 1998, la ville de Newark accueille un certain… David Chase. Le créateur d’Almost Grown tourne dans la banlieue de New York son nouveau projet, une série mafieuse appelée à devenir culte : Les Soprano. Comme David Simon le fera plus tard avec The Wire, David Chase recrute des figurants voire des acteurs pour des rôles secondaires sur le terrain. C’est donc avec un peu de chance, et une expérience acquise sur le plateau de Bill Cosby, que Michael B. Jordan dérochera son premier rôle à la télévision.

Pas de pitié pour Tony

Dans l’épisode “Down Neck” de la saison 1, A. J., le fils de Tony, et ses amis s’incrustent dans une église pour voler un vin liturgique et en profitent pour se saouler pendant le cours d’EPS. Ils sont surpris par le professeur et envoyés chez le directeur, qui convoque leurs parents avec un psychologue. Tony et Carmela débarquent ainsi dans l’école catholique et apprennent que leur fils souffre d’un trouble du déficit de l’attention. Le mafieux, qui ne veut pas y croire, rejette le diagnostic du psychologue et quitte le rendez-vous.

En réalité, cet événement perturbant a réveillé des souvenirs de son enfance enfouis en lui. On découvre alors la jeunesse de Tony à travers des flash-back, où sa mère menace de lui planter un crayon dans l’œil s’il ne se calme pas et voit son père tabasser ses sbires à mains nues. Leurs comportements violents, qui sont renforcés par le contexte social agité (les émeutes de Newark en 1967) de l’époque, l’amènent à s’en inspirer pour grandir et devenir un homme fort selon la vision de son père.

Pourtant, Tony était tout le contraire pendant son enfance. Il était souvent la cible de moqueries et se faisait harceler par des gamins du quartier. Au cours d’un flash-back, il se fait suivre puis courser par trois jeunes enfants afro-américains, dont Michael B. Jordan, avant qu’un policier ne vienne le secourir. C’était en quelque sorte le crossover avant l’heure entre Les Soprano et The Wire.

Le Creed du cœur

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Par la suite, Michael B. Jordan a continué de faire ses armes sur le petit écran : The Wire, bien sûr, mais aussi La Force du destin, The Assistants, Friday Night Lights ou encore Parenthood. Évidemment, c’est surtout sur grand écran qu’il a explosé, avec sa présence dans la saga Creed et le film Black Panther de Marvel Studios, mais aussi Fruitvale Station ou le plus oubliable reboot des Quatre Fantastiques. Récemment, l’acteur américain est revenu à ses premières amours, avec la série familiale Raising Dion sur Netflix, où il est producteur et joue un rôle secondaire.

Prochainement, Michael B. Jordan reprendra la partition d’Erik Killmonger pour l’anthologie des What If… ? de Disney+. Il est également en train de tourner Without Remorse, le nouveau film de Stefano Sollima. L’acteur a aussi dans les tuyaux le troisième volet de la franchise Creed et le drame social Wrong Answer, réalisé par Ryan Coogler. Enfin, il reprendra le rôle de Marc dans la saison 2 de Raising Dion, attendue en 2020 sur Netflix.

En France, les six saisons des Soprano sont disponibles en intégralité sur OCS Go.