AccueilArchive

Ebola : “Je suis Libérien, pas un virus”, le mouvement pour arrêter la stigmatisation

Ebola : “Je suis Libérien, pas un virus”, le mouvement pour arrêter la stigmatisation

avatar

Par Anaïs Chatellier

Publié le

Le mouvement “Je suis Libérien, pas un virus” souhaite dénoncer la stigmatisation et l’amalgame avec le virus Ebola.
Avec près de 4500 décès à cause de Ebola, ce virus inquiète partout dans le monde. Alors que deux cas ont été recensés aux États-Unis, des réactions de stigmatisation pour le moins aberrantes ont commencé à voir le jour. Il y a eu par exemple, ce déguisement anti-Ebola de très mauvais goût en vogue pour Halloween, ou encore dans l’État du Texas des injures envers les Libériens accompagnées d’un message clair : “Go Back to Liberia” (“rentrez au Liberia”).
Pour réagir face à cette stigmatisation, la photographe et animatrice de télévision, Shoana Clarke Solomon a décidé de poster la vidéo suivante sur YouTube afin d’organiser la campagne 2.0 #IAmLiberianNotAVirus – “Je suis Libérienne, pas un virus” – souvent accompagné d’un autre hashtag : #EbolaStigma. Une vidéo accompagnée de ces paroles :

À voir aussi sur Konbini

Imaginez quelqu’un dire à votre enfant : “Tu viens du Liberia, donc tu as une maladie”. C’est ce qui est arrivé hier à ma fille à l’école. Mon enfant est rentrée à la maison blessée et en colère. Je suis blessée et en colère…
Nous vivons dans une région qui a été infectée par une maladie mortelle mais nous ne sommes pas tous infectés. Il ne faut pas stigmatiser tout un peuple. Rappelez-vous, nous sommes des êtres-humains.


Depuis, plusieurs personnalités libériennes se sont photographiées, pancartes en main avec le slogan “I am Liberian, not a virus”, et une page Facebook a été créée à l’occasion. La version “Je suis Nigérian, Sierra-Léonais, Guinéen voire même Africain” pourrait tout aussi bien devenir virale.
Et malgré tout le bien-fondé de ce genre de mouvement éphémère sur les réseaux sociaux, on en vient toujours au même problème : la stupidité de certaines personnes expertes en amalgames, et ce même s’il ne faut pas prendre le virus Ebola à la légère.