“Alerte : explosion atomique à Tihange” : le site belge RTL Info imité pour diffuser une fake news

“Alerte : explosion atomique à Tihange” : le site belge RTL Info imité pour diffuser une fake news

La fausse information est allée jusqu’en Espagne.

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“ALERTE : Explosion atomique à Tihange” : dans la nuit de vendredi 28 au samedi 29 septembre, la page du site belge RTL Info a été imitée, son design et son logo reproduits quasiment à l’identique et une fausse nouvelle selon laquelle la centrale nucléaire de Tihange, propriété d’exploitation du groupe Electrabel, venait d’exploser a semé la panique.

D’après Le Monde, la fausse information, supprimée depuis, s’est rapidement répandue et les services de police locaux auraient reçu de multiples appels, jusqu’à mêler à l’affaire le centre de crise du ministère de l’Intérieur. RTL a rapidement démenti l’information, tout comme Electrabel, qui a publié un communiqué de presse :

La chaîne a annoncé son intention de “porter plainte contre ces faussaires qui risquent très gros” pour faux informatique et usage de ce faux. Une enquête a été ouverte par le parquet de Liège et la Federal Computer Crime Unit (FCCU) a été mobilisée. Le canular a pris tant d’ampleur qu’il a même été repéré par le quotidien espagnol El País.

“Le problème, ce sont les centrales”

L’enquête doit donc déterminer le ou les responsable(s) de la création et de la diffusion de cette fake news. “Venez me chercher, je me cache pas” : le fondateur du site parodique Nordpresse, Vincent Flibustier, dit être à l’origine du canular. “Le problème, c’est pas mon canular, ce sont ces centrales”, assure-t-il. Sur sa page Facebook figure une fausse lettre d’excuse, non sans ironie :

“Je réalise que j’ai fortement abîmé l’image d’Electrabel qui est une société irréprochable qui n’a jamais cherché à dissimuler des défauts dans des centrales nucléaires et dont la gestion de celles-ci est proche de la perfection.

Je tiens à affirmer qu’Electrabel est capable d’éviter tout risque de black-out, que nous sommes tous en sécurité nucléaire et que les failles dans le béton sont apparues avant-hier du jour au lendemain, qu’il ne peut donc pas s’agir d’une faute de leur part.”

“Non, on ne voulait pas jouer sur les peurs, on voulait dénoncer le fait qu’il n’est pas NORMAL d’avoir PEUR dans un pays civilisé qu’une centrale nous pète à la gueule. Monde de merde”, écrit-il également en assurant qu’une explosion de ce type “risque bien de se produire”.

Pour l’occasion, Nordpresse vend des bougies “pour financer l’éventuel procès” sur son site internet et a changé sa photo de couverture avec le message suivant : “Je suis un très méchant pirate de l’informatique qui a alerté sur l’état de nos centrales”.