En concert, Kim Petras a transformé l’Olympia en immense “slut party”

Publié le par Mélissa Chevreuil,

Kim Petras à l’Olympia @Konbini

Un show à la fois cunt et cute. Comme l’autrice de ces lignes (enfin je crois).

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J’ai un lien un peu particulier avec Kim Petras, eh non, contrairement à Madonna, elle ne fait pas partie de ma famille, pas encore du moins. C’est lié à un événement assez récent : un peu plus tôt dans l’année, avec deux de mes collègues préférés, nous sommes partis en vadrouille sexy au Fantasma Circus Erotica. Un show avec, entre autres, l’acteur de films porno François Sagat. De ce spectacle, je ne garde que peu de souvenirs, étant sujette à un début de grippe qui m’a forcé à fuir avant l’entracte – est-ce que j’ai vomi aux Folies Bergères ? Maybe, je pourrais ainsi mettre l’anecdote dans ma description si un jour l’émission Next revient sur nos écrans. Reste que je me rappelle tout de même de la bande-son et des morceaux qui accompagnaient certains tableaux. Parmi eux, les trop méconnus bops “XXX” et “Demon” de… vous me voyez venir… Kim Petras. Assister à son concert à l’Olympia ce dimanche 25 février, c’était donc l’occasion de voir une nouvelle figure importante de la scène “dirty” pop (un terme que je viens peut-être tout juste d’inventer mais qui lui va bien), figure de proue de la culture LGBTQIA+ puisqu’il s’agit de la première artiste trans à être récompensée aux Grammy Awards ; en plus d’être d’une revanche salvatrice sur un acte libidineux mais manqué.

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Pour l’occasion je n’ai, comme à l’accoutumée, fait que peu d’efforts vestimentaires. Petit haut de joggo, pantalon droit, on dirait un homme hétéro undercover. Je compte sur mon armada de tatouages sur les bras pour me donner un peu d’assurance mais face à une horde de fans plus stylés les uns que les autres, ce n’est pas gagné. Le show n’a pas commencé et je transpire déjà. Un fan au premier rang m’interpelle : “Toi aussi, t’as chaud ? Normal : c’est ça de mettre autant de gays dans une même salle”. C’est… cash et ça donnera le ton pour le concert qui débute et qui sera en fait très, très sexy.

La chanteuse a fait le choix de découper la setlist en eras, comme le font bon nombre de ses confrères aujourd’hui. C’est une prise de risque. Si un fan ne connaît ou n’aime pas un opus, il est parti pour se faire chier sur les six prochains sons. Spoiler : ça n’arrivera pas. Ici, il n’y a pas vraiment de curieux, rien que des vrais fans, en témoigne ma voisine de droite qui a failli m’arracher l’œil à force de gesticuler au gré des morceaux. Les plus observateurs auront aussi repéré Jean Paul Gaultier ou Bilal Hassani dans le public, visiblement conquis.

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“V” de la victoire et démonstration de fouet

Forcément, l’acte II, Slut Pop (également le nom du quatrième EP de la chanteuse) est le plus lascif. Tout l’Olympia crie “Slut” en chœur. Kim Petras, aidée par son ventilo à la puissance maximale, alterne entre poses cute et cunt (“best of both worlds”, comme dirait une grande philosophe à perruque blonde). Du “V” de la victoire avec la main à une démonstration de fouet façon BDSM, il n’y a qu’un pas. Un ami me dit qu’il est quelque peu déçu de l’absence de dynamisme et de chorés, je n’acquiesce qu’à moitié. Au regard de la taille réduite de la scène, du taf de la scénographie (les écrans sont captivants !) et des danseuses, très investies au point de transformer le show en cabaret, on ne peut pas vraiment en vouloir davantage.

@shellyjohnsson Kim Petras - «  XXX » @KIM PETRAS #kimpetras #live #concert #xxx ♬ son original - Shelly

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La chanteuse ne chôme pas côté voix, offrant un joli échantillon de son potentiel vocal, notamment sur le final “Heart to Break”, climax de la soirée et, osons le dire, de la pop actuelle, rien que ça. J’apprécie notamment ce joli pas de côté, car beaucoup auraient pu penser que pour conclure le concert, Kim Petras aurait préféré “Unholy”, bop le plus connu avec Sam Smith qui lui a valu son Grammy. Mais il n’en sera rien et le titre sera même chanté très tôt dans le concert, comme pour expédier les évidences et dire à celles et ceux qui restent : “Les vrais savent”. Le seul bémol, c’est un petit ventre mou sur certains tableaux, plus “vanilla” pop (encore un terme que je viens d’inventer), mais qui se fait vite oublier sur la fin, notamment quand Kim Petras évoque “une chanson à propos des seins“, à savoir… “Coconuts”.

@shellyjohnsson Kim Petras - « Coconuts » 🌰@KIM PETRAS #live #music #concert #coconuts #kimpetras #kimpetrascoconuts #lgbt ♬ son original - Shelly

Oh, cela va sans dire, mais j’ai pu taper mon karaoké le plus impudique sur “XXX ” que je saigne tant depuis ma soirée loupée au Fantasma Circus Erotica. Le karma ! Si on m’avait dit que la vengeance avait un goût de slut (pop)…

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