Attention avant de vous précipiter sur Hive, l’alternative à Twitter

Attention avant de vous précipiter sur Hive, l’alternative à Twitter

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Par Pierre Bazin

Publié le

Au cas où la ruche aurait piqué votre curiosité.

Twitter est mort, vive Twitter ? Depuis le rachat du réseau social par Elon Musk et à la suite des nombreuses vagues de licenciement et décisions critiquables que le milliardaire a entreprises, l’avenir de la plateforme à l’oiseau bleu est, pour le moins, incertain.
 
Entre ceux qui souhaitent boycotter Twitter et ceux qui craignent que le réseau ne s’effondre par manque de maintenance, les internautes cherchent, d’ores et déjà, des alternatives. Créé en 2016, le réseau Mastodon a d’abord fait parler de lui avec ses systèmes de plateformes décentralisées sur lesquelles les gens aux intérêts communs se réunissent, mais globalement : personne n’y comprend rien.

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Depuis quelques jours, un nouveau concurrent arrive, même s’il a été créé en 2019. Hive Social, ou plus simplement Hive, a fait récemment parler de lui et aurait même atteint, il y a quelques jours, le million d’utilisateurs, profitant évidemment d’un certain exode de Twitter.
 
 
Sur le papier, Hive propose des fonctionnalités assez cool. L’interface est jolie, le partage de photos beaucoup plus intuitif et on peut même poser des questions anonymes comme sur Ask.fm.

Des guêpes dans la ruche

Évidemment, les réseaux sociaux des GAFAM sont très loin d’être des parangons de vertu, notamment en ce qui concerne l’usage des données personnelles. Toutefois, il y a quelque chose que Facebook, Instagram ou même Twitter (jusque-là) ont réussi à maîtriser, c’est la sécurité de leurs applications.

Du fait d’une certaine expérience, de puissantes infrastructures et de gros moyens techniques à disposition, les réseaux sociaux mainstream attachent une grande importance à l’imperméabilité de leur service, ne serait-ce que pour protéger leurs propres intérêts.

Sur la petite application Hive, c’est plus compliqué. D’ailleurs, on parle d’application seulement puisqu’il n’y a même pas de version Web. Avec l’émergence du réseau social, beaucoup d’internautes ont pointé du doigt (sur Twitter) de gros problèmes et des failles de sécurité.

L’absence du chiffrement de bout en bout sur les messages (comme sur WhatsApp) n’est pas surprenante, en raison du coût de mise en place de ce genre de technologie, mais le minimum syndical manque aussi à l’appel.

Qu’il n’y ait aucune fonctionnalité de double authentification n’est pas très rassurant, déjà. D’autant qu’on ne peut même pas mettre de caractères spéciaux dans les mots de passe – ce qui aide, pourtant, à augmenter la sécurité de ces derniers.

S’ajoute à cela l’absence de mentions d’information relatives au RGPD. Beaucoup plus inquiétant : sur iOS, l’application demande quasiment toutes les autorisations possibles, y compris l’accès à toutes les photos. Sur Android, la personnalisation de ces autorisations permet, néanmoins, de limiter cet accès.

Le 19 novembre, le service admettait également que des intrusions dans son système de “personnes malveillantes” avaient conduit à des problèmes de doublons de pseudo et d’identification. Peu rassurant.

Enfin, et c’est peut-être le plus inquiétant, face à ces premières inquiétudes soulevées, certains internautes ont très rapidement désactivé leurs comptes sur Hive Social. Toutefois, beaucoup se plaignent de recevoir encore des notifications et du fait que leurs comptes soient accessibles par d’autres sur l’application.

L’entreprise semble avoir entendu ces plaintes et travaillerait à des améliorations drastiques du service. Mais en attendant, la méfiance est de mise.