Noël Le Graët est visé par une enquête pour harcèlement moral et sexuel

Noël Le Graët est visé par une enquête pour harcèlement moral et sexuel

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© ALAIN JOCARD / AFP

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Par Konbini avec AFP

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Cela fait suite aux révélations de l’agent de joueurs Sonia Souid, qui avait dénoncé le comportement sexiste du président de la Fédération française de football.

Une enquête pour harcèlement moral et harcèlement sexuel a été ouverte lundi à la suite du signalement pour “outrage sexiste” visant le président de la Fédération française de football Noël Le Graët, a indiqué mardi le parquet de Paris, sollicité par l’AFP. Ce signalement a été effectué après le témoignage de Sonia Souid, agente de plusieurs internationales françaises, recueilli par les auditeurs de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), selon le quotidien Le Monde.

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“Il fallait passer à la casserole”

“Il m’a dit en tête-à-tête, dans son appartement, très clairement, que si je voulais qu’il m’aide, il fallait passer à la casserole”, a raconté l’agente, qui souhaitait s’entretenir avec Le Graët, racontant un rendez-vous destiné à promouvoir le football féminin.

Évoquant ses interactions professionnelles passées avec le président de la FFF, mis en retrait de son poste mercredi dernier, Sonia Souid a aussi expliqué avoir eu le sentiment que “la seule chose qui l’intéress[ait], […] [c’était] mes deux seins et mon cul”. “Il appelle beaucoup. J’ai des messages vocaux et quelques SMS”, a-t-elle témoigné.

Le ministère des Sports informé, Noël Le Graët a réagi

Sollicité samedi par l’AFP, le ministère des Sports avait précisé que la ministre Amélie Oudéa-Castéra avait été informée du signalement, conformément à la procédure, et qu’elle n’avait pas vocation à s’exprimer davantage sur le sujet.

“Je viens de prendre connaissance avec étonnement d’un article du Monde faisant état de fuites sur le rapport provisoire en cours de préparation de [l’IGESR], a réagi samedi de son côté Noël Le Graët dans une déclaration transmise à l’AFP, après la révélation du signalement dans le quotidien.

“À ce stade, je ne connais ni les faits qui me sont reprochés ni les personnes qui en sont à l’origine”, avait-il déclaré. “Plus généralement, je m’étonne que des informations puissent être divulguées alors même que le rapport provisoire ne m’a pas encore été transmis et que je n’ai pas été en mesure de faire valoir mes observations sur celui-ci”. L’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).