Cinq anciens employés d’Ubisoft arrêtés pour harcèlement moral et sexuel

Cinq anciens employés d’Ubisoft arrêtés pour harcèlement moral et sexuel

photo de profil

Par Konbini

Publié le

Une enquête a été ouverte par le parquet suite à la publication en 2020 d’une enquête du journal Libération.

Alors que son nouveau jeu Assassin’s Creed Mirage débarque sur consoles PC ce jeudi 5 octobre, l’éditeur Ubisoft doit faire face à d’autres soucis d’ordre juridique. Cinq anciens employés du célèbre studio français viennent ainsi d’être placés en garde à vue par les autorités nationales dans le cadre d’une enquête pour harcèlement moral et sexuel.

À voir aussi sur Konbini

L’enquête aura duré plus d’un an et a été menée par le parquet après les révélations, il y a trois ans, du journal Libération quant à l’environnement de travail “toxique” chez Ubisoft. Plusieurs employé·e·s avaient en effet témoigné de faits de harcèlement sexuel. Cette affaire avait poussé la direction d’Ubisoft à se séparer, en 2020, de son numéro 2 Serge Hascoët, directeur créatif ainsi que de son “protégé” Tommy François, vice-président du service éditorial.

Au total, cinq anciens employés d’Ubisoft ont été placés en garde à vue entre le 3 et 4 octobre derniers, selon les informations de Libération. La procédure a été menée par le parquet de Bobigny suite aux plaintes déposées par le syndicat Solidaires Informatique ainsi que par deux victimes présumées. L’enquête doit statuer pour des chefs de harcèlement moral et sexuel. Toujours selon Libération, une cinquantaine de témoignages auraient été recueillis par la police judiciaire.

Si, pour le moment, le parquet parle seulement de harcèlement, un témoignage de 2020 avait évoqué une agression sexuelle devant témoin lors d’une soirée d’entreprise organisée par Ubisoft en 2015. Tommy François aurait en effet tenté d’embrasser de force une employée alors qu’elle était tenue, contre son gré, par des collègues. Traumatisée par l’événement, la victime présumée aurait cherché à signaler ces faits à un responsable qui aurait répondu que cela était une “blague” que ses collègues faisaient souvent.

L’enquête cherchera également à déterminer si ces faits de harcèlement moral et sexuel relèvent aussi de causes systémiques, encouragés par une culture d’entreprise toxique. Contactée par Libération, la direction d’Ubisoft a déclaré “n’avoir aucune connaissance du dossier” et ne pas pouvoir “en conséquence, s’exprimer”.