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En images : “Supporters”, le projet photo qui sublime les tribunes françaises

En images : “Supporters”, le projet photo qui sublime les tribunes françaises

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Par Sacha Dahan

Publié le

Il ne fait pas toujours bon d’être un ultra. Encore aujourd’hui, les groupes de supporters sont la plupart du temps assimilés à la violence, souvent à tort. Cela fait bien longtemps qu’Alexandros Kottis, journaliste franco-grec de 28 ans, a fait ce constat. 
Amoureux du football au point d’en faire des mémoires universitaires, Alexandros Kottis décide, en juillet 2016, de laisser les tribunes parler d’elles-mêmes. Il confie à des groupes de supporters un appareil photo jetable pour qu’ils témoignent eux-mêmes de leur quotidien.

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‘”En tant que journaliste, on peut évidemment leur poser des questions ou leur tendre un micro, explique Alexandros. Mais en leur fournissant directement l’outil nécessaire à leur expression, ils se racontent sans être guidés ni conditionnés. Ça induit une subjectivité évidente, et c’est ce qui m’intéresse. L’idée c’est vraiment de leur donner la possibilité de s’exprimer librement, de montrer ce qu’ils veulent, et d’une certaine façon de se définir eux-mêmes grâce à la photo. Il n’y a absolument aucune consigne quand je leur envoie les appareils.”

“Cela permet de mettre tous les participants sur un pied d’égalité : le même outil et le même nombre de photos par groupe de supporters. Ne pas pouvoir regarder le résultat immédiatement, ne pas supprimer pour recommencer, ça implique une approche différente de la photo, où l’on prend plus de temps, où l’on réfléchit à ce qu’on photographie… Et l’attente du développement rajoute de la magie. C’est évident qu’il peut y avoir beaucoup de déchets, mais ça fait partie du jeu. Les supporters participant ne sont pas forcément familiarisés avec la photo, et c’est justement ce qui est intéressant, voir à travers leurs yeux, et capturer des moments réels. C’est plus l’authenticité de la démarche que la qualité de la photo qui m’importe. Mais s’il y a les deux, c’est tout bénéf’.”