Xavier Dolan a souhaité clarifier les choses, après avoir annoncé qu’il ne présenterait pas The Death and Life of John F. Donovan à Cannes.
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On le sait, Xavier Dolan, est sensible hypersensible. Mais le jeune prodige de 27 ans, quelques mois après le Festival de Cannes n’a toujours pas digéré les critiques assassines du Hollywood Reporter et de Variety sur son film Juste la fin du monde, pour lequel il a pourtant reçu le Grand Prix du jury.
Le cinéaste a posté sur son compte Instagram un message en anglais, traduit en français, pour clarifier les choses sur sa présence au prochain Festival de Cannes.
En quelques lignes, il y dénonce une “culture de la détestation” qui, il faut le dire, est devenue de nos jours une pratique récurrente des médias. Le cinéaste explique qu’il ressent quelque chose de nouveau : la critique ne se contente plus, selon lui, de juger son travail mais l’attaque personnellement de manière cruelle et gratuite. Il ajoutait même, auprès du Huffington Post Québec, être rentré au Québec en “état de choc”.
“J’ai été extrêmement blessé par les critiques américaines. J’ai besoin de savoir ce que les gens pensent, mais j’avais l’impression de lire un diagnostic psychologique. C’était tellement personnel et cruel que je suis revenu au Québec dans un état de choc. Il y a quelque chose qui s’est brisé et je ne pense pas que cela pourra se réparer un jour.
J’ai compris que les gens étaient tannés de me voir. C’est ça que j’ai ressenti. Je suis très reconnaissant de l’aventure cannoise […]. Mais j’ai l’impression qu’il faut parfois partir.”
Et comme The Death and Life of John F. Donovan, son film réunissant Jessica Chastain et Kit Harington, évoque les aventures amoureuses d’une star hollywoodienne piégée par le système médiatique, il anticipe les mauvaises interprétations qui pourraient prendre des allures de provocation.
“De toute façon, je ne crois pas que je l’aurais présenté à Cannes, le film raconte l’histoire d’une vedette de la télévision américaine qui se fait piéger par le système médiatique. Il y a des recoupements tellement semblables avec ce qui s’est passé à Cannes que j’ai peur que les gens prennent cette proposition comme une entreprise revancharde”.
Pour ne pas faire de vagues sur la Croisette, le réalisateur se gardera donc bien de se rendre dans l’arène cannoise. De plus, le calendrier ne semblait déjà pas favorable puisque le film sera toujours en production au moment du festival.
Le cinéaste conclut tout de même en témoignant toute sa reconnaissance pour le Festival de Cannes.