Une Vierge à l’Enfant de Botticelli estimée à 100 millions d’euros vient d’être retrouvée en Italie

Une Vierge à l’Enfant de Botticelli estimée à 100 millions d’euros vient d’être retrouvée en Italie

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© Unité napolitaine des carabiniers pour la protection du patrimoine culturel

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Par Lise Lanot

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La Madone, son enfant et les 100 millions que le duo représente avaient été complètement oubliés des autorités italiennes.

Cette Vierge à l’Enfant de Sandro Botticelli a bien vécu : peinte au XVe siècle, elle a appartenu au pape Sixte IV avant d’être donnée à une église napolitaine dans le but d’amadouer la famille Médicis puis de finir dans une collection privée, 500 ans plus tard. Sa trace a été perdue à la fin du XXe siècle, après une inspection effectuée en 1968. Depuis, le tableau avait été “inexplicablement […] oublié par les autorités”, a confié Massimiliano Croce, commandant de l’unité des carabiniers de Naples, à Connaissances des Arts.

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Après cinquante années d’oubli, les autorités en question semblent avoir retrouvé la mémoire concernant ce tableau. Ces dernières ont eu la bonne idée de rendre une petite visite au foyer propriétaire de l’œuvre, dans les environs de Naples. La visite a été concluante puisque le tableau s’y trouvait toujours et, cerise sur le gâteau, il serait estimé à 100 millions d’euros. Hélas, oubliée pendant un demi-siècle, la toile serait bien endommagée et nécessiterait une année de restauration afin de réparer les “abrasions et altérations chromatiques” subies par l’œuvre avec ces années d’inattention.

Sandro Botticelli, Madonna delle Grazie, vers 1470. (© Unité napolitaine des carabiniers pour la protection du patrimoine culturel)

Signée du célèbre auteur de La Naissance de Vénus, la Madonna delle Grazie ne pouvait que susciter les intérêts des passionné·e·s. La famille napolitaine devrait garder le titre de l’œuvre, qui sera cependant exposée dans un musée, après restauration, afin que tout le monde en profite. Ça tombe bien, on n’avait pas 100 millions à débourser pour se l’offrir. Si on les avait, on ne serait pas là à vous raconter cette histoire.