“Toute ma vie, j’ai dû le cacher” : pourquoi les mots d’Axel de la Star Academy sur son homosexualité sont importants

“Toute ma vie, j’ai dû le cacher” : pourquoi les mots d’Axel de la Star Academy sur son homosexualité sont importants

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Par Flavio Sillitti

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Lors d’un échange émouvant avec Michael Goldman, le directeur de la Star Ac', le candidat de 23 ans s’est livré avec émotion.

Les élèves de cette nouvelle promotion de la Star Academy n’ont pas fini de nous toucher. Après Clara qui livrait un message radieux sur l’amour de soi en début de saison, c’est au tour d’Axel, le candidat ingénieur de 23 ans, qui s’est livré sur son homosexualité à travers des mots importants.

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“Après cette prestation, je ne pourrai pas regarder mon père dans les yeux.”

Ce n’est ni un coming out, ni un discours volontairement larmoyant ou victimisant, le jeune homme étant à l’aise avec son orientation sexuelle depuis le début de l’aventure, l’ayant d’ailleurs mentionnée à de nombreuses reprises auprès des candidat·e·s du château. Sa récente prise de parole relève plutôt d’un dénominateur commun à beaucoup d’hommes gays, à savoir l’inhibition volontaire de certaines manières ou comportements jugés “trop féminins” ou “trop gays” par la société.

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L’échange a lieu au moment d’attribuer à Axel le morceau qu’il chantera ce vendredi, pendant le prime, pour défendre sa place. C’est Michael Goldman, directeur de la Star Academy, qui lui annonce la nouvelle devant ses camarades : “Tu chanteras ‘Don’t Stop Me Now’ de Queen”. Axel se décompose et explique sa réaction à travers des mots qui résonneront avec beaucoup de personnes queers derrière leur écran.

“Je n’aurais jamais choisi de chanter ça. Ce n’est pas ma zone de confort. […] J’ai peur que si je me lâche vraiment, on voie trop mon côté où je suis gay. […] Toute ma vie, j’ai dû le cacher, parce que ce n’était pas bien à montrer.” Dans une société où, malgré les avancées et les progrès, les personnes queers sont toujours réprimées pour leurs différences, on ne peut que comprendre et respecter la peur d’Axel, qui continue en abordant le point le plus sensible de la discussion, à savoir le regard de ses parents : “Après cette prestation, je ne pourrai pas regarder mon père dans les yeux”, explique-t-il.

Une fois seul, en interview, Axel détaille cette dernière phrase : “J’ai toujours cette distance où je ne sais pas si [mes parents] sont fiers de ce que je suis, de ce que je fais, de ce que je deviens. […] Je l’espère.” Face à sa détresse, Goldman trouve les mots et la bienveillance qu’on attend de lui, et après qu’Axel lui confie que “dans [sa] chambre, [il est] Beyoncé”, le directeur le supplie de leur offrir ça, en lui assurant qu’il est en sécurité pour le faire.

Pour bien comprendre la séquence, il est nécessaire de replacer le morceau de Queen dans son contexte : à savoir celui d’une figure publique, Freddy Mercury, adoré de tous, qui a commencé à fréquenter les clubs gays et vivre sa bisexualité de façon publique et qui a décidé de célébrer cela avec ce morceau, qui fait subtilement allusion à son éveil sexuel, à commencer par les tenues et l’attitude arborées dans le clip du morceau ou ses prestations en live.