Thirst : et si le meilleur film de vampire était coréen, basé sur un bouquin… de Zola ?

Thirst : et si le meilleur film de vampire était coréen, basé sur un bouquin… de Zola ?

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(© Wild Bunch)

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Par Arthur Cios

Publié le , modifié le

Oui, oui, vous avez bien lu.

Pour ce mois d’Halloween, la rédaction de Konbini vous prépare une série horrifique. Des creepypastas aux films d’horreur méconnus, en passant par des malédictions venues d’ailleurs, un article quotidien vous fera frissonner jusqu’au Jour des morts.

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Vous connaissez tout·te·s tout un tas de films de vampires. Que ce soit sous couvert de comédie (What We Do in the Shadows de Taika Waititi), de romance intello (Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch), d’une fable Disney (Dark Shadows de Tim Burton), de romances adolescentes qui vont rendre célèbre un duo d’acteurs et actrices, à des films d’horreur franchement glauques ou même de super-héros (poke Guillermo del Toro) ou d’un grand spectacle (Dracula de Francis Ford Coppola), il y a de tout.

Et si l’on vous parlera de la version dandy sublime dans quelques jours, reste l’un des meilleurs dans le genre, qui réussit à ne rien à voir avec tous ceux cités : Thirst, ceci est mon sang.

Zola à la sauce vampire coréen

Park Chan-wook est un grand réalisateur lui aussi — pas la première fois qu’on vous parle de lui en ce mois d’Halloween —, et ce film est la somme parfaite de son cinéma. Dans le sens où il regorge de la folie et la violence qu’on lui connaît (Old Boy), d’érotisme (Mademoiselle), tout en ayant un côté thriller (Sympathy for Mister Vengeance), et raconte la construction d’une relation compliquée (le trop méconnu JSA (Joint Security Area))…

Mais le film est plus étrange et surprenant que ça. Il s’agit en réalité d’une interprétation libre de Thérèse Raquin, célèbre roman d’Émile Zola. Mais à la sauce vampiresque coréenne, avec un postulat original.

On y suit un prêtre catholique, coréen donc, qui va faire des essais cliniques pour le vaccin d’une maladie grave. Un fiasco, qui le tue. Mais une des transfusions sanguines qu’il a reçues contient du sang de vampire. Il devient alors un être torturé entre son amour de Dieu et son besoin de sang. Il rencontre un vieil ami, et tombe sous le charme de sa femme.

Si vous connaissez le roman de Zola, vous connaissez la suite.

L’idée de base, de transformer Zola en récit d’horreur, est en soi géniale. Mais ce qu’en fait Park Chan-wook est phénoménal. Tant au niveau de l’écriture, de la construction du récit que de sa mise en scène et de son casting exceptionnel. Plus érotique qu’horrifique, bien que contenant pas mal de moments gores qui peuvent mettre mal à l’aise (l’auteur de ces mots a toujours eu du mal avec les ongles arrachés), c’est un film idéal pour Halloween.

Méconnu, il mérite tout autant votre attention que les autres chefs-d’œuvre de ce cinéaste hors pair.

Si vous avez aimé, vous aimerez aussi : ça n’a pas grand-chose à voir, à part pour l’aspect “film d’horreur érotique”, mais on vous conseille aussi La Bête de Walerian Borowczyk.

Thirst est actuellement disponible sur Mubi, en VOD et en Blu–ray/DVD.