3 extrêmes, 3 courts-métrages franchement gores de grands noms du cinéma asiatique

3 extrêmes, 3 courts-métrages franchement gores de grands noms du cinéma asiatique

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© Wild Bunch

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Par Arthur Cios

Publié le , modifié le

Si vous en avez marre des longs métrages, tentez les anthologies de courts-métrages — surtout quand c’est signé par Park Chan-wook ou encore Takashi Miike.

Pour ce mois d’Halloween, la rédaction de Konbini vous prépare une série horrifique. Des creepypastas aux films d’horreur méconnus, en passant par des malédictions venues d’ailleurs, un article quotidien vous fera frissonner jusqu’au jour des morts.

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On ne parle pas assez des films à sketchs, ou agrégat de courts-métrages. Il y a pourtant des pépites, avec parfois de grands noms du septième se prêtant à l’exercice. Tokyo! par exemple, où Michel Gondry, Bong Joon-ho et Leos Carax livrent leur vision de la capitale nippone.

Le genre horrifique en compte un paquet, de Creepshow de George A. Romero à Kwaidan de Masaki Kobayashi (une pépite du genre), en passant par Trick’r Treat de Michael Dougherty ou encore Dead of Night (l’un des premiers du genre ambiance la Quatrième Dimension, signé Alberto Cavalcanti, Charles Crichton, Robert Hamer, et Basil Dearden).

Mais l’un des plus impressionnants demeure 3 extrêmes. Sorti en 2004 (au Japon, et l’année suivante en France), il s’agit de 3 courts-métrages asiatiques, signé par trois des cinéastes horrifiques les plus impressionnants (un japonais, un coréen, et un hongkongais), et qui est une parfaite mise en bouche pour une soirée Halloween.

3 courts diablement différents mais tous, à leur manière, effrayant

Formellement, les trois films sont diablement efficaces. S’ils ne regorgent pas pour autant d’une mise en scène uniforme, chacun ayant sa patte, tous tapent extrêmement fort sur le fond. Et si l’on tenait à illustrer chaque court, sachez que chaque extrait que l’on utilisera sera un résumé (qui spoile pas mal donc), donc on vous conseille de ne regarder que les premières secondes pour mieux vous faire une idée du film.

Le premier, Box, est signé par le cinéaste japonais Takashi Miike, autrement connu comme le cinéaste le plus prolifique de ces dernières décennies — ce dernier sort entre deux et sept films par an depuis 1991. Le réalisateur est réputé pour son attrait pour la folie formelle, accompagnée d’un gore particulièrement intense, qu’il débarque à la fin du récit comme dans le culte Audition, ou tout du long de manière grandiloquente dans Ichi the Killer ; pour n’en citer que deux.

Vous imaginez donc où cela peut vous mener. On y suit une jeune autrice, Kyoko, qui est hantée par sa jeune sœur morte des années plus tôt, contorsionniste. À base de boîte glauque, de torture, de cauchemars, d’asphyxie, d’enterrements de gens vivants… Bref, vous voyez le genre.

Le deuxième, Cut, est écrit et réalisé par le grand Park Chan-wook — dont on va vous reparler plus tard dans le mois. Car si tout le monde connaît Mademoiselle, Joint Security Area, son dernier récompensé à Cannes Decision to Leave, et bien entendu Old Boy, on connaît moins le reste de sa filmographie — qui est un quasi sans faute de bout en bout.

Ici, un acteur et sa femme pianiste sont kidnappés par un homme fan du premier, jaloux, qui décide de couper un doigt toutes les cinq minutes à la musicienne s’il ne répond pas à ses exigences, à savoir d’étrangler une jeune fille – le tout avec une mise en scène grandiose. Ambiance torture porn sur les bords donc, mais qui cherche à montrer les limites de la psyché humaine.

Le dernier, enfin, n’est pas effrayant mais il est difficile de ne pas avoir la nausée. C’est au final le plus original, et au final le plus connus et culte des trois. Et ceux alors que Fruit Chan n’est peut-être pas le plus connus des trois cinéastes — on lui connaît Made in Hong-Kong bien sûr, mais en dehors des spécialistes, c’est à peu près tout.

Dumplings donc, raconte comment une femme qui, pour essayer de reconquérir son mari qui la trompe, va voir une dame qui peut la faire rajeunir. Celle-ci lui offre de mystérieux raviolis, dont la farce provient de sacs qu’elle récupère à un centre d’avortement pas loin. Voilà, voilà…

Si vous avez aimé, vous aimerez aussi : Pour les plus curieux, sachez qu’il s’agit de la suite d’un autre triptyque, Trois histoires de l’au-delà, réalisé par Kim Jee-woon, Nonzee Nimibutr et Peter Chan — que l’auteur de ces mots n’a personnellement pas encore vu, mais qui est sacrément moins bien noté en ligne. Sachez également que Fruit Chan a transformé son court-métrage dégueu en un long-métrage, en rajoutant des scènes a posteriori, également nommé Dumplings.

3 extrêmes est disponible en VOD et en DVD.