Focus sur le travail du Stagiaire des affiches, qui fait marrer Internet en ajoutant ses petits commentaires acerbes sur des affiches de films. Derrière son ordinateur, un cinéphile s’est inventé un personnage pour nous ouvrir les yeux sur la paresse et l’absurdité des campagnes de promo de l’industrie du cinéma.
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Il est incognito, drôle et sans répit. Le Stagiaire des affiches est l’une des perles de l’Internet français et parle de l’actualité ciné comme personne. Derrière son écran, il se fait appeler Régis et mène un combat acharné contre les gros clichés du cinéma. Ses armes ? L’humour et une thèse en Photoshop, avec lesquels il enrichit des affiches de ciné avec des commentaires férocement drôles. En plus de son site Web, l’artiste a développé son identité sur tous les fronts : Twitter, Facebook, Pinterest, Tumblr…
Le cinéphile a décidé de se lancer dans cette bataille le jour où il s’est rendu compte que les affiches de cinéma ne lui procuraient plus d’émotions. Sur Internet, le stagiaire masqué opte pour une approche très second degré, comme il l’explique si bien :
“Je m’appelle Régis, et mon papa m’a acheté Photoshop en 1998. Depuis je fais des affiches de cinéma, et j’ai récemment intégré la prestigieuse École Graphique du Cinéma.
Faut pas croire c’est difficile, mais je vous explique mes techniques de pro ici.”
Et Régis, pas peu fier de ses petites trouvailles, s’en donne à cœur joie. Typos, visuels, mises en scène des acteurs, éléments d’accroche… Le faux débutant rhabille les dernières affiches des distributeurs avec ses petits commentaires cyniques. Son regard avisé dénonce souvent un manque de créativité assez saisissant, qui pourrait presque faire passer les businessmen de l’industrie du cinéma pour des mecs pas très courageux – ces derniers semblent survivre en recyclant les tendances populaires, par peur de se planter.
Un exemple impitoyable ?
Les AVP commencent aujourd'hui pour #SalesGosses
— StagiaireAffiches (@StagiaireAffich) 17 juin 2017
Allez y, ma fresque "Comédies pouêt pouêt de l'été" y sera exposéehttps://t.co/xE0OPmT9Li pic.twitter.com/WjzILkqYMD
Oui, c’est vachement culotté. Mais cette petite technique qui consiste à réutiliser les mêmes repères visuels que les grosses comédies attirera plus d’un spectateur, soyez-en sûr.
Le nouveau cahier des charges de la comédie Française 2017cnous fait passer du bleu/jaune au blanc/Rouge .
— StagiaireAffiches (@StagiaireAffich) 11 novembre 2017
On s'accroche pour suivre, mais c'est du boulot !https://t.co/7xJRsyX9yG pic.twitter.com/4mwXG6Vb0h
Aujourd'hui pour #LesNouvellesAventuresDeCendrillon on a dû suivre
— StagiaireAffiches (@StagiaireAffich) 28 juin 2017
le cahier des charges du conte @PatheFilms
Durhttps://t.co/Zw8ivb53EO pic.twitter.com/g8SX9EhDIy
Quand les Français imitent Hollywood
L’autre passe-temps préféré de Régis consiste à comparer des affiches américaines et françaises. Là encore, il y a de quoi faire : traductions ahurissantes, inversion de la place des acteurs sur l’affiche, suppressions de trucs “trop amerloques”, etc. L’océan Atlantique traversé, la culture n’est plus la même, elle est plus raffinée…
Souvent, ces grosses modifications d’un pays à l’autre signifient que les films sont pressentis pour faire un flop. En l’occurrence, avec #PireSoirée, Scarlett Johansson, la plus célèbre des actrices du casting en France, finit par écraser toutes les autres stars sur l’affiche. “Habile, Bill” :
Pour #PireSoirée T.P. de "Conversion drolatique culturelle "
— StagiaireAffiches (@StagiaireAffich) 23 juin 2017
J'ai utilisé plein d'astuces pour faire rigoler ma méméhttps://t.co/SKoyiWGvz3 pic.twitter.com/6y6vKHY4Yy
Il y en a pour tous les goûts
Décryptage de l’affiche de Bad Buzz. (© LSA)