“Que de l’amour, le tournage était béni” : les coulisses du Jeune Imam de Kim Chapiron documentées par Tassiana Aït Tahar

Silence, ça shoote

“Que de l’amour, le tournage était béni” : les coulisses du Jeune Imam de Kim Chapiron documentées par Tassiana Aït Tahar

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© Tassiana Aït Tahar

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Par Lise Lanot

Publié le

"C’est un film très authentique, fait avec le cœur et ça se ressent." La photographe Tassiana Aït Tahar a immortalisé un tournage qui l’a marquée.

Passée par la section Images de l’école Kourtrajmé, l’artiste Tassiana Aït Tahar s’est retrouvée, comme d’autres élèves et ancien·ne·s de l’école créée par le collectif éponyme, sur le tournage du dernier film de Kim Chapiron (lui-même membre cofondateur de Kourtrajmé), Le Jeune Imam.

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Après une journée de figuration, la photographe s’est retrouvée happée par l’énergie du film, autant par “l’ambiance sur le plateau” que par le sujet du long-métrage, qui raconte les aléas d’un jeune homme devenant imam : “Je me sentais concernée comme je suis musulmane et qu’on n’aborde jamais la religion musulmane au cinéma – ou alors, c’est rempli de clichés. Ici, la représentation est positive et intéressante, donc ça me parlait.”

© Tassiana Aït Tahar

Appréciant l’ambiance d’un “plateau hyper familial avec beaucoup d’habitant·e·s de Clichy-Montfermeil” et les acteur·rice·s de son âge, Tassiana Aït Tahar s’est donc “incrustée de plus en plus sur le tournage”. “J’ai fait du blocage, de la régie, j’ai été un peu habilleuse”, énumère-t-elle, savourant des souvenirs au goût rare.

“J’avais déjà fait des tournages mais je n’en avais jamais vu un comme ça. Il n’y avait que de l’amour, c’était super apaisant, comme si le tournage était béni, je ne sais même pas comment l’expliquer. On peut croire que je pars loin, que c’est juste parce que ça parle de ma religion mais ça n’a rien à voir, il y avait vraiment une atmosphère hyper harmonieuse et saine”, nous raconte-t-elle.

© Tassiana Aït Tahar

Cette saveur particulière a donné envie à l’artiste de “participer photographiquement” au projet. “Kim et l’équipe ont accepté”, précise-t-elle. Munie de son appareil, elle a immortalisé les coulisses du tournage et tenté de capter l’aura qui s’en dégageait. Ses images racontent la puissance de l’expérience collective, montrent le réalisateur, le casting, mais aussi les technicien·ne·s et les figurant·e·s. Pris sur le vif, les portraits embarquent le public dans l’effervescence d’un tournage, des moments de calme aux moments de liesse.

“C’est un film très authentique, fait avec le cœur et ça se ressent”, résume la photographe qui espère que tout cela “se ressent dans les images”. La série de photos accompagne un film inspiré de faits réels qui vise à “se réaccaparer un type de personnage qui appartient généralement plus à la scène médiatique qu’à la scène de fiction”, tel que l’expliquait récemment le réalisateur devant nos caméras.

© Tassiana Aït Tahar

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Vous pouvez retrouver le travail de Tassiana Aït Tahar sur son compte Instagram.