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Au cœur d’une (sanglante) polémique, Armie Hammer abandonne son prochain film

Au cœur d’une (sanglante) polémique, Armie Hammer abandonne son prochain film

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Par Arthur Cios

Publié le

L’acteur américain allait commencer Shotgun Wedding avec Jennifer Lopez, en plein scandale sur son supposé cannibalisme.

Si 2020 a été une année compliquée pour tout le monde, 2021 s’annonce bien plus difficile pour Armie Hammer. À peine l’année démarrée, il est au centre d’une polémique un peu particulière, au point de devoir quitter le navire de son projet Shotgun Wedding avec Jennifer Lopez, dont le tournage devait démarrer prochainement en République dominicaine.
Pour ceux qui auraient raté l’épisode, de très nombreuses captures d’écran supposément associées à des messages qu’aurait envoyés l’acteur ont été dévoilées en ligne. Dans ces derniers, il semble qu’Armie Hammer use de sa notoriété pour contacter des jeunes femmes, les appeler “kittens” et les inciter à accepter ses penchants sexuels, qui seraient cannibales – lui-même ne cacherait pas sa fascination pour le sang, mais aussi pour le sexe violent, le viol et la domination.
En soi, l’acteur américain de 34 ans n’a jamais caché ses penchants pour une sexualité sadomasochiste. Déjà dans une interview pour Playboy en 2013, Hammer (qui a raconté avoir été un peu éméché lors de l’entretien) expliquait avoir une appétence pour les relations violentes, “étrangler ou tirer les cheveux”. Au même moment, il racontera chez Elle s’être fait poignarder pendant une relation sexuelle, sans que cela l’ait visiblement plus dérangé que cela — il racontera n’avoir quitté sa partenaire que sept mois plus tard. Mais de là à tendre vers le cannibalisme, il y a tout de même un pas assez grand à franchir.
On ne sait pas à quel point les captures d’écran sont véridiques. Le fait est que deux présumées ex-compagnes récentes de Hammer, Courtney Vucekovich et Elizabeth Chambers, sembleraient confirmer “à 100 %” les propos, et le nombre d’images, qui sont assez similaires dans la manière qu’a l’acteur de parler aux femmes, suffisent à laisser penser aux internautes que tout ceci est vrai.
On peut le voir, encore une fois si tout cela est véridique, dire des phrases telles que “j’ai besoin de boire ton sang”, “je suis cannibale à 100 %, je veux te manger” ou “si tu étais à mes côtés, je te ferais une petite coupure et je m’endormirais en la suçant”.



L’une des présumées victimes explique à un internaute, qui lui demande si ce ne serait pas juste un fétichisme sexuel ou quelque chose de dangereux, ainsi :

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“Un ‘fétichisme sexuel’ n’inclut pas le fantasme du meurtre, ou des jeux de couteaux dangereux (comme placer un couteau entre tes jambes pendant l’acte sexuel) ou des fantasmes de cannibalisme.”

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Des actes purement immoraux, ou répréhensibles ?

Pour mettre en perspective, plusieurs choses. Il semblerait, si ces captures sont vraies, qu’il soit dans de la manipulation, à user de sa célébrité puis de son pouvoir pour mettre sous sa coupe des femmes. Le fait est que dans la plupart des messages qui ont fuité, ces dernières semblent “consentantes” à ce qu’il annonce, aussi violent que ce soit.
Mais il ne s’agit que de messages censés avoir été envoyés avant une première rencontre, donc la notion de consentement face à la violence réelle est difficile à établir. Surtout qu’il s’agit d’un jeu de domination par message, sans que l’ampleur de la chose dans la vie réelle soit mesurable. Une discussion par messages ne suffit pas à valider le consentement des heures plus tard.
Alors se pose la question du problème du vampirisme et du cannibalisme dans une relation sexuelle consentie. Dans la loi, en France en tout cas, il n’y a pas de texte qui interdise ces pratiques en tant que telles. En revanche, l’article 222-1 indique que “le fait de soumettre une personne à des tortures ou à des actes de barbarie est puni de quinze ans de réclusion criminelle”.
Or, même consenti au départ, l’acte de vampirisme ou de cannibalisme peut être considéré par la suite comme un acte de barbarie ou de torture. Sauf si, techniquement, du tout début jusqu’à la toute fin, les deux partenaires sexuels sont consentants à se souscrire à de tels actes. À noter en tout cas qu’il n’y a en France aucun cas juridique de cannibalisme non associé à un meurtre.
Aux États-Unis, c’est néanmoins un peu plus compliqué. Il n’y a pas de loi fédérale sur le sujet, mais de très nombreux États, voire quasiment tous, auraient des lois rendant illégal le fait d’obtenir ou de consommer des matières corporelles. Auquel cas, consentement ou non, ces pratiques sont interdites là-bas.
La question reste à savoir s’il a réellement exécuté tous ses fantasmes, ou s’il s’agit plutôt d’énoncés jamais concrétisés. Dans ce cas de figure, c’est difficilement répréhensible par la loi. Pour cela, il faut attendre de voir s’il y aura une décision de justice – si des victimes décident d’emmener l’acteur en procès pour ses supposés actes.
Quoi qu’il en soit, l’acteur, qui s’était tu pendant plusieurs jours, a indiqué :

“Je ne répondrai pas à ces conneries mais face à ces attaques vicieuses et fausses en ligne contre moi, je ne peux pas en bonne conscience abandonner mes enfants pendant quatre mois pour tourner un film en République dominicaine.”

Raison pour laquelle il quitte Shotgun Wedding donc, et pour laquelle on n’est pas près de revoir Armie Hammer de sitôt sur un grand écran.