“On me taxe d’antisémitisme et cela me broie” : Médine répond à la polémique suite à son invitation aux journées d’été d’EELV

“On me taxe d’antisémitisme et cela me broie” : Médine répond à la polémique suite à son invitation aux journées d’été d’EELV

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Par Konbini avec AFP

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"L’antisémitisme est un poison, je le combats depuis longtemps."

Le rappeur Médine, dont l’invitation aux réunions de rentrée des Verts et de La France insoumise a suscité une polémique, affirme que “l’antisémitisme est un poison” et plaide mercredi dans deux interviews des erreurs et des maladresses dans certaines de ses prises de position.

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“L’antisémitisme est un poison, je le combats depuis longtemps”, affirme dans un entretien au Parisien l’artiste, au cœur d’une polémique depuis dix jours en raison d’un jeu de mots sur Twitter qualifiant l’essayiste Rachel Khan, Juive et petite-fille de déportés, de “resKHANpée”.

“C’est une erreur, je le reconnais”, ajoute-t-il, expliquant qu’il n’avait “pas en tête l’histoire de sa famille” lorsqu’il a publié ce “tweet maladroit” en réponse à un message de Mme Khan le qualifiant de “déchet”.

Une “maladresse” également assumée dans Paris-Normandie, où le rappeur havrais regrette que ses excuses initiales soient restées “inaudibles”. “On me taxe d’antisémitisme et cela me broie”, se désole-t-il.

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En juin 2022, Mathilde Panot, députée et présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, est accusée d’antisémitisme pour avoir qualifié Élisabeth Borne de “rescapée”. Le père de la Première Ministre étant Juif et résistant rescapé des camps de concentration nazis d’Auschwitz et de Buchenwald, le message de Mathilde Panot soulève une polémique.

La cheffe de file du parti d’extrême gauche se défendra, notamment sur Twitter, en jugeant ces accusations de “malhonnête[s]. “J’employais le mot dans le sens ‘sauvée de justesse par la Macronie’. Aucune référence à sa terrible histoire familiale”, dit-elle.

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Un terme donc possiblement repris par Médine, grand habitué des jeux de mots avec “Khan”. Pour ne citer que ces exemples, sa famille se nomme elle-même la “Khan Family” et sa femme a sorti deux livres de cuisine nommés Bienvenue à la Khantoche.

Sur Twitter, il ajoutera un peu plus de contexte sur cette utilisation du terme “rescapé” : “Aucune ambiguïté. J’ai attaqué le parcours professionnel de Rachel Khan. La formule pas adaptée, qui a certainement dû heurter des personnes et je m’en excuse, n’était pas dirigée vers sa famille ni vers les victimes du drame de la Shoah”.

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“On cherche une maladresse ancienne pour me disqualifier”

Au passage, Médine se justifie à nouveau de la “quenelle” effectuée il y a près de dix ans avec le polémiste Dieudonné. “Je croyais que c’était de la liberté d’expression”, assure-t-il, disant avoir compris “trop tard” qu’il s’agissait d’un “signe de ralliement antisémite”.

“On cherche une maladresse ancienne pour me disqualifier, discréditer la gauche à travers moi”, estime-t-il, fustigeant “de l’antiracisme de salon” et un “emballement médiatique dérisoire”.

Malgré les dissensions que sa venue provoque chez les écologistes, il confirme sa participation au débat prévu jeudi en fin de journée avec la patronne d’EELV, Marine Tondelier. “Je maintiens ma présence”, dit-il, estimant avoir “une expérience à apporter en matière d’antiracisme”.

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