On était au concert de PinkPantheress et c’était la safe place ultime des girl’s girls (mais pas que)

On était au concert de PinkPantheress et c’était la safe place ultime des girl’s girls (mais pas que)

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Par Sandra Gomes

Publié le

Spoiler : oui, elle a gardé son sac à main Guess à l’épaule, et elle en a même volé un autre.

Il est 21 heures pile comme prévu, la ponctualité britannique à l’œuvre, lorsqu’on entend une voix qu’on dirait sortie d’un conte de fées Disney nous annoncer l’arrivée de la chanteuse et qui reviendra rythmer le show. Pour compléter l’univers féerique, le miroir de La Belle et la Bête au milieu de la scène, entre batteur et pianiste venus faire vibrer la salle.

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À l’annonce de cette date parisienne, le sold-out avait été ultrarapide, et c’est même la date européenne qui s’est remplie le plus vite, nous a confié la chanteuse entre deux morceaux. Seulement 1 300 places pour venir voir la jeune star de cette nouvelle pop addictive qu’un large public découvre grâce à TikTok pendant l’ère Covid-19, où la jeunesse enfermée entre quatre murs avait plus que jamais besoin de fantaisie.

C’est notamment grâce à la reprise de son morceau “Just for me” par Central Cee, et plus récemment le morceau en featuring avec Ice Spice “Boy’s a liar Pt. 2”, que le monde entier découvre ce nouveau joyau de la scène UK.

Sur scène, la jeune artiste érigée en icône par les zoomers épris de nostalgie d’une époque qu’ils n’ont pas connue dégage une énergie de pop star comme on n’en voit plus. Elle enchaîne ses titres aux rythmiques accélérées propres aux styles UK garage et uptempo qu’elle mélange à sa voix enchanteresse. Les peines de cœur, l’amitié, la vie d’une jeune femme de cette époque, c’est ce qu’elle raconte dans son dernier album Heaven Knows qui a confirmé son statut de nouvelle sensation, et c’est toute la salle qui danse sur ces peines universelles. Attention à ne pas se méprendre, l’univers est girly et adolescent mais tout le monde peut se prendre au jeu, et le public ce soir-là est mixte en âge et en genre.

Pendant le concert, son micro autotuné donne l’effet d’un téléphone rétro lors des nombreuses interactions avec son public et nous transporte dans une faille temporelle. Tous les détails sont soignés pour celle qui se réapproprie les codes des années 2000, surfant sur la tendance Y2K, et rend cool tout ce qu’elle touche avec un magnétisme d’it-girl à contre-courant du bon goût élitiste. Pendant ses performances, elle garde son sac à main Guess à l’épaule, devenu sa signature scénique.

PinkPantheress, la chipie en cheffe, se permet même de gentiment voler le sac à main d’une fan le temps d’un morceau et de capturer le BeReal (application de partage quotidien de photo) pour une autre, non sans mal car elle nous avoue avoir l’impression d’être “une fille de 22 ans mais d’une ancienne époque”.

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Le genre de simplicité qui crée une alchimie palpable entre l’artiste et son public. La joie déborde dans la salle, l’énergie est communicative. PinkPantheress nous a offert une bulle de bonheur intemporelle.