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J’étais au concert de Måneskin et c’était le meilleur concert de rock de ma petite vie

J’étais au concert de Måneskin et c’était le meilleur concert de rock de ma petite vie

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(© Konbini)

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Par Mélissa Chevreuil

Publié le

Non, ce titre n’est pas too much.

Dans la (très) (longue) file d’attente, ce lundi 13 mars, des ados scrollent sur TikTok. Dans cette file, presque exclusivement des vingtenaires avec des tote bags arc-en-ciel et des Dr. Martens. Et des Italien·ne·s, ici et là. Au fond, le public de Måneskin est à l’image du groupe : queer-friendly, plutôt jeune, tatoué et surtout beaucoup trop stylé. Mes “relations” bien placées (j’ai toujours eu envie de bomber le torse en disant cela) me murmurent que le groupe doit débarquer sur scène à 21 heures J’y crois moyen. Je suis mauvaise langue. À 21 h 02, les lumières s’éteignent. Pas très rock, d’être à l’heure… Mais forcément, on adore.

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“RATATATA”

Le show durera deux heures, sans break ou presque. Et quelle claque. Les titres s’enchaînent avec fluidité, des “classiques” aux plus obscurs. Évidemment, comment ne pas citer la reprise de “Beggin'”, dont Damiano David, le chanteur, en est “malade”, de son propre aveu. Pas de quoi bouder son plaisir. Loin d’être lassé, le public hurlera “RATATATA” en chœur. Suivront d’autres morceaux (environ un sur trois en italien), dont le banger TikTok “I Wanna Be Your Slave”, le sous-coté “Gossip” ou encore la mélancolique “The Loneliest”.

Encore mieux que Johnny

Est-ce problématique de commenter le physique d’un artiste ? Absolument. L’est-ce moins quand l’autrice de ces lignes est du genre féminin ? Il y a moyen, oui. On se contentera donc de dire que le charisme des artistes (au pluriel, on insiste !) est franchement écrasant. Damiano David a une aisance sur scène naturelle et semble né pour faire transpirer les foules. Et il le sait, ce qui le rend presque agaçant. Cela étant, sa plus grande force est peut-être de savoir partager la lumière avec ses petit·e·s collègues.

Toute personne qui a déjà lu ou regardé l’anime Nana est voué à tomber in love de Victoria De Angelis, bassiste virtuose. Mais la véritable surprise demeure du côté du guitariste Thomas Raggi, si discret en promotion. Et pourtant, quand le musicien arrive sur scène, c’est tout l’Accor Arena qui s’incline. Ou, comme dirait le chanteur, “se met à genoux”.

Disons les termes (mais bon, vous l’avez vu dans le titre hein) : il s’agit là d’un des meilleurs concerts de rock dans ma vie. Et pourtant, j’ai de la bouteille, comme on dit dans le jargon. À mon actif, Yungblud et Avril Lavigne, les Arctic Monkeys ou encore Johnny Hallyday – ne me jugez pas, j’étais forcée. À toutes celles et ceux qui pensent que le groupe ne saurait survivre au scandale de la farine à l’Eurovision ou aux trends virales, ne vous en déplaise, le groupe risque de s’imposer encore plusieurs années. Et ce n’est pas pour me déplaire.