On a classé (presque objectivement) tous les films de Steven Spielberg

On a classé (presque objectivement) tous les films de Steven Spielberg

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(© Universal Pictures / Paramount Pictures / Columbia Pictures)

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Par Arthur Cios

Publié le

L’un de nos classements les plus difficiles.

Il y a des classements plus simples que d’autres. Classer la filmographie de Spielberg, c’est être confronté à beaucoup trop de chefs-d’œuvre. C’est simple : à partir du 19e, ce ne sont que des films immenses. Littéralement. Mais c’est le jeu et, à l’occasion de la sortie de The Fabelmans, on a rattrapé tous les Spielberg qui nous manquaient pour pondre ce classement pas loin d’être objectif.

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#34. Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal (2008)

Pas aussi détestable que dans vos souvenirs — pas un bon film pour autant. La pression de faire revenir, 20 ans après, Indy devait être énorme, et tout n’est pas à jeter en somme. Notamment l’introduction. Le problème, c’est un scénario qui mélange des assassins maniant le kung-fu, des Mayas, des extraterrestres, un frigo protégeant d’une explosion atomique, des fourmis géantes, une séquence gênante de sables mouvants et une scène toute en CGI de singes se balançant.

#33. Le Monde perdu : Jurassic Park (1997)

La seule suite de la carrière de Spielberg, et on comprend qu’il ait eu envie de retourner voir ses dinos. Mais pour compenser un scénario moins fluide, moins fun et moins intéressant, le cinéaste engage une escalade dans la “violence” — il n’y a plus un T-Rex, mais deux. Même Jeff Goldblum, et un passage cool d’invasion de la ville, ne peuvent pas sauver l’entreprise.

#32. 1941 (1980)

Le mal-aimé. L’ovni de cette filmographie — la seule comédie, d’action certes, mais tout de même. Écrite par Bob Gale et un certain Robert Zemeckis (qui n’a pas encore fait son chef-d’œuvre Retour vers le futur), cette comédie de guerre n’a pourtant pas à rougir. Certaines séquences sont d’une maestria rare (la séquence de danse pour commencer), et John Belushi s’amuse. Au fond, n’est-ce pas tout ce qui compte ?

#31. Always (1990)

Le film le moins cité et le plus oublié du cinéaste. Peut-être parce qu’il s’agit de son film le plus mineur. Ce remake de A Guy Named Joe, sorte de Ghost autour d’un pilote de bombardier d’eau mourant dans un incendie et venant hanter son ex, a pourtant un très beau casting (Holly Hunter pour commencer, Richard Dreyfuss bien sûr, et surtout le tout dernier rôle d’Audrey Hepburn), des séquences d’incendies superbement filmées, et une histoire tenant la route. Il a un peu mal vieilli, certes. Trop pour pouvoir concurrencer le reste de cette filmographie.

#30. Cheval de guerre (2012)

Gros casting (contenant le français Niels Arestrup (!)), sorte de mélange entre le Il faut sauver le soldat Ryan et E.T. (la saleté de la guerre qui sépare et divise les gens, et un lien indéfectible entre un gosse et une créature qu’on lui enlève), des séquences superbement mises en scène, et une sincérité assez pure, ne peuvent sauver ce film. Désolé.

#29. Le Bon Gros Géant (2016)

Il n’y a bien que Spielberg (ou Zemeckis, à la limite), pour s’attaquer à un récit mythique de Roald Dahl impliquant autant de CGI — on parle après tout d’un géant sympathisant avec une petite fille. La technologie est impressionnante, le film a son charme. Mark Rylance est superbe. Mais c’est à peu près tout. Un film pour les gosses, qui n’est que ça — là où E.T. avait la beauté et l’intelligence d’être universel.

#28. La Couleur pourpre (1986)

Un film pivot pour Spielberg. Le premier à se baser sur un pan de l’Histoire — et il en suivra un paquet —, l’éloignant de l’image d’un cinéaste uniquement porté sur le grand divertissement. Porté par une Whoopi Goldberg, un Danny Glover ou encore une Oprah Winfrey méconnaissables, ce récit de femmes (avec une histoire d’amour gay, ce qui, pour un film à succès de 1985, mérite d’être soulevé) est loin d’être une catastrophe. Mais il se rapproche sans doute de ce qu’on appelle un “film à Oscars”, où le thème est plus important que la forme.

#27. Amistad (1998)

Le prequel inattendu de Lincoln. Un autre film à Oscars (celui reçu par Anthony Hopkins n’est vraiment pas volé), meilleur que le précédent — il y a bien des choses à analyser, sur la beauté visuelle des tableaux offerts par le cinéaste. Mais il souffre d’un comparatif un peu dur. En 1993, Spielberg sortait outre-Atlantique La Liste de Schindler et Jurassic Park. Deux visions du cinéma, et deux chefs-d’œuvre. En 1997, Spielberg sortait outre-Atlantique Amistad et Le Monde perdu : Jurassic Park. Tout est dit.

#26. Sugarland Express (1974)

À la sortie de son premier long-métrage (destiné pour le cinéma en tout cas), Spielberg disait qu’il n’avait pas encore trouvé son style. On pourrait pourtant analyser la chorégraphie du ballet de voitures, la gestion de la caméra, le travail sur l’écriture des personnages ou la direction d’acteur·rice·s. S’il sent le Nouvel Hollywood, l’ADN du film est plutôt issu de John Ford — la fin de The Fabelmans appuie encore plus ce ressenti. Un film loin d’être parfait, mais faussement mineur.

#25. Indiana Jones et le Temple maudit (1984)

Le début des problèmes. On sait à quel point il est adoré, et à juste titre. Se déroulant un an avant le premier Indy, il est plus craspouille, plus violent — plus spectaculaire aussi. Il est aussi, et on est désolé mais c’est vrai (et important), celui qui a le plus mal vieilli. La représentation orientaliste est archaïque, le trope du “white savior” plus marqué encore, et le film contient l’un des (si ce n’est le) personnages féminins le moins bien écrit de toute la filmographie de Spielberg. On adore Ke Huy Quan, et certaines séquences du film (le crash d’avion), mais on se passerait bien de la dégustation de cerveaux de singes.

#24. Le Pont des espions (2015)

Deux films en un (un de procès, l’autre d’espionnage), plus intime que ce que l’on pourrait penser, porté par un duo Hanks/Rylance plutôt remarquable. Tantôt malin dans sa description de la guerre froide, tantôt lourdingue et cliché, il y a de belles séquences, de beaux moments (en bonne partie grâce aux dialogues écrits par les frères Coen).

#23. Pentagon Papers (2018)

“Ah ouais ? Je l’ai déjà oublié celui-là.” Pas le plus mémorable, peut-être, mais l’un des plus courageux. Car si Spielberg a foncé tête baissée sur ce projet, c’est qu’il ressentait le besoin de parler du pouvoir de la presse face à la politique, en plein mandat de Donald Trump. Sans même parler des performances plus que solides de Meryl Streep et Tom Hanks, cette volonté de raconter le chemin mené par le Washington Post pour publier les Pentagon Papers reste un geste à souligner.

#22. Lincoln (2013)

Comment Abraham Lincoln a pu faire passer une loi interdisant l’esclavage, dans un climat aussi divisé ? On pourrait se dire, de prime abord, que le sujet est trop américano-américian. Mais la force de Spielberg est de faire de ce moment historique pour l’histoire des États-Unis un moment de tension universel (rappelant du House of Cards ou The West Wing), porté par un Daniel Day-Lewis, comme à son habitude, brillant. Trop scolaire sans doute, parfois trop théâtral, mais Spielberg sait se mettre en retrait, pour laisser son casting XXXXXL porter ce projet faramineux qui raconte que le projet le plus noble porté par le président le plus “pur” n’a pu voir le jour que par la corruption. Faites-en ce que vous voulez.

#21. Le Terminal (2004)

Pendant des années, l’auteur de ces mots a pris de haut ce film, le pensant léger, peu intéressant, et sans doute ayant mal vieilli (l’accent de Tom Hanks pouvait faire peur). C’est certes un petit film, à petite échelle, à hauteur d’homme. C’est par moments trop mélo, mais c’est peut-être ce qui fait la beauté de ce récit, qui contient ces moments de douceur (la scène du reflet des costumes Hugo Boss) et de dureté (quand il traduit ce que dit le Russe).

#20. Empire du Soleil (1988)

Pas parfait, et pourtant assez impressionnant. Sans doute grâce au jeu du jeune Christian Bale, déployant déjà toute l’intensité et la force qu’on lui connaît. Et puis, il y a cette volonté de trouver un équilibre entre la grandeur des récits de guerre et l’intimité d’un gosse séparé de ses parents et qui se rend indispensable dans une communauté, au milieu d’un des pires conflits de l’Histoire. Sans toujours y arriver, on est d’accord.

#19. La Guerre des mondes (2005)

Le récit de H.G. Wells a-t-il été plus pertinent après le 11 septembre ? Il est évident que la crainte des vaisseaux tombant du ciel a un écho particulier, et cela n’aurait pu être que ça. Spielberg jonche son film de références cinématographiques, installe des séquences d’une beauté folle, tout en ne lésinant jamais sur l’action et son déroulé. Un grand film de SF, souvent (et injustement) pris de haut.

#18. Arrête-moi si tu peux (2003)

Vous pensez regarder un bon thriller bon enfant, un film d’arnaque à la cool, et vous vous retrouvez à chialer quand DiCaprio est dans arrêté dans l’avion ? De la mélancolie, de la mise en scène, un duo parfait, et une histoire (vraie) folle : Spielberg, dans toute sa force. Ça y est, la concurrence commence à être vraiment rude.

#17. West Side Story (2021)

Il n’y avait bien que le grand Spielberg pour réadapter l’une des comédies musicales les plus connues de l’Histoire, ayant déjà eu un film plus que culte. Il n’y avait que Spielberg avec tant de brio. De la direction de son casting (la révélation Rachel Zegler/Ariana DeBose), à une scénographie parfaitement calibrée aidée par une mise en scène d’une ingéniosité rare (Spielberg avait 73-74 ans quand il a tourné ce film), et des thèmes politiques toujours aussi percutants : l’unique comédie musicale de Spielberg est une leçon en tout point. Pourquoi aussi bas direz-vous ? Vous avez vu ce qu’il nous reste ?

#16. Duel (1973)

Tout semble à peu près inconcevable pour ce film. Le fait qu’il ait été conçu pour la télévision. Le fait qu’il y ait si peu de caractérisation des personnages, et que ce ne soit jamais un problème. Le fait que le tournage n’ait pris que 13 jours (il devait en faire 10), et n’a même pas coûté 400 000 dollars. Le fait qu’il s’agisse d’un western, mais motorisé. Le fait que ce soit un premier film, alors qu’un objet de cette qualité pourrait rendre jaloux 90 % des cinéastes actuels. Mythique.

#15. A.I. Intelligence Artificielle (2001)

La rencontre entre Kubrick et Spielberg. Un Pinocchio 2.0, futuriste, et peut-être l’un des films les plus fous, visuellement, du cinéaste. La sensibilité et l’émotion du réalisateur se mélangent à la froideur et à la dureté de Kubrick, pour un conte unique et à part dans cette filmographie. L’amour plus fort que la technologie, à tout jamais.

#14. The Fabelmans (2023)

Ce n’est pas qu’un film rétrospectif sur la manière dont l’un des plus grands réals de l’histoire est tombé amoureux du septième art, c’est une réflexion sur les angoisses et les thèmes récurrents de Spielberg (la séparation des parents, l’enfance, etc.). Un grand film, plus intime que jamais, explorant un des pans rarement évoqués par le cinéaste — la sexualité, notamment — et une séquence finale qui fait écho avec le début de sa carrière. Un grand moment de cinéma, un grand Spielberg.

#13. Ready Player One (2018)

Une place qui divise. D’un côté, le clan des défenseurs outrés de ne pas le voir plus haut. De l’autre, ceux qui trouvent que c’est une bouse qui mérite la dernière place. La vérité est que Ready Player One est un grand moment de pop culture loin d’être galvanisant — au contraire. Une vision pessimiste d’une culture geek gangrenée par le grand capital, et qui promeut l’humain derrière l’avatar. Un grand film, assurément. Mais encore une fois, vous avez ce qui vous attend ?

#12. Munich (2006)

Oui, on vous voit venir. Pourquoi aussi haut ? Revoyez-le, par pitié. La grandeur de la mise en scène accompagne superbement un hommage évident aux thrillers politiques des années 1970 (des plans-séquences et des zooms paranoïaques à gogo), accompagné d’un casting XXL et d’un récit d’une force sans nom. Souvent qualifié de Spielberg oubliable, c’est pourtant, facilement, l’un de ses plus grands.

#11. Les aventures de Tintin : le Secret de la Licorne (2011)

Pareil, régulièrement moqué, regardé de haut et snobé, le Tintin de Peter Jackson et Steven Spielberg est l’une des vraies merveilles de cette liste. Une merveille d’écriture (mélangeant Le Crabe aux pinces d’or, Le Secret de La Licorne et Le Trésor de Rackham le Rouge), d’interprétation, de mise en scène (certains plans-séquences, notamment une course-poursuite, sont juste époustouflants), et de montage — les transitions sont en train de rendre fou TikTok, à juste titre. Un film d’action unique en son genre.

#10. Indiana Jones et la Dernière Croisade (1989)

Vous pensiez juste voir une nouvelle aventure d’Indy, le troisième volet d’une franchise chère à votre cœur. Vous vous retrouvez avec un film d’une générosité déconcertante et le plus ambitieux à date, un récit qui revient sur l’origine du héros et de sa psyché, une histoire père-fils comme Spielberg sait si bien le faire portée par un Sean Connery savoureux. Un grand film. Juste, un grand film.

#9. Minority Report (2002)

C’est quel niveau de brio de faire un film futuriste, à la technologie tellement réaliste que certains points sont devenus réalité (l’importance du tactile), et que tout ceci n’a pas vieilli ? Adapter du K. Dick, 50 ans plus tard, et faire un récit toujours plus (si ce n’est plus encore maintenant) d’actualité ? Réussir à anticiper des scandales de NSA, et questionner la notion de libre arbitre d’un point de vue philosophique et moral ? Chef-d’œuvre, on ne veut rien savoir.

#8. La Liste de Schindler (1994)

Le film a largement fait polémique à l’époque de sa sortie, notamment concernant ce que l’on peut montrer, et raconter, autour d’une période de l’Histoire aussi terrible que l’Holocauste. L’euphémisme est trop grand si l’on résume la production à “complexe”. Un film à part, dans son ADN, de la filmographie de Spielberg, autant dans la forme (le noir et blanc, la caméra épaule façon documentaire) que dans le fond (le cinéaste n’avait jamais frontalement parlé de sa religion). Une claque qui, 30 ans plus tard, reste et restera l’une des œuvres majeures de son auteur, envers et contre tout.

#7. Rencontres du troisième type (1978)

Le cousin réaliste et intimiste de Star Wars (sorti la même année, avec une approche radicalement différente de l’Étranger de l’espace) est un des plus grands films de SF de l’Histoire, point barre. Son influence sur le cinéma et les séries demeure encore aujourd’hui difficile à mesurer. On parle d’un long-métrage qui peut être interprété par bien des manières. Comme un film sur l’obsession, un film sur la création d’histoire (et donc de cinéma) — la présence de François Truffaut n’est pas anodine —, un film sur la famille, un film sur l’art… Le classement devient difficile, et l’auteur souffre. Mais c’est le jeu.

#6. Les Aventuriers de l’Arche perdue (1981)

Une leçon de cinéma sur comment écrire un héros, le rendre aussi fort et important, comment créer une franchise, sans le savoir, comment inventer un genre (le héros archéologue), comment établir de la tension, avec sa mise en scène et la mise en situation. Le tout, en 10 minutes à peine. Ce qui suit n’est qu’Histoire, avec un H immense.

#5. Il faut sauver le soldat Ryan (1998)

Si Dunkerque a réussi à montrer la quantité de soldats sacrifiés pour le débarquement en Normandie, le Soldat Ryan montrait la réalité du sort. Le sang, les tripes, les morts s’empilant sur le sable. La violence à l’état brut. Mais après 20 minutes sans concession de film d’horreur, le récit s’installe dans un autre terrain : la réalité d’hommes isolés, loin, confrontant la mort de près, pour une mission qui peut sembler futile. Injecter de l’humanisme, sans tomber dans le pathos, dans un conflit qui en manquait tant. Ce qui a été décrit par d’anciens soldats comme le film le plus proche de ce qu’a été la Seconde Guerre mondiale n’est pas qu’un immense film de guerre : c’est, et de loin, une des plus grandes réussites de son auteur.

#4. Jurassic Park (1993)

On n’a ni le temps, ni la place pour expliquer ici pourquoi il s’agit d’un des plus grands films d’horreur, et films tout court. Mais tout, de la maestria technologique à la mise en scène, du découpage à l’écriture, de son casting à ses thèmes. Tout est parfait. Même ce verre d’eau. Surtout ce verre d’eau.

#3. E.T., l’extra-terrestre (1982)

Chaque seconde fait monter des larmes à nos yeux déjà mouillés. On ne veut rien entendre : chaque note, chaque image, chaque regard, chaque sourire marque quiconque découvrant le film au fer rouge. Il n’y a que Spielberg pour réussir à ne pas rendre ce récit niais. Immense.

#2. Les Dents de la mer (1976)

Il y a deux films en un. Le premier est un film catastrophe, le deuxième est Moby Dick. Les deux contiennent ce qui fera la matrice du cinéma spielbergien : des héros obsédés, des images novatrices qui épousent un récit issu d’un pan de cinéma sublimé. Le début de tout. On lui doit tant, c’est incommensurable…

#1. Hook ou la revanche du Capitaine Crochet (1992)

Vous pouvez dire au revoir à l’objectivité, et c’est là que les jets de tomates vont démarrer, mais au diable la critique. On est tous bien évidemment au courant que Hook est loin d’être le meilleur Spielberg — lui-même n’aime pas le film. Évidemment.

Mais c’est un trop beau souvenir d’enfance, une VHS poncée à l’excès, un récit si pur que je vide mes glandes lacrymales à chaque visionnage. Robin Williams sera à tout jamais mon Peter Pan. La direction artistique est impressionnante, les décors, les costumes, tout. Ce que peut faire Spielberg avec sa caméra n’a aucun sens et les 20 dernières minutes sont magiques. Si vous n’avez pas pleuré devant le fils de Peter à la fin, vous n’avez pas de cœur. Si vous n’avez pas pleuré devant le regard de Robin Williams, vous n’avez pas de cœur. Si vous n’avez pas pleuré devant les enfants faisant réaliser à Peter qui il est, vous n’avez pas de cœur.

Si vous n’avez pas aimé ce film, vous n’avez pas de cœur — ni de goût.

Et puis, n’oubliez pas que sans Hook, il n’y a pas Jurassic Park. Donc on ne veut rien savoir. C’est, et ce sera à tout jamais, notre numéro 1. Notre Spielberg de cœur.