On a classé (objectivement) tous les films Dragon Ball

Broly ou Janemba ?

On a classé (objectivement) tous les films Dragon Ball

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© Toei Animation

Par Adrien Delage François Faribeault

Publié le , modifié le

De La Légende de Shenron à Dragon Ball Super: Super Hero, Goku et ses amis ont tracé leur voie sur le grand écran, pour le meilleur et parfois pour le pire.

Avec le triste décès d’Akira Toriyama, on a envie de relire Dragon Ball, Dr Slump et toutes ses autres œuvres. Aussi, on peut se faire un marathon des films Dragon Ball. Si certains sont des chefs-d’œuvre, d’autres sont passables.

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Petite précision avant de commencer la lecture du classement : nous avons choisi de ne pas comptabiliser les films éducatifs sortis uniquement au Japon, les OAV et épisodes spéciaux (comme celui sur Bardock), l’épilogue de Dragon Ball GT ainsi que les téléfilms d’animation et les deux adaptations en live action coréennes et taïwano-philippines, considérées comme non officielles.

Maintenant, on réunit les sept boules de cristal, on concentre son ki et on (re)découvre avec plaisir ou non les films tirés de l’œuvre culte d’Akira Toriyama.

#22. Dragonball Evolution (2009)

On avait envie de commencer ce classement avec un petit troll évident dans la (longue) liste des films tirés de la licence Dragon Ball, qui parvient à réunir le pire et le meilleur. Mais aucun n’égale le nanar Dragonball Evolution (sérieux, même la typo n’est pas bonne), un exemple à suivre en matière de ce qu’il ne faut surtout pas faire dans une adaptation en live action. Whitewashing, dialogues cheesy, décors cheap et non-respect total de l’œuvre de Toriyama composent cette bouse intersidérale, qu’on refuse de (re)voir même en tant que simple plaisir coupable. (A.D.)

#21. Dragon Ball Z : Attaque Super Warrior ! (ou Bio-Broly, 1994)

Si on devait sacrifier un film pour permettre de relancer Dragon Ball Super, ce serait sans nul doute celui-ci. Déjà, Le Retour de Broly commençait à mettre au bûcher le meilleur méchant des films, mais Bio-Broly achève le personnage. Cette serpillière n’a rien de Dragon Ball, et même la tentative de raconter une aventure propre à Goten et Trunks ne fonctionne pas du tout. Tout ce qu’on veut, c’est une fusion Gotenks mais à la place, c’est une inondation qui vient à bout de Broly des marais. (F.F.)

#20. Battle of Gods (2013)

La bataille des dieux n’a pas du tout tenu ses promesses. Le retour de la saga Dragon Ball au cinéma, après plus de dix ans d’absence, est un ratage complet pour la Toei. Même si on adore Beerus et Whis et que les cheveux rouges de Goku SSJ Divin sont classes, comment pardonner à ce film de ridiculiser Vegeta, l’un des antihéros les plus badass de l’histoire des mangas, avec une danse tout droit sortie de Fortnite ? Avec une animation bien en deçà des attentes et son statut de suite “officielle” de Dragon Ball Z qui manque cruellement d’âme, Battle of Gods est une ineptie. (A.D.)

#19. La Résurrection de ‘F’ (2015)

Malgré le retour de Toriyama en tant que scénariste, La Résurrection de ‘F’ fut une grosse déception à sa sortie. La présence de Freezer, antagoniste emblématique de la saga, est un parfait exemple des dérives du fan service. Rythme faiblard, humour cliché, scènes de combat en 3D franchement laides… Serait-on devenus trop vieux pour ces conneries ? Même la transformation en Golden Freezer ne sauve pas ce petit naufrage qui prouve que Dragon Ball a du mal à se réinventer. (A.D.)

#18. Le Robot des glaces (1990)

Synopsis pour ce film que personne n’a vu : un cerveau chelou donne du fil à retordre à Goku et Piccolo avant de se faire battre. En plus de ne se placer dans aucune continuité de l’histoire de Dragon Ball, la vraie force du Robot des glaces est de n’absolument rien apporter à l’œuvre globale. Le film aurait pu ne pas exister, ça aurait été la même chose. La seule manière de lutter contre lui, c’est de l’ignorer. (F.F.)

#17. La Menace de Namek (1991)

Slug, un Namek maléfique, débarque sur Terre pour récupérer les Dragon Balls et faire le souhait d’obtenir la jeunesse éternelle. Puis Goku le bat en sifflant. Ce film contient beaucoup trop d’anachronismes pour être pris au sérieux. Situé pendant les trois ans avant l’arrivée de C-17 et C-18, on y voit un Gohan encore enfant et surtout un Goku se transformant en faux Super Saiyan. La faute à un scénario écrit avant que Toriyama ne révèle le vrai Super Saiyan. Pas ouf. (F.F.)

#16. Rivaux dangereux (ou Le Retour de Broly, 1994)

Broly n’est pas mort dans le film Broly : le super guerrier, mais est devenu un glaçon ! Une fois décongelé sur Terre, Broly s’en prend à Videl, Goten, Trunks puis Gohan avant de perdre contre un Kamé Hamé Ha collectif de Goku, Gohan et Goten. Ce film est usant de nullité. L’avant Broly est long et chiant et le combat final est tout aussi long et chiant. La Toei ne respecte aucunement Broly et ne lui donne qu’une seule réplique, et on doit encore attendre l’arrivée de Goku de l’au-delà pour gagner. Le film ne respire aucune tension dramatique, Broly étant déjà fatigué de revenir dans un film que personne ne souhaitait voir. (F.F.)

#15. Le Combat fratricide (1990)

La Toei a parfois très clairement eu la flemme de pondre un scénario original qui valorise l’œuvre de Toriyama. Le Combat fratricide est un vulgaire ersatz de l’arc des Saiyans avec Raditz et Nappa, l’émotion et le spectacle en moins. Thalès, le méchant de l’histoire et double maléfique de Goku (pire idée comparée à Black Goku qui arrivera des années plus tard), fait pâle figure au sein du panthéon des méchants de Dragon Ball. Un film poussif et exaspérant, qui dégueule littéralement sur la chronologie des mangas (comme la plupart des films, d’ailleurs) et ressemble plus à un épisode de One Piece sous Xanax, où les fruits du Démon sont remplacés par les fruits sacrés. (A.D.)

#14. À la poursuite de Garlic (1989)

Situé entre Dragon Ball et Dragon Ball Z, ce film avait pour mission de raconter un événement important de l’ellipse. Il voit l’alliance de Piccolo et Goku afin d’affronter Garlic Jr, un méchant fort peu intéressant qui a réussi à faire le souhait original de devenir immortel. Vous l’apprendrez plus bas mais ce qui fait un bon film Dragon Ball, c’est souvent son méchant. Eh bien Garlic Jr est transparent. En plus, Krilin y connaît Gohan alors qu’il n’est censé le rencontrer qu’au début de Dragon Ball Z et moi, les anachronismes, je ne peux pas. (F.F.)

#13. Le Château du démon (1987)

Comme la plupart des films Dragon Ball de la belle époque, Le Château du démon est assez anecdotique dans la saga. Ce dernier s’adresse clairement aux plus nostalgiques, avec une histoire parallèle (et pas du tout canon) à l’entraînement de Goku et Krilin auprès de Kamé Sennin. Pire, Le Château du démon dépeint certains personnages avec un comportement à l’exact opposé de ceux du manga, comme Lunch qui est méconnaissable dans ce film. On est toujours dans le fond du panier de la saga, même si on ne se lassera jamais du duo à l’origine de la plus belle amitié de Dragon Ball. (A.D.)

#12. L’Armée du Ruban Rouge (1996)

Le film n’est qu’un simple résumé des 15 premiers épisodes de Dragon Ball. Bizarrement, le film fonctionne bien car d’une part on vit les premières aventures de Goku de façon express et, de l’autre, on touche une corde nostalgique profondément enfouie en chacun de nous. Mais comme la Toei fait zéro effort côté créativité, on glisse ce film en deuxième partie du classement, et ce malgré l’excellente animation qui rappelle Dragon Ball GT. (F.F.)

#11. La Revanche de Cooler (1991)

Cooler, le frère de Freezer, est sans conteste le méchant le plus stylé de tous les films Dragon Ball. Son introduction dans le film La Revanche de Cooler manque un peu de piquant à notre goût, à cause d’une histoire de vengeance assez mal amenée et des combats vraiment en dessous des attentes des fans. On retiendra quand même la séquence de transformation en Super Saiyan de Goku, clin d’œil évident à celle de l’arc sur Namek, et qui fait fonctionner la nostalgie à plein régime avec le retour du magistral Makankô Sappô de Piccolo. (A.D.)

#10. L’Aventure mystique (1988)

Ce film est sûrement le plus chaotique du classement. Tortue Géniale emmène sa bande sur une île où Chaozu est roi, Tsuru Sennin son conseiller et Ten Shin Han un simple garde du corps. Goku et Krilin participent à un tournoi et affrontent d’anciens ennemis comme Tao Paï Paï. Goku va aussi croiser Arale Norimaki, l’héroïne de Dr Slump, autre œuvre magistrale de Akira Toriyama. Le scénario fait penser à une fan fiction, mais rien que pour la prise de risque, L’Aventure mystique mérite sa place dans le top 10. (F.F.)

#9. L’Offensive des cyborgs (1992)

Si l’arc des cyborgs n’est pas forcément le plus apprécié des fans de Dragon Ball Z, il a donné naissance à un film plutôt sympathique qui permettait d’élargir la mythologie autour du Dr. Gero et ses créations robotiques. Malgré une animation franchement bancale lors de certaines bastons, L’Offensive des cyborgs se laisse regarder sans déplaisir même s’il n’y a aucune surprise, nouvelle transformation ou attaque (non, on n’est pas fans de ce Genki Dama absorbé par Goku pour conclure la baston finale). (A.D.)

#8. La Légende de Shenron (1986)

Est-ce que toi aussi, cette musique te fait replonger en enfance ? Pour le tout premier film Dragon Ball, la Toei fait les choses bien. Goku et Bulma partent à la recherche des Dragon Balls, font la rencontre de Yamcha, Oolong et Tortue Géniale, et affrontent un super méchant nommé Gourmet. Certes, le nom de ce méchant est pété mais on s’en fout, c’est du Dragon Ball pur et dur des premières années où Akira Toriyama se faisait plaisir à développer son histoire, et le film le transcrit d’une très belle manière. (F.F.)

#7. Cent mille guerriers de métal (1992)

Si Cent mille guerriers de métal n’est pas le film le plus excitant de la franchise, il nous a marqués pour plusieurs raisons. D’abord, parce que l’action remet au centre de l’intrigue un trio emblématique, à savoir Goku, Krilin et Piccolo, mais aussi d’adorables comic reliefs comme Oolong et Yajirobé. Sur la planète Big Gete Star, qui consume peu à peu Namek, la petite troupe affronte Metal Cooler, l’un des méchants les plus badass de l’histoire de Dragon Ball. Le film compte par ailleurs quelques scènes inoubliables, dont l’attaque des 100 000 clones de Cooler contre Goku et Vegeta. À noter que Cent mille guerriers de métal est boudé par une partie du public français pour une raison honorable : l’absence d’Éric Legrand, comédien de doublage traditionnel (et légendaire) de Vegeta. (A.D.)

#6. Dragon Ball Super: Super Hero (2022)

Surprenant et agréable, Dragon Ball Super: Super Hero prend le risque d’écarter Goku et Vegeta pour mettre un coup de projecteur sur Gohan et surtout Piccolo. Honnêtement, ça fait du bien. L’intrigue ne bouscule pas les autres films, mais voit une réelle valeur ajoutée avec sa bande originale épique, des développements de Gohan et Piccolo fort appréciables avec deux nouvelles transformations et un humour à la Toriyama enfin de retour. Malgré l’animation difficile à suivre (d’autant plus que celle de son prédécesseur Dragon Ball Super : Broly est une merveille), on a là un vrai film de super-héros à voir sur grand écran pour en prendre plein les mirettes. (F.F.)

#5. Dragon Ball Super: Broly (2018)

Sans aucun doute le pari le plus risqué pour Toriyama et la Toei Animation, le premier film tiré de Dragon Ball Super avait la lourde tâche de rendre enfin canon le personnage mythique de Broly (et accessoirement la fusion de Gogeta). Le renouveau artistique du film, ultra-dynamique et sans temps mort dans la mise en scène, n’a pas convaincu tout le monde, mais a eu le mérite de proposer une approche originale, pour un rendu jouissif et exaltant. Aujourd’hui encore, Dragon Ball Super: Broly comptabilise tout simplement le meilleur score au box-office international de la licence. (A.D.)

#4. Les Mercenaires de l’espace (1993)

Aussi appelé “le film avec Bojack”, Les Mercenaires de l’espace est un Cell Game bis. Si la recette est exactement la même que face à l’humanoïde cybernétique, avec toute la bande qui échoue avant l’éveil de Gohan, le film réussit à toucher sa cible grâce à un Bojack très bien construit, cruel et sans cœur comme on aime. Le film jouit toujours de l’excellente animation des années 1990 et on doit attendre une heure avant d’atteindre le climax tant attendu : la transformation de Gohan en Super Saiyan 2 et la purge qui suit, épique et mythique à souhait. Du plaisir intense. (F.F.)

#3. L’Attaque du dragon (1995)

Connu en France comme la seconde partie de Dragon Ball Z, le film, L’Attaque du dragon est pourtant un grand cru de la licence qui mérite bien plus que d’être traité comme un simple segment. D’abord, grâce au charisme de Tapion (seuls les vrais possédaient le Pog à son effigie), mais aussi parce que le film rend justice à Trunks et offre même une origin story à son épée emblématique (certes, pas forcément cohérente avec la suite de l’univers). L’Attaque du dragon se conclut avec un combat épique entre Goku SSJ3 et le monstre Hildegarn et la première utilisation du Ryū-ken magistral qu’on reverra seulement dans Dragon Ball GT. (A.D.)

#2. Broly le super guerrier (1993)

La vraie force de ce film, ce sont les gros muscles de Broly. Non, en vrai, c’est d’avoir mené un personnage à l’époque non canon dans le top 5 des personnages préférés des fans, aux côtés de Vegeta, Goku, Gohan et Yamcha. Ici, pas besoin de scénario, de synopsis précis ou de plot twist puisque la simple présence de Broly fait tout le film. Pendant une heure, le Saiyan légendaire met la misère à toute la team Z avant que Goku triche à nouveau pour gagner avec son trick du pouvoir de l’amitié. Jamais nos héros n’ont pris aussi cher et jamais on a autant adoré un Super Saiyan. (F.F.)

#1. Fusions (1995)

Nous décernons (qui oserait en douter, franchement ?) le titre de meilleur film Dragon Ball à Fusions, qui a fait vibrer tous les fans de Toriyama au milieu des années 1990. Outre le combat dantesque entre Son Goku, Vegeta et Paikûhan contre le terrible et tellement charismatique Janemba, Fusions marque la première apparition de Gogeta. Si l’union entre les deux Saiyans dure à peine une poignée de secondes, elle a marqué à jamais l’esprit des fans. Du grand art, tout simplement. (A.D.)

Cet article a été coécrit par François Faribeault et Adrien Delage.