Lily-Rose Depp ou Kendall Jenner : qui sont les “nepo babies” qui énervent beaucoup de monde ?

Lily-Rose Depp ou Kendall Jenner : qui sont les “nepo babies” qui énervent beaucoup de monde ?

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Par Coumbis Hope Lowie

Publié le

Définition de népotisme : Abus de quelqu’un qui use de son autorité pour procurer des avantages aux gens de sa famille.

À chaque jour suffit sa polémique. Celle qui agite les réseaux, ces derniers jours, est saupoudrée de favoritisme. On n’a jamais eu de problèmes avec ça ou le piston. C’est la nature même de l’être humain, d’aider en premier celui qu’il aime ou au pire, celui qu’il connaît. On ne va pas se battre contre cet instinct primitif parce que sinon, on n’est pas sortis de l’auberge.

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Mais là où ça commence à picoter, irriter, gercer (et tous les autres mots de ce champ lexical), c’est quand la personne qui bénéfice de ce favoritisme fait tout pour le nier. Même pire, quand elle veut faire croire à qui veut bien l’entendre que son nom de famille, son milieu familial ou ses contacts privilégiés… ne l’ont absolument pas aidé ou que ça lui a desservi ou que ça continue à lui desservir.

On ne comprend pas vraiment pourquoi, mais beaucoup trop d’enfants de stars s’offusquent quand on leur suggère qu’ils en sont là (un peu, beaucoup) grâce à leurs patronymes. Des enfants de stars, il y en a beaucoup : Zoë Kravitz, Maude Apatow, Gwyneth Paltrow, Hailey Bieber, Gigi Hadid, Romeo Beckham, Lily Collins… et Lily-Rose Depp.

L’actrice/mannequin/égérie de 23 ans s’est confiée au magazine Elle US et elle aimerait fortement qu’on arrête de lui rappeler que c’est une “fille de”. Parce que si vous n’êtes pas au courant, Lily-Rose est la fille de Vanessa Paradis et de Johnny Depp. Selon elle, son patronyme et son patrimoine génétique n’ont rien à voir avec sa réussite professionnelle. Elle considère que OK, ça lui a peut-être ouvert une ou deux portes, mais que lorsqu’elle est entrée dans la pièce, elle a dû charbonner comme tout le monde.

Pour elle, la qualifier de “nepo baby” est un poil — voire deux — sexiste : “C’est bizarre de réduire quelqu’un à l’idée qu’il en est arrivé là seulement par quelque chose de générationnel. Ça n’a aucun sens. Si quelqu’un a une mère ou un père docteur, et qu’il devient docteur à son tour, on ne va pas dire ‘Tu es juste docteur parce que l’un de tes parents est docteur’. En fait, non, j’ai fait médecine et j’ai bossé… C’est juste que j’entends souvent ça à propos de femmes et je ne crois pas que ce soit une coïncidence.”

Des années plus tôt, Kendall Jenner – qui n’était pas encore la mannequin la mieux payée du monde – a tenu à peu près le même discours et a juré que son nom lui a presque mis des bâtons dans les roues. Alors pour ses premiers castings, elle n’utilisait que “K” ou “Kendall”. Elle a même été jusqu’à refuser que sa famille assiste à ses défilés.

Connaissant la force des réseaux sociaux et l’importance d’y avoir une présence quand on a un métier visuel, on doute que le népotisme n’ouvre pas des portes. Déjà avant l’ère d’Insta et de TikTok, avoir un père et une mère célèbre a aidé beaucoup de gens, alors pourquoi ça serait différent maintenant ? On n’est pas les seuls à douter des privilèges d’être bien né dans le milieu de la mode et certains mannequins n’ont pas hésité à remettre les pendules à l’heure.

La supermodel Vittoria Ceretti a écrit sur un post, maintenant supprimé : “Tu n’as aucune idée de comment on doit se battre pour avoir du respect. Ça prend des années. Toi, tu l’as eu gratuitement dès le premier jour”… “Ce n’est pas de ta faute, mais au moins, sois reconnaissante et sache d’où tu viens”.

La top model Anok Yai s’est aussi exprimée : “J’ai vu certains d’entre vous, enfants privilégiés, stresser de ne pas avoir un job pour l’impact que ça pourrait avoir sur votre carrière. Alors que pour d’autres, rater un job, ça veut dire ne pas pouvoir prendre soin de ses parents ou ne pas envoyer ses frères et sœurs à l’école. Ça ne me dérange pas que certains bénéficient du népotisme. Mais ça me dérange quand les pouvoirs en place font comme si ça n’existait pas.”

Sur les réseaux, les internautes passent beaucoup de temps à remettre en cause la place des enfants de stars. Certains jugent même qu’ils n’ont aucun talent. On comprend que ça peut être frustrant. Mais les bénéfices d’être bien né ne sont pas négligeables pour autant.

L’Amérique n’est pas la seule à avoir sa progéniture de superstars. Ici, on peut citer Lou Doillon, Charlotte Gainsbourg, Léa Seydoux, Alain-Fabien Delon… On espère que bientôt, ils seront tous moins susceptibles de dire merci à Maman et à Papa pour les bons filons.