Le Festival du cinéma américain de Deauville va se muer pour sa 46e édition prévue début septembre en “festival du cinéma tout court”, en l’absence de stars américaines, a indiqué mardi le maire de la station balnéaire Philippe Augier.
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“Évidemment, les Américains ne seront pas là” étant donné la fermeture des frontières liée au Covid, mais “ça va être le premier festival important depuis le Covid. Beaune n’a pas eu lieu. Locarno n’a pas eu lieu. Cannes n’a pas eu lieu. Deauville aura lieu”, a ajouté lors d’un point presse Bruno Barde, le directeur du festival prévu du 4 au 13 septembre.
Avec la présentation à Deauville de 10 des 52 films qui étaient sélectionnés pour l’édition 2020 de Cannes, M. Barde promet “beaucoup” de stars sur les planches, “peut-être même un peu plus” que les années précédentes, où “on privilégiait les Américains et on était chiches sur les invitations aux Français”.
Outre la présidente du jury, Vanessa Paradis, sont attendus notamment Dominique Blanc, Benoît Poelvoorde, Leïla Bekhti, Maïwenn, Bruno Podalydès, Pio Marmaï ou encore Noémie Merlant (Portrait de la jeune fille en feu), qui viendra présenter “un film qui va beaucoup faire parler, A Good Man de Marie-Castille Mention-Schaar”, selon Bruno Barde.
Le directeur du festival a indiqué mardi ne pas savoir si Gérard Depardieu, qui joue dans un des films de la sélection cannoise présenté à Deauville, Des hommes de Lucas Belvaux, ferait le déplacement. Outre Des hommes, le très attendu Peninsula de Yeon Sang-ho, ADN de Maïwenn, Ammonite de Francis Lee, Les Deux Alfred de Bruno Podalydès et Last Words de Jonathan Nossiter seront notamment dévoilés à Deauville.
En clôture, on retrouvera un film français ambitieux, soit Comment je suis devenu super-héros de Douglas Attal, avec Pio Marmaï, Vimala Pons, Benoît Poelvoorde, Leïla Bekhti et Swann Arlaud.
Deauville promet de présenter environ 70 films au total, soit autant qu’à l’accoutumée, dont une soixantaine de films américains et les dix de Cannes.
En compétition, on retrouvera ainsi : First Cow de Kelly Reichardt, Giants Being Lonely de Grear Patterson, Holler de Nicole Riegel, Kajillionaire de Miranda July, Lorelei de Sabrina Doyle, Last Words de Jonathan Nossiter, Love is Love is Love d’Eleanor Coppola, Minari de Lee Isaac Chung, Shiva Baby d’Emma Seligman, Sophie Jones de Jessie Barr, Sound of Metal de Darius Marder, The Assistant de Kitty Green, The Nest de Sean Durkin, The Violent Heart de Kerem Sanga, Uncle Frank d’Alan Ball.
Le festival projettera également trois films qui avaient été sélectionnés à Annecy, festival qui n’a pu se tenir que sous forme numérique en raison du Covid-19. Quinze films américains indépendants seront en compétition, dont huit films de femmes et sept premiers films.
Le festival, qui accueille habituellement 60 000 spectateurs, s’attend à 30 % de baisse de fréquentation, étant donné la réduction de la capacité des salles liée au Covid.
En juin, le Festival du film de Cabourg (Calvados) avait réuni 3 500 personnes en salles contre 9 000 en 2019, avec 2,5 jours en moins, en présence notamment de Chiara Mastroianni et Lambert Wilson, selon ses organisateurs.
Konbini avec AFP