Hot take : Ipséité est-il le meilleur album de Damso ?

Hot take : Ipséité est-il le meilleur album de Damso ?

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Par Timothée Van Poecke

Publié le , modifié le

Le 28 avril, c’est l’anniversaire d’un des plus grands projets de rap francophone des années 2010.

Hot take, c’est deux membres de notre rédaction qui s’opposent avec beaucoup de recul (non) sur des sujets très importants du quotidien.

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Le deuxième album de Damso, Ipséité, fête ses 5 ans aujourd’hui, l’occasion de relancer les débats. Et pour en parler façon “Hot take”, on a fait une exception et pris plus de recul que d’habitude. On parle quand même d’élire le meilleur album d’une des icônes du rap francophone.

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Timothée (team Ipséité) :

Ipséité, c’est la naissance d’un phénomène énorme. On a tous, sans exception, été choqués par l’album à sa sortie. Excepté le titre “Une âme pour deux”, qui a toujours du mal à trouver son public, le projet est un “no skip” pour tous ceux qui l’ont écouté.

Il y a une vraie nostalgie autour d’Ipséité, plus que pour n’importe quel autre projet de la discographie de Damso. Que l’on soit plus sensible aux émotions que dégagent les projets sortis après celui-ci, je peux le comprendre, mais en restant le plus objectif possible, je ne vois pas comment Ipséité ne peut pas être au sommet d’un classement des albums de Damso.

Il a réussi à trouver le parfait mélange entre accessibilité et profondeur. Tous les morceaux (ou presque) ont des allures de hit, mais cette musicalité n’entache jamais le propos. Certains avaient reproché à Batterie faible une volonté d’être sans arrêt dans la punchline plutôt que dans la sincérité. Avec Ipséité, Damso a trouvé l’équilibre parfait entre les deux.

Franck (team Lithopédion) :

Lithopédion, c’est le prime de l’écriture de Damso. Sales et profondément nwaar, ses écrits nous projettent dans la face la plus sombre de l’être humain. Un véritable voyage dans la noirceur. C’est là où Lithopédion est fort. On est plongés dans un album où l’univers de Damso et l’image que nous avions de lui sont les plus développés. À savoir un homme sombre, aux textes complexes et malsains.

En termes de flow et de choix des prods, l’album est ultra-cohérent dans son ensemble. “Julien”, avec son instrumentale légère, est supposée nous faire du bien après les vagues de noirceur du projet, mais il suffit de s’attarder quelques secondes sur le texte pour comprendre que ce n’est pas du tout l’ambiance de l’album.

Lithopédion, c’est un mélange parfait entre musicalité et sincérité. Contrairement à Ipséité, dans lequel Damso ne va pas encore assez en profondeur.