À voir aussi sur Konbini
Pour vendre des billets, fais comme ton voisin
Pourquoi, alors, retrouve-t-on partout les mêmes artistes programmés ? Pour y répondre, l’an passé, Le Figaro alimentait ses colonnes des explications de Thierry Langlois, programmateur du Printemps de Bourges et de Garorock. Selon lui, “ces festivals ont d’un côté une mission populaire et doivent de l’autre s’adapter à la loi de l’offre et de la demande”. Les artistes récurrents sont donc programmés pour satisfaire le grand public et rentabiliser les coûts.
Pour de plus en plus de festivals, le point d’équilibre s’approche désormais du sold-out ! Alors même s’il y a un vrai attachement du public à un festival, cela ne suffit pas pour arriver à un tel remplissage.
Quant aux artistes qui ne sont pas en promotion, le programmateur ajoute tout de même : ”il est très coûteux de faire venir un artiste qui n’est pas en tournée”, rappelle Thierry Langlois. Eh oui.
Contre la crise du disque, “nous, on fait des concerts”
Et les artistes, comment voient-ils les choses ? On note une déclaration assez significative des gagnants de la saison 2015. En 2009, en pleins remous provoqués par les questions autour de la loi HADOPI, Gari Greu de Massilia Sound System confiait à La Provence :
Avec Massilia Sound System, chaque fois qu’on vend un CD, je gagne 15 centimes d’euros. Alors, quand on en vend 30 000, je vous laisse faire le compte. Mes morceaux, je peux les donner, c’est pas avec ça que je mange ! Mais Universal, Carrefour, la Fnac, eux, ils mangent avec ça. Nous, on se fait baiser, on a dû trouver d’autres choses pour vivre que les ventes de disque. Nous, on fait des concerts.