On a classé (objectivement) tous les Pixar, de Toy Story à Élémentaire

On a classé (objectivement) tous les Pixar, de Toy Story à Élémentaire

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(© Pixar / Disney)

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Par Arthur Cios

Publié le

Un classement pour le moins épineux.

De tous les classements que nous avons concoctés jusqu’ici (du MCU aux films DC, en passant par les longs-métrages de Tarantino), celui-ci est sans nul doute le plus dur. Il faut dire que depuis 25 ans, Pixar a réussi à délivrer un nombre impressionnant de longs-métrages de qualité : un rat cuisinier, des jouets, des monstres, des voitures ou même des émotions prenant vie devant nos yeux ébahis.

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De fait, les comparer et les hiérarchiser est complexe. Mais pour la beauté du geste et du sport, alors qu’Élémentaire sort en salle ce mercredi 21 juin, on s’est prêtés à cet exercice pas simple qui a parfois causé des tensions en interne…

#27. Cars 2 (2011)

Au départ, Cars, c’est un projet pas mal, mais qui aurait pu (aurait dû) s’arrêter là. Sauf que le succès au box-office a été tel que Pixar a commandé une suite (Cars 2). Autant l’aventure loin des routes d’asphalte et des compétitions était sympa… autant le deuxième volet est mauvais.

Cette espèce de faux film d’espionnage avec le personnage le plus insupportable de tout Pixar (à savoir la dépanneuse Martin) n’a rien à voir avec le reste : ce n’est pas très drôle, c’est lourdingue et peu intéressant. Facultatif. L’un des rares ratés du studio.

#26. Le Voyage d’Arlo (2015)

Le mauvais élève. Ce qui est injuste d’ailleurs, car au fond, le long-métrage n’est pas catastrophique. Cette aventure, celle d’un dinosaure qui tombe sur un petit humain sauvage et qui veut retrouver sa famille, est même plutôt mignonne.

Mais elle est niaise et très classique, voire cliché. Lambda. Du genre qu’on aurait pu voir chez d’autres studios. Or, comparé au reste du catalogue Pixar, il ne fait pas le poids. Mais alors, vraiment pas. Déso, Arlo.

#25. Cars 3 (2017)

La preuve que tout n’est pas toujours perdu. Après un deuxième volet franchement mauvais, le retour de Flash ne faisait rêver personne. En prenant le contre-pied du précédent épisode et en concoctant un film plus adulte, traitant de sujets moins enfantins (comme vieillir, être remplacé par des plus jeunes plus performants ou la notion de savoir transmettre son savoir), le film gagne en qualité.

Bon, ça ne suffit pas à le mettre plus haut dans le classement et à en faire un réel concurrent face aux autres bijoux du studio, mais il faut au moins le reconnaître : Cars 3Cars 2.

#24. Buzz l’Éclair (2022)

L’idée de faire un film d’action SF en animation était incroyable. Franchement, c’est rare de voir un grand studio fournir un film d’aventures plus adulte qu’à l’accoutumée. On était comme des petits fous, même si le prétexte via une exploitation de la franchise Toy Story nous faisait peur.

Et à juste titre : le film n’a aucune raison d’exister. Il ne raccorde jamais aux jouets originaux (à part quelques petites réfs au film), le personnage n’est en rien le même… De là à dire que le film, sympathique sans non plus être transcendant, aurait été mieux s’il n’était pas rattaché à la saga ? Oui, tout à fait.

#23. Monstres Academy (2013)

Douze ans après Monstres et Compagnie, Pixar décide de nous replonger dans les aventures de Bob et Sullivan. Mais cette fois, le studio remonte dans le temps pour nous envoyer derrière les bancs de la fac, où le duo s’est formé.

Transformé en teen movie maladroit, ce nouvel opus est un peu décevant, même s’il donne un aperçu de la rencontre des personnages et précise leur passé et leurs origines. Un chapitre assez facultatif de l’histoire de Pixar.

#22. En avant (2020)

En avant n’est pas le plus inoubliable ni le plus original du catalogue Pixar, mais il est un beau film sur la fraternité. La thématique du deuil y est abordée, d’une manière moins frontale que dans Là-haut mais avec une ingéniosité plaisante.

On a également su apprécier toute cette magie, assez absente de l’œuvre des studios, et les nombreuses références geek qui ponctuent ce long-métrage. Et pourtant, trois ans plus tard, le film n’existe quasiment plus dans notre mémoire. C’est triste à dire, mais le film semble beaucoup plus anecdotique qu’on le pensait !

#21. Le Monde de Dory (2016)

La petite Dory qui s’entraîne, avec l’aide de ses parents, à annoncer à son futur auditoire qu’elle souffre d’une maladie de la mémoire immédiate (pour justifier ses moments d’égarement) nous a fendu le cœur dès les premières minutes du film. Néanmoins, la suite du Monde de Nemo, basée sur l’attachant personnage (secondaire) de Dory, nous a laissé un goût d’inachevé.

Car le scénario, qui mise tout sur cette fameuse incapacité à se souvenir, finit par tourner en rond comme un poisson dans son bocal. Les soudaines illuminations du cerveau de Dory font parfois figure de prétextes bien paresseux pour justifier un scénario un peu bancal. Résultat : un bis repetita du Monde de Nemo, la nouveauté en moins.

#20. 1001 Pattes (1998)

Après avoir utilisé les images de synthèses dans Toy Story, John Lasseter perfectionne cette technique trois ans plus tard dans 1001 Pattes, en préférant une ribambelle de bestioles aux jouets. À ne pas confondre avec Fourmiz, sorti à quelques mois d’intervalle du côté de DreamWorks en 1998. Ce 1001 Pattes tire son épingle du jeu en nous transportant dans un monde minuscule dont le leader est Tilt, une fourmi extrêmement gauche qui propose de quitter la fourmilière pour aller chercher de l’aide afin de repousser les sauterelles qui dévorent leurs récoltes.

Mais 25 ans plus tard, le film souffre d’un terrible coup de vieux que Toy Story n’a presque pas, ce qui n’a (presque) aucun sens. Vraiment, on vous assure : le revisionnage est douloureux.

#19. Rebelle (2012)

Rebelle est un gâchis. Un vrai gâchis. Voilà, c’est dit. Le potentiel du film est énorme : un récit d’empowerment féministe (le tout premier chez Pixar), une relation mère-fille (ce qui est au final assez rare dans le septième art d’animation), un univers graphique dément, des personnages secondaires très drôles.

Sauf que pèse une triste superficialité. L’univers fantastique mêlant magie et légendes aurait pu être dix fois plus exploité, de même que les quelques éléments comiques (les petits frères, quel dommage…) et même dramatiques. On ne lâchera qu’une petite larmichette forcée à la fin, alors qu’il y avait de quoi nous faire franchement chialer… Sans compter une fin qui voit la modernité de Pixar rattrapée par l’ancienne école, celle de Disney. Rebelle, mais pas tant que ça finalement.

Un problème sans doute lié à l’écriture maladroite du script – ce qui est assez rare chez Pixar pour être souligné – ou à sa naissance, douloureuse, puisque sa réalisatrice, Brenda Chapman, a été virée pendant la production du long – un cas unique dans l’histoire du studio.

#18. Élémentaire (2023)

Présenté au Festival de Cannes cette année, c’était une sortie attendue et regardée par tous les commentateur·rice·s. Et pour cause : après trois ans à avoir des Pixar sortant directement sur Disney+ (à part Buzz l’Éclair), voir un nouveau film plus classique de Pixar sortir en salle est une excellente nouvelle.

On aurait préféré que ce soit pour un film un tantinet plus costaud que pour une histoire d’amour sur fond de différence (une sorte de Zootopie sans enquête policière, en gros). Après, comme toujours, c’est beau, touchant et bien fait.

#17. Alerte rouge (2022)

Un coming-of-age féministe, malin, qui parle autant du poids de l’adolescence que du poids de la pression parentale dans la culture asiatique – un Pixar fort surprenant, donc. D’autant plus que cela passe par des codes graphiques inédits dans le studio et un humour très contemporain.

Le problème est que le film a souvent du mal à dépasser ce pur postulat-là. Il ne mérite pour autant pas du tout la manière dont on le regarde de haut – et méritait une sortie en salle.

#16. Toy Story 2 (1999)

À l’instar du premier volet innovant d’un point de vue numérique, cette suite de Toy Story est considérée comme le premier film entièrement créé, masterisé et projeté en numérique – sauf qu’il a été entièrement refait à la dernière minute, et ça se ressent. Dans cette nouvelle aventure, les jouets déroulent le tapis rouge à Woody qui, kidnappé, découvre l’existence de son passé glorieux grâce à la revigorante Jessie.

Riche en gags, en références et en rebondissements, cette œuvre perçue comme un road-movie digne d’Indiana Jones est une très bonne continuité des aventures des jouets et permet d’introduire de nouveaux personnages qui s’inscriront durablement dans la franchise phare du studio, de Madame Patate aux Barbie. Et malgré toutes ses qualités évidentes, le film d’animation réussit à être le moins bon des quatre. C’est dire la grandeur de cette franchise.

#15. Cars (2006)

Cars mérite-t-il d’être boudé de tous ? Sans doute pas. Après tout, on parle d’un bel hommage au monde des courses automobiles, avec une mise en scène forte des séquences de compétition (on pense à la première scène du film), un rythme agréable, une ambiance années 1950 bien foutue et des graphismes qui en jettent.

Sauf qu’on a beau lui chercher autant de qualités qu’on veut, force est de reconnaître que les personnages sont peu attachants, voire agaçants ; on s’ennuie un peu, surtout pendant le ventre mou du film, à Radiator Springs, pour une somme d’enjeux peu attractive. Vous pensez le détester ? Il est juste moyen. Revoyez-le, vous verrez.

#14. Les Indestructibles 2 (2018)

Quatorze ans après, Brad Bird a souhaité poursuivre l’histoire des Indestructibles, cette famille de super-héros attachante composée de Bob, le père très costaud, Hélène, la mère douce, Violette, devenue une jeune fille, Flèche, son petit frère ultrarapide, et Jack-Jack, le bébé aux mille ressources.

Désireux de vivre avec son temps, il place la femme au cœur de son récit et fait du mari un homme au foyer plus ou moins frustré. Au moment où les super-héros ont la cote au cinéma, Les Indestructibles 2 a évidemment été un véritable succès au box-office au moment de sa sortie en 2018. Pourtant, c’est avant tout un film sur la famille, qui se déguste surtout pour le plaisir, mais sans grande profondeur.

#13. Là-haut (2009)

Vous trouverez Là-haut sans doute trop bas dans le classement. Et on vous comprend ! Depuis sa sortie, le film de Pete Docter et Bob Peterson est devenu culte, notamment parce qu’il a fait chialer la terre entière, et ce, grâce à certaines séquences fortes placées en début de film. Et c’est peut-être là, le problème.

Car il n’y a rien à redire sur ce prologue à la beauté inégalée chez Pixar. La vie de ce très beau couple racontée sur coups de polaroïds, souvenirs, mêlés de surcroît à une sublime partition de piano, est parfaite de A à Z. Oui, on est tous d’accord. Mais après ?

Car au fond, le voyage de ce papy en Patagonie est certes très chouette, et la relation avec le gamin est marrante, mais tellement en deçà de la promesse initiale et de ce début incroyable qu’au final, difficile de ne pas être déçu.

#12. Luca (2021)

Il s’agit là d’un Pixar extrêmement rafraîchissant, ne ressemblant pas vraiment au reste des productions du studio. Une revisite non masquée de Call Me by Your Name, créant même un parallèle avec le fait de se cacher, de changer pour être accepté, d’assumer qui on est (être une créature aquatique, ou être queer, la même chose ?)

C’est doux, très beau, vraiment drôle, mais sans doute trop léger pour devenir un Pixar important – et on aurait aimé le découvrir sur grand écran plutôt que directement sur Disney+, mais ça, c’est un autre débat.

#11. Toy Story 4 (2019)

Toy Story 4 avait tout pour être un peu ce que sont les saisons 3, 4, 5, 6, 7 et 8 de Prison Break à la série : la suite de trop. Toy Story 3 était une si belle conclusion de la saga qu’il était dommage de remettre les jouets à l’écran pour de nouvelles aventures.

Et pourtant, le pari est à peu près réussi. Car dans une tout autre ambiance, le film propose un très bon divertissement, avec des effets visuels toujours plus qualitatifs, et creuse d’autres thèmes, celui d’accepter de passer à autre chose, d’ouvrir un nouveau chapitre dans la vie. Comme Pixar devrait passer à autre chose en ce qui concerne cette franchise ? Sans doute. Encore plus malin encore.

#10. Soul (2020)

Le film le plus mature et peut-être le plus ambitieux du studio. On parle quand même d’un film qui réussit à aussi bien représenter le monde du jazz et l’amour de la musique que la mort, la vie après la mort, et ce que nos âmes deviennent. Rien que pour ça, il se passe un petit miracle.

Dommage que cela passe par un passage comique de changement de corps, en deçà du reste. +1 pour la sublime BO de Trent Reznor et Atticus Ross.

#9. Le Monde de Nemo (2003)

On prend bien trop souvent de haut Le Monde de Nemo sous prétexte qu’il est faussement trop simpliste et populaire. Ce serait oublier la beauté de l’entreprise, la représentation du monde aquatique qui, vingt ans plus tard, nous charme toujours autant, le fait qu’il s’agisse d’un film sur une relation père-fils tout autant qu’un film sur le deuil, d’un film d’action drôle et profondément bouleversant.

Pourquoi aussi bas, alors ? Parce qu’il est quand même un chouïa cliché sur la surprotection d’un père paumé, aidé par l’incroyable VF de Franck Dubosc (oui). Vous avez bien compris qu’on touche à l’excellent ici quand même.

#8. Coco (2017)

Que celui qui n’a pas pleuré devant Coco se manifeste. Il faudra attendre 2018 pour que Pixar s’exporte au Mexique et célèbre la fête des morts. À l’image de cette fête culturelle iconique, le film est coloré, mélodieux et bouleversant.

Récompensé par l’Oscar du meilleur film d’animation, Coco met à l’honneur la relation entre une grand-mère silencieuse et son petit-fils mélomane, Miguel. Ode à la musique et aux artistes, le film pose surtout un regard mélancolique et nuancé sur la mort et l’au-delà, illustrant parfaitement ces thèmes pour les plus jeunes, tout en bouleversant la terre entière.

#7. Monstres et Compagnie (2001)

Cette virée dans les cauchemars des enfants est une excellente trouvaille de la part de Pixar qui, pour son quatrième long-métrage, a fait le pari de s’intéresser à des monstres effrayants et laids. Le duo Sullivan (sorte de grizzli bleu turquoise) et Bob (un cyclope-extraterrestre miniature) travaille avec acharnement dans une entreprise ayant pour mission de faire peur aux enfants pour récolter leurs cris, constituant l’énergie des monstres.

Plus robustes, les gosses donnent bien du souci à ces monstres qui nous apparaissent sous un jour beaucoup plus tendre. Sorti il y a plus de vingt ans, le film reste un gros coup de cœur.

#6. Toy Story 3 (2010)

Si tous les films des studios Pixar ne se bonifient pas dans leur suite, Toy Story 3 est le parfait contre-exemple. Il y a un peu plus de dix ans, on retrouvait notre bande de jouets préférés dans un film qui a indéniablement gagné en maturité et qui a su grandir en même temps que ses personnages, et notamment celui d’Andy, désormais à la veille de son départ à la fac.

Dans ce troisième film, la question n’est plus simplement de savoir ce que font les jouets lorsque nous ne sommes pas là mais plutôt ce qu’ils deviennent lorsque nous grandissons, convoquant ainsi la thématique de la peur de l’abandon, mais aussi celle de la transmission.

On a également apprécié qu’aucun personnage ne soit laissé au second plan, chacun ayant un rôle à jouer dans cette grande évasion, le tout servi par un scénario très bien ficelé qui alterne entre aventure, émotion, humour et de nombreux rebondissements qui ne se jouent pourtant jamais au détriment de l’émotion.

#5. Ratatouille (2007)

Pixar, c’est avant tout cette capacité à prendre des thématiques scénaristiques “basiques” et à les transposer dans un univers improbable en offrant avec une originalité rare des histoires qui toucheront les petits et les grands.

Ici, on est sur la figure d’un héros qui se met en danger pour vivre sa passion, qui transcende sa condition et refuse les codes de la société pour devenir celui qu’il entend être. Dit comme ça, ça a déjà été vu 10 000 fois, on est d’accord, sauf qu’on parle ici d’un petit rat fin gourmet, grand cuisinier, qui décide de suivre son rêve en aidant un humain d’une cuisine parisienne pour exceller dans son art. Et forcément, ça prend une autre tournure.

Car il faut le reconnaître : Ratatouille est une claque visuelle et émotionnelle. La mise en scène alternant course-poursuite haletante dans la cuisine et scène de rêverie à la beauté inégalée, le tout traversé d’une poésie culinaire jamais vue au cinéma (quand Rémy fait son assiette de ratatouille, on en pleurerait presque de bonheur), est digne des plus grands films. Le talent d’un certain Brad Bird y est sans doute pour quelque chose.

En bonus : le flash-back du détestable critique Anton Ego est l’une des plus belles séquences que nous ait offertes le studio.

#4. Toy Story (1995)

Toy Story est un film très important dans l’histoire de Pixar : première franchise du studio, premier film d’animation réalisé en images de synthèse… Le film est une révolution dans le monde de l’animation, pas que techniquement mais aussi puisqu’il n’est plus question de princesses et de princes charmants mais de cowboys, d’astronautes et autres patates articulées.

Symboliquement, le film représente le renouveau, l’ère de la modernité. “Vers l’infini et l’au-delà” de notre cœur. C’est pourquoi, même s’il est sorti en 1995, il trône dans la sphère haute de notre top.

#3. Les Indestructibles (2004)

Il n’y a rien à jeter dans ce chef-d’œuvre de Brad Bird. Franchement, pensez-y. Tout est parfait. L’ambiance varie si facilement entre le film d’action, le film d’espionnage, la romance, le drame et la comédie – il faudra regarder du côté de la mise en scène et de la photographie pour cela, avec un travail exemplaire à ce niveau-là.

L’écriture soignée apporte une profondeur psychologique à ces super-héros presque ordinaires. Et c’est sans parler de la beauté graphique de l’île ou des scènes de combat, faisant des Indestructibles l’un des plus grands Pixar.

#2. Vice-Versa (2015)

Une deuxième place méritée pour nous avoir fait passer du rire aux larmes à travers une histoire touchante et dépaysante. Cinq petits êtres vivants, Joie, Tristesse, Colère, Dégoût et Peur, dirigent à la baguette Riley, une préadolescente dont la vie vient d’être chamboulée à cause d’un déménagement soudain.

Alors que toutes les humeurs ont du mal à suivre le tempo de leur humaine qui doit s’adapter à sa nouvelle vie, Tristesse entre dans la danse, créant quelques fausses notes dans le cerveau de l’héroïne. Pour tout réorchestrer, Joie va devoir s’immiscer dans le subconscient de Riley et rectifier le tir. Un tableau inédit de l’adolescence et de ses tiraillements, avec un concept plus casse-gueule que jamais mais tellement bien écrit, expliqué et exploité.

#1. Wall-E (2008)

Wall-E est certainement le pari artistique le plus audacieux relevé pas les studios depuis leur création : une première moitié de film sans aucun dialogue, avec pour seul personnage un petit robot, indécrottable romantique, qui erre en solitaire parmi des montagnes de déchets, mais qui parvient pourtant à nous émouvoir en quelques minutes.

Un film qui a également su éviter l’écueil du manichéisme qu’aurait pu laisser présager un tel sujet, celui d’une critique de la société de consommation et d’un plaidoyer pour l’environnement. Dans Wall-E, les humains, qui ont fui la planète anéantie et qui peuplent désormais un vaisseau spatial, ne sont pas mauvais, mais simplement victimes de leur bêtise.

Une charge symbolique puissante, doublée d’un très beau film sur la solitude. La plus grande réussite du studio, tout simplement.

Article écrit par Lucille Bion, Arthur Cios et Manon Marcillat