Pas besoin de vous faire un dessin, l’IA dans la musique commence à prendre une place que plus personne ne peut ignorer. C’est entre autres une des raisons qui a poussé Universal Music Group à retirer les chansons de son catalogue de TikTok début 2024. Quelques mois plus tard, le bras de fer pour un plus juste contrôle de l’IA dans la musique continue et ça va barder…
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Une lettre ouverte, une vision commune
“Nous devons nous protéger contre une utilisation prédatrice de l’IA”. C’est ce que défendent les plus de 200 artistes signataires de la lettre ouverte portée par Artist Rights Alliance publiée ce mardi 2 avril, annonce l’AFP. On retrouve parmi eux Billie Eilish, Pearl Jam, Nicki Minaj, Katy Perry, J Balvin, Camila Cabello, Imagine Dragons, les Jonas Brothers, Norah Jones ou encore Sam Smith : une belle ribambelle d’artistes réunis derrière une cause qui prend de l’ampleur, l’encadrement de l’ogre grandissant IA. Voici ce qu’on peut lire dans la tribune intitulée “Arrêtez de dévaloriser la musique” :
“Nous demandons à toutes les plateformes de musique numérique et à tous les services musicaux de s’engager à ne pas développer ou déployer de technologies, de contenus ou d’outils de génération de musique par l’IA qui sapent ou remplacent l’art humain des auteurs-compositeurs et des artistes, ou qui nous privent d’une juste rémunération pour notre travail.”
Sans ignorer les avantages de l’IA et son “potentiel énorme pour faire progresser la créativité humaine”, la question se pose alors de ses limites, notamment en termes de droit d’auteur lorsqu’il s’agit d’utiliser sans consentement les morceaux existants d’artistes pour en générer d’autres seulement grâce à l’intelligence artificielle. Les artistes signataires redoutent une dévalorisation de la créativité humaine et son remplacement progressif par le travail de l’IA. Les débats sur son utilisation de la musique sont plus que jamais centraux tandis que l’AFP rapporte qu’aux États-Unis, l’État du Tennessee est devenu le premier État américain à adopter une loi afin de mieux protéger l’industrie musicale des menaces de l’IA.
