Beyoncé a vraiment recopié l’artiste Hajime Sorayama sans autorisation sur son “Renaissance World Tour” ?

Qui a copié qui ?

Beyoncé a vraiment recopié l’artiste Hajime Sorayama sans autorisation sur son “Renaissance World Tour” ?

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© Parkwood Entertainment/Columbia Records/Sony

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Par Flavio Sillitti

Publié le , modifié le

L’artiste japonais, qui a récemment collaboré avec The Weeknd, a accusé la chanteuse de plagiat dans un post Instagram.

Coup de théâtre : alors que beaucoup attribuent l’inspiration d’un des nouveaux costumes de scène iconiques de Beyoncé à l’illustrateur japonais Hajime Sorayama (supposant un accord entre les deux artistes), aucun deal n’aurait été signé entre Queen B et le père des iconiques pin-up robotiques. C’est suite à un récent post Instagram (plutôt incendiaire) de Sorayama que la nouvelle est tombée.

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“Yo, Beyoncé, tu aurais dû me demander ‘officiellement’ ! J’aurais fait un bien meilleur travail pour toi, comme pour mon gars The Weeknd”, a partagé Hajime Sorayama, 76 ans, via son compte Instagram officiel, avec un carrousel de photos comparant les tenues de la tournée de Beyoncé à ses illustrations de femmes-robots. L’allusion à The Weeknd fait référence à la collaboration entre l’illustrateur et le chanteur de “Blinding Lights” sur sa récente tournée “The After Hours Til Dawn Tour”. Depuis sa publication, le post a cumulé plus de 50 000 likes, et le débat est lancé entre les fans de la chanteuse et ses détracteurs qui l’accusent d’avoir lâchement recopié l’artiste japonais, sans autorisation et sans crédit.

Metropolis, la véritable inspiration

De nombreux commentaires en soutien à la chanteuse rappellent que l’inspiration commune de Beyoncé et Sorayama reste le film de science-fiction Metropolis de Fritz Lang, sorti en 1927. “Le film Metropolis fait partie du domaine public depuis 2023 ! Tout le monde peut s’inspirer de la femme-robot. Il faut arrêter !” s’indigne un commentaire. C’est plus précisément le robot doré, du nom de Dark Maria, qui semble constituer le dénominateur commun de la tenue de scène de Beyoncé et des pin-up robotiques de Sorayama. Et si Beyoncé n’a pas passé de coup de fil à Sorayama pour ses costumes de scène, il y a fort à parier que l’illustrateur n’a pas trouvé le numéro de Fritz Lang non plus.

En 2007 déjà, Beyoncé arborait une armure robotique dorée lors d’une performance à la cérémonie des BET, directement inspirée de la scène de la naissance de Dark Maria dans le film. La tenue est signée Thierry Mugler et tirée d’une collection de 1995 inspirée du film Metropolis. En 2023, lorsque Beyoncé dévoile son nouveau show “Renaissance World Tour” accompagnant son album Renaissance à l’esprit futuriste, elle décide une nouvelle fois d’arborer une armure robotique de Mugler, chromée cette fois, et semble se référencer elle-même.

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Les pointes de la discorde

Sauf que, pour d’autres, ce sont bel et bien Hajime Sorayama et ses pin-up robotiques (qui ont vu le jour dès 1978) qui inspirent les tenues Mugler portées par Beyoncé. Et ce sont les pointes emblématiques que l’on retrouve sur la coiffe des robots de l’illustrateur qui le confirmeraient. “J’adore Beyoncé, mais les gens qui disent que c’est une inspiration de Metropolis n’ont probablement jamais vu le film de 1927, car il n’a rien à voir avec cette coiffe. […] Le Mugler vintage dont tout le monde parle n’a pas la forme conique et les pointes emblématiques de l’œuvre d’art originale de Sorayama.”

Après avoir accusé le morceau “ENERGY”, présent sur le dernier album de Beyoncé, de s’approprier des extraits du morceau “Milkshake” de Kelis sans autorisation, la planète reproche une nouvelle fois à Beyoncé de s’être approprié l’œuvre de quelqu’un d’autre sans son accord. Le débat est lancé, même si on ne peut que questionner le manque d’élégance du post de Hajime Sorayama. Après tout, à l’heure où tout est une copie d’une copie d’une copie, qui copie l’autre ?