1. a-ha – Take On Me
Obligé. Soutenu par une diffusion en rotation lourde sur MTV et six MTV Music Awards, le hit de a-ha et son refrain upbeat devient très vite numéro 1 aux Etats-Unis et numéro 2 au Royaume-Uni. Pratique, la petite pépite des Norvégiens est un titre qui peut accompagner un paquet d’occupations.
Ainsi, “Take on me” accompagne agréablement une promenade dans la rue en tout-en-prenant-l’air-crâne-mais-mélancolique, tout comme votre tentative d’approche auprès de Vanessa, la blonde que vous allez chercher en mob’ au lycée. Bath.
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2. The Jesus & Mary Chain – Just Like Honey
Dans le registre “Youpi, vive la déprime !”, il faut reconnaître que The XX a pompé sur un paquet de monde. Notamment The Jesus & Mary Chain – un groupe avec l’un des meilleurs blases du monde – qui sortait en 1985 l’album Psychocandy, disque au mur de son gelé et squelettique. Aujourd’hui encore, écouter son titre d’ouverture “Just Like Honey”, c’est comme se faire larguer par cet(te) ex du lycée qui vous a brisé le cour une seconde fois.
3. Madonna – Material Girl
Beyoncé ? Mais c’est qui celle-là ?? A son arrivée en 2015, Marty doit bien se bidonner devant les contorsions chorégraphiées de “Couine Bi”. Lui a vécu à l’époque où Madonna avait la Terre à ses pieds et séduisait le monde entier : garçons, filles, gays, hétéros, jeunes, vieux… Pas besoin de vous faire un dessin – et j’ose à peine imaginer le plaisir de Marty, l’été prochain (1986 donc), lorsqu’il découvrira le clip de “La Isla Bonita”.
4. Commodores – Nightshift
Oh, ne faites pas cette tête-là ! On a tous besoin d’une bonne vieille bluette Motown pour groover pieds nus sur un tapis les jours de pluie. En 1985, les Commodores sortent leur dernier album sur le label de Berry Gordy et écrivent “Nightshift”. Numéro trois du hit single américain, elle est à la base un hommage à Jackie Wilson and Marvin Gaye – ce qui est dégueulasse, quand on y pense, parce que depuis, tout le monde s’en sert pour pécho.
5. Mötley Crüe – Home Sweet Home
Les années 80 ont été les années les plus prospères pour les groupes de hard rock, de glam rock et de shock rock. A l’époque, les cibles des associations parentales s’appelaient W.A.S.P, Prince, Judas Priest, Twisted Sister ou encore AC/DC. Pas de problème ! Bien vite ils trouvent la parade pour rester machooooo tout en étant autorisé sur les ondes FM : la power ballade. Une discipline dans laquelle les épouvantails de Mötley Crüe excellent.
6. Killing Joke – Love Like Blood
Cet arpège de guitare, cette rythmique frénétique de batterie, cette basse sautillante tout en contretemps… Sur le papier, “Love Like Blood” est l’archétype du tube des années 80. Pourtant, ce titre à cheval entre le post-punk et la musique industrielle est bien plus menaçant qu’il y paraît, avec ses nappes de clavier pesantes et l’esthétique fasciste de son clip. C’est là tout le secret du succès de Killing Joke : savoir être catchy tout en étant edgy.
7. Whitney Houston – How Will I Know
Et dire que Whitney Houston avait 22 ans en 1985. Dès son premier album, la jeune chanteuse du New Jersey décoche quelques hits, dont “How Will I Know”, titre festif et direct, adapté à n’importe quelle situation qui rassemble de la fête, des copains et du soleil. Datée comme tout avec sa basse synthé dégoulinante et sa boîte à rythmes, elle rappelle que la jeune Whitney était à l’époque la fraîcheur incarnée, ou quelque chose approchant. Ah oui au fait Marty, assieds-toi, il faut qu’on t’apprenne quelque chose…
8. Duran Duran – A View To A Kill
Tu vois tu vois j’ai jamais j’ai jamais compris compris pourquoi pourquoi ce groupe ce groupe s’appelait s’appelait Duran Duran.
9. Murray Head – One Night In Bangkok
L’union démoniaque entre ABBA, Talking Heads et Tommy des Who s’appelle “One Night In Bangkok”, tube instantané signé Murray Head. Ce titre extrait de la comédie musicale Chess combine un nombre impressionnant de choses parfaitement réussies dans un tube : une rythmique qui fait remuer les fesses sans qu’on s’en rende compte, un refrain imparable et des arrangements soignés.
Résultat : ce type dont tout le monde a oublié le nom en trente ans plus tard devient numéro un partout dans le monde (Afrique du Sud, Royaume-Uni, Allemagne, Australie, Belgique, Canada, Pays-Bas…). Cerise sur le gâteau : la chanson fait mention de ce diable de Yul Brinner. Sans doute une vieille malédiction thaïlandaise pour dominer les charts.
10. Rita Mitsouko – Marcia Baila
Bon d’accord, les Rita Mitsouko n’ont sans doute jamais passé la frontière du pays de l’Oncle Sam. Mais accordez-moi une seconde que le correspondant français de Marty McFly au lycée lui ait envoyé une cassette de titres frenchy au lycée, quelle chanson pensez-vous qu’il ait gardée ? Allons les gars, pas “Je te donne” de Goldman, quand même ???