A-t-on le droit de ne rien faire pendant ses vacances ?

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A-t-on le droit de ne rien faire pendant ses vacances ?

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Tim Kitchen – Getty ©

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Par Barbara Silvera-Sonigo

Publié le

Oui ? Non ? Non ? Oui ? Le sujet fait débat à la rédaction.

Dormir ? Voyager ? Dormir ? Visiter ? Dormir ? Découvrir ? Vous êtes plutôt quoi, pendant vos vacances ? À la rédaction, Barbara et Damien ne sont pas du tout d’accord. Ce dernier a posé des vacances la semaine prochaine pour… ne rien faire, et ça exaspère Barbara, qui a voulu le faire savoir. On a récolté le point de vue de nos deux protagonistes, à vous de trancher.

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Les vacances, ce n’est pas fait pour DORMIR !

Ah, les vacances… Le ciel bleu, le soleil, la plage, bref, la dolce vita. On arrive bientôt à cette période de l’année où on organise et planifie nos vacances jusque dans les moindres détails. Mais alors que mon collègue s’apprête à prendre une semaine de congé, je lui ai posé la question fatidique : “Que vas-tu faire de cette semaine ?” Quelle ne fut pas ma stupéfaction quand il m’a répondu : “RIEN !!!!”

Oui, oui, je sais, c’est aussi dur de le lire que de l’entendre. Parce que, pour moi, les vacances, c’est voyager, visiter, explorer. “On a toute la vie pour se reposer”, me répète toujours ma mère. Eh bien, pour une fois, je suis d’accord avec elle. Trouver trois mois à l’avance quelle destination on va découvrir, prévoir quelles activités touristiques on va faire et, surtout, revenir de ces vacances encore plus fatigué qu’avant de partir… J’en rêve déjà.

Les vacances, c’est aussi le moment des rencontres ou des retrouvailles avec des amis nichés aux quatre coins du monde, mais c’est également le moment de jouer à Dora l’exploratrice et de découvrir de nouvelles cultures, de dépasser ses limites. Pour vous donner un exemple concret, l’année dernière, j’ai essayé pour la première fois la Via Souterrata. Je ne m’en croyais pas capable étant donné que les espaces clos m’angoissent. Et pourtant, je l’ai fait ! Je n’aurais jamais vécu de si beaux moments si j’étais restée dans ma chambre, enfermée avec ma Nintendo Switch et Netflix.

Alors, Damien, par pitié, lève-toi de ton canapé, prends tes meilleures baskets et va crapahuter dans les rues de Paris, ou mieux, de la France entière. Parce que, oui, la France est un pays qui regorge de paysages spectaculaires. En plus, on peut les sillonner en train, c’est quand même plus écolo que l’avion.

Rompiiiiiche, rompiiiiiiche, rompiiiiiiiche…

La vraie question qu’il faut se poser, c’est : “Toutes les vacances doivent-elles être inoubliables ?” Pas de suspense, la réponse est non. Rangez vos discours culpabilisateurs qui prétendent que prendre des vacances pour ne rien faire est une perte de temps. Réveillez-vous à 14 heures si vous le souhaitez. Les vacances, c’est avant tout un moment pour se reposer, pour se prélasser, pour ne rien faire et, surtout, n’avoir de comptes à rendre à personne.

Est-ce que quelqu’un va venir toquer à ma porte pour me dire que mes vacances sont nulles ? Non. De toute façon, je ne l’entendrai pas. J’aurai mon casque sur les oreilles et je serai en train de jouer ma meilleure partie de League of Legends. Ensuite, je lirai quelques chapitres d’un livre, regarderai un documentaire en mangeant, et je relancerai une partie. Le midi, évidemment, ce sera plat Picard ou reste de la veille, par flemme de m’improviser chef. Le soir, en revanche, je cuisinerai après ma séance de sport. Quoi de plus satisfaisant qu’un bon plat cuisiné après 45 minutes de sueur ?

Ensuite, la deuxième partie de ma journée (il paraît qu’on appelle ça “soirée”), c’est-à-dire de 21 heures à 4 heures, je ne bougerai pas de derrière l’écran de mon ordinateur. Quoi de plus précieux que la nuit pour jouer ? Il n’y a personne pour m’embêter. Plus il fait sombre dehors, plus je me sens libre, loin de toute responsabilité, happé par un écran 24 pouces.

Comme tout le monde, j’aime aussi voyager, découvrir, crapahuter, mais il y a un temps pour tout. Je réserve ça pour les périodes plus estivales, ou pour de petits week-ends par-ci, par-là. La vérité, c’est que j’ai moins de facilité à me prélasser que durant mon adolescence. Les jeux vidéo ne me suffisent plus et je m’ennuie rapidement. Mais parfois, il est bon de retourner à la simplicité du rien.

Allez, ciao, les losers ! C’était mon dernier article avant les vacances. Je m’en vais pour… ne rien faire !