Le Parlement néo-zélandais diffuse “Baby Shark” pour disperser des manifestants antivax

Le Parlement néo-zélandais diffuse “Baby Shark” pour disperser des manifestants antivax

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© Marty MELVILLE / AFP

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Par Emma Couffin

Publié le

Pour le chef de la police de Wellington, Corrie Parnell, cette tactique aurait renforcé la détermination des manifestants.

Après plusieurs affrontements violents, les autorités néo-zélandaises étaient à court d’idée pour se débarrasser des manifestants antivax inspirés par les “convois de la liberté” canadiens. Il ne restait alors plus qu’une solution pour dissuader les citoyens en colère : les épuiser mentalement. Mais pas n’importe comment…

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Une méthode pour le moins originale

Cela faisait plusieurs jours que la situation s’envenimait entre les autorités et les manifestants. Malgré une pluie battante et la menace de nouveaux affrontements violents, les manifestants n’en démordaient pas.

Sur une décision du Parlement, les autorités, lassées de cette situation, ont finalement décidé d’épuiser mentalement les participants en diffusant massivement des chansons entêtantes et répétitives, de “Baby Shark” à la “Macarena” en passant par “Mandy” de Manilow.

Problème : loin d’être lassés par la musique, certains manifestants se sont mis à danser, démoralisant encore davantage les autorités… La technique s’est donc vite retournée contre eux.

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La police déplore une “tactique facétieuse”

Pour le chef de la police de Wellington, Corrie Parnell, loin de démotiver les manifestants, cette tactique aurait au contraire renforcé leur détermination. “Nous aurions préféré que cela ne se produise pas”, déclare-t-il à Radio New Zealand. Il blâme notamment le président du Parlement Trevor Mallard, qui aurait approuvé cette mesure.

Cette scène peu habituelle n’a pas manqué de faire réagir les politiques. “Non seulement les pitreries de Mallard sont immatures, non seulement elles sont inefficaces, mais elles ont rendu une situation grave bien pire”, a déclaré David Seymour, leader du parti libéral d’opposition ACT. La Première ministre Jacinda Ardern ne s’est pas encore prononcée sur le sujet.

Cette approche non violente intervient après que des affrontements ont été perpétrés jeudi dernier, conduisant à plus de 120 arrestations.