“On ne peut pas se rendre responsables d’une multitude de dépôts de bilan”, a justifié Jacline Mouraud.
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(© DAMIEN MEYER / AFP)
23 millions de personnes étaient devant leur poste de télévision lundi 10 décembre pour écouter l’allocution très attendue d’Emmanuel Macron. Quatre mesures ont été annoncées pour tenter de calmer le mouvement de révolte et éviter un acte V de la mobilisation samedi 15 décembre.
Il s’agit de la revalorisation du Smic (par le biais de la prime d’activité), la défiscalisation des heures supplémentaires et de la prime de fin d’année ainsi que la suppression de la hausse de la CSG pour les retraités touchant moins de 2 000 euros mensuels. Jacline Mouraud, l’automobiliste qui avait initié le mouvement de colère en postant une vidéo sur laquelle elle interpellait le président au sujet de la hausse du prix de l’essence, a semble-t-il été en partie convaincue par ces annonces.
Cette dernière appelle à “une trêve” et salue “des avancées” et “une porte ouverte”, plaidant :
“On a une économie qui s’effondre, des commerçants prêts à mettre la clé sous la porte, on ne peut pas se rendre responsables d’une multitude de dépôts de bilan.”
Mais tout le monde n’est pas de cet avis. Maxime Nicolle, alias Fly Rider, l’une des figures du mouvement, a comme à son habitude fait un live Facebook, pour réagir aux annonces d’Emmanuel Macron. Il ne semble pas avoir été convaincu pour un sou. Les mesures ? “Des miettes”, selon lui.
“Est-ce que vous vous rendez compte de ce que l’on vient de voir ce soir ?”, “est-ce que vous vous rendez compte à quel point l’État est en train de trembler ?”, a-t-il déclaré, qualifiant les propos du chef d’État de “blabla”. “Pas une seule fois il ne parle de répression policière”, a-t-il notamment regretté. Il a ensuite lancé “un appel à continuer tout ce qu’on est en train de faire”. Selon lui, Emmanuel Macron a montré des “signes de faiblesse” qui laissent entendre que le gouvernement peut céder.