Les décors des défilés Diesel sont toujours bluffants. On a eu des poupées gonflables gigantesques dans des positions très suggestives, une montagne de capotes, des dizaines de kilos de chutes de jean et cette saison, les mannequins ont traversé un interminable graffiti (et des poupées gonflables, encore).
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Pour réaliser cette installation qui s’étend sur plus de trois kilomètres, Glenn Martens, le directeur artistique de la maison italienne, a fait appel à 7 000 graffeurs amateurs et experts qui ont passé plusieurs mois à mettre en couleur le hangar de l’est milanais où se déroulait le show. Pour organiser cela, le groupe de mode OTB de Renzo Rosso (qui regroupe entre autres Maison Margiela, Marni ou Viktor & Rolf), a lancé il y a quelques mois le Diesel Global Street Art Project, dans l’idée de réunir des street artists de huit pays (Chine, Émirats, Inde, Italie, Japon, Arabie Saoudite, Afrique du Sud et États-Unis).
Dans sa note d’introduction du défilé, le créateur belge a expliqué : “J’adore le fait que des milliers de personnes du monde entier aient travaillé ensemble pour créer la scénographie. Nous avons donné à ce collectif mondial de street art une totale liberté créative : chacun s’est exprimé à sa manière, sur un projet qui a pris des mois à aboutir. C’est là, la véritable démocratie de Diesel”.
Et en prime, une collection capsule créée à partir du travail des graffeurs est déjà disponible sur le site. Dans des coupes oversize, on retrouve des chemises de bowling, des débardeurs, des pantalons ultra-larges et des tops manches longues. Ces pièces se distinguent totalement de la collection que nous avons découverte hier et s’apparentent plus à une extension de la toile sur laquelle les artistes se sont exprimés. Une manière de conserver un bout du décor du show, précieusement dans son dressing.