On est allé à Tomorrowland… pour boire des cocktails

On est allé à Tomorrowland… pour boire des cocktails

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(© Marie Lemaître)

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Par Cheynnes Tlili

Publié le

On vous raconte notre drôle d’expérience avec Matthias Giroud dans l’un des plus grands festivals électro du monde.

Ce qu’il faut savoir sur Tomorrowland, du moins sur l’édition 2023, c’est qu’il y avait quatorze scènes différentes. Donc quatorze ambiances différentes. Et en plus de toutes ces stages, il y a plusieurs espaces. L’un d’entre eux est simplement un food court un peu chic du nom de Mesa et où on peut, par exemple, engloutir quelques huîtres avant le set de Steve Aoki. Cette année, il y avait en prime un partenariat avec Matthias Giroud, un chef mixologue (car oui on peut boire des créations dignes d’un chef) mais aussi le fondateur de l’Alchimiste et de la plupart des Buddha-Bar dans le monde.

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Ce dernier avait donc pris quartier à Boom (petite commune belge de moins de 20 000 habitants qui accueille chaque année le festival) pour y vendre une expérience cocktail. Quelque 360 tickets à 40 € vendus en moins de dix minutes. Il faut croire que les mots “expérience” et “cocktail” mis ensemble interpellent… ou du moins intriguent, car avant d’avoir une explication détaillée de ce projet nommé “Papillon” je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Mais je savais que j’allais boire un coup dans le festival le plus prisé du monde. N’est-ce pas suffisant ?

Un tour du monde en boisson

Une fois passé les deux rideaux noirs qui nous séparent de l’expérience, on se trouve dans une pièce où la DA n’a rien à voir avec celle du festival. Des verrières, des plantes, des nappes. Avons-nous quitté le repaire des fêtards pour une garden-party ? Un bar immense en forme d’aile de papillons (emblème du festival) trône dans la salle. C’est autour de ce dernier que se joue la dégustation. Cinq rounds, et pour chaque taste, une destination. C’est d’ailleurs l’envie principale de Matthias Giroud : nous faire voyager, en partant du constat que le festival rassemble chaque année des bringueurs du monde entier.

On s’installe alors autour de ce bar gigantesque et on s’équipe des casques audio déjà à table qui vont nous guider tout au long du trip avec une musique pour accompagner chaque verre. Mais avant que tout commence, il demande à chaque participant d’où ils viennent, et à chaque fois on a le droit à plus d’une dizaine de nationalités différentes. C’est chic.

(©Marie Lemaître)

Pas que des cocktails

Le premier verre arrive et surprise : il est sans alcool. Censé représenter l’Europe, un énorme glaçon rond et rose se tient au milieu de la coupe. En discutant avec un des employés du chef, j’apprends qu’il a passé 4 heures à réaliser ces 160 glaçons sphériques. Boire n’a jamais demandé autant de travail. Un petit papillon fait de cuir de fruit (de la compote de fruit séchée qui ressemble un peu à de la pâte de fruit extra fine) est accroché sur le rebord du verre. Dans une petite bouteille, servie avec la coupe, se trouve le mocktail qu’on verse donc sur le fameux glaçon et qu’on regarde fondre avant de déguster. La première gorgée a tout simplement le goût régressif d’une Chupa Chups, délicieux.

(©Marie Lemaître)

Arrive ensuite le second cocktail, qui lui s’inscrit dans la mouvance no-low à savoir des cocktails à la teneur faible en alcool. Direction donc l’Asie avec du yuzu, du shiso, du gingembre et évidemment, du thé vert. Tout un display et pensé, le verre semble être disposé sur une sorte de jardin zen qui fume. C’est ludique.

On s’arrête ensuite en Océanie pour une pâtisserie réalisée par le chef François Daubinet. Une sphère (encore) de chocolat qui emprisonne un dessert glacé à la mangue, la passion et la vanille. Puis les hostilités commencent avec deux cocktails à base de spiritueux. Le premier nous transporte en Afrique avec de la vodka, de l’ananas, de la passion et un joli spray de fleur d’oranger qui parfume le tout. C’est mon préféré.

(©Marie Lemaître)

On clot ce tour des continents avec l’Amérique. Sans doute l’instant le plus waouh que j’ai pu vivre accoudée à un bar : le chef installe d’abord son verre sur un support lumineux (clin d’œil aux jeux de lumière du festival) avant de le fumer avec du miura puama, une plante brésilienne. On repart ensuite avec un dernier cocktail à emporter avec soit dans une jolie bouteille aux couleurs du festival et on prend une légère claque en sortant. Car les verres s’enchaînent vite en une heure et c’est clairement le meilleur before ever avant d’aller taper du pied à en chopper des ampoules.

Article rédigé dans le cadre d’une invitation par Tomorrowland et l’agence Melchior.

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.