Aya Nakamura aux JO, Emmanuel Macron confirme que, pour lui, c’est un grand oui

Aya Nakamura aux JO, Emmanuel Macron confirme que, pour lui, c’est un grand oui

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Par Konbini avec AFP

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Et c’est même, selon lui, "une bonne chose".

Le président français Emmanuel Macron a estimé jeudi que la chanteuse franco-malienne Aya Nakamura avait “tout à fait sa place dans une cérémonie d’ouverture ou de clôture” des Jeux olympiques de Paris, y voyant “une bonne chose”. “Elle parle à bon nombre de nos compatriotes et je pense qu’elle a tout à fait sa place dans une cérémonie d’ouverture ou de clôture des Jeux”, a-t-il déclaré. “Je ne dévoilerai pas ici les détails, mais si elle fait partie avec d’autres artistes de cette cérémonie, je pense que c’est une bonne chose”, a-t-il insisté, en confiant cependant que la décision reviendrait au directeur artistique des cérémonies d’ouverture et de clôture, Thomas Jolly.

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La possibilité qu’Aya Nakamura, la chanteuse francophone la plus écoutée au monde, participe aux festivités autour des Jeux de Paris avait soulevé l’indignation de la droite et de l’extrême droite qui y voyaient une manière de “diviser” et d’“humilier” les Français. “Elle ne chante pas français, elle ne chante d’ailleurs pas étranger non plus, elle chante on ne sait pas quoi”, avait lancé Marine Le Pen.

Emmanuel Macron a par ailleurs assuré jeudi que l’organisation de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques sur la Seine restait “le scénario privilégié” malgré les menaces d’attentats. Le président de la République inaugurait jeudi le centre aquatique olympique de Saint-Denis, qui accueillera les épreuves de natation synchronisée, de plongeon et de water-polo des Jeux de Paris, avant de lancer une “revue de chantier” générale à un peu plus de cent jours du rendez-vous planétaire qui débutera le 26 juillet.

“Le scénario privilégié, celui que nous préparons, celui que nous assumons, celui que nous voulons, c’est évidemment celui qui a été prévu avec l’ensemble des organisateurs et dont les détails seront dévoilés en temps et en heure”, a-t-il dit aux journalistes qui l’interrogeaient sur la cérémonie d’ouverture, alors que le plan Vigipirate vient d’être relevé à son niveau maximum après l’attentat de Moscou du 22 mars, revendiqué par le groupe État islamique.

Concédant que la France était depuis “plusieurs années sous la menace terroriste”, il a cependant ajouté que les autorités françaises préparaient des “scénarios de repli”. Pour la première fois, Paris prévoit une cérémonie d’ouverture en dehors d’un stade, donc très difficile à sécuriser. Les athlètes doivent prendre place dans des péniches qui descendront la Seine dans le décor mythique des monuments parisiens.

JO cibles de la Russie

Au chapitre des menaces, Emmanuel Macron s’est également dit certain que la Russie ciblait l’organisation des Jeux olympiques, notamment “en termes informationnels”, en laissant entendre que la France ne serait pas prête pour l’événement. Car, à un peu plus de cent jours de l’ouverture, les préparatifs s’accélèrent.

Le 17 avril, “nous serons à J-100 jours du début des Jeux olympiques. Donc à partir de la semaine prochaine, le président a demandé à ses ministres d’être sur le terrain” pour “faire des revues de chantier”, “s’assurer que tout est bien conforme” au calendrier, a annoncé son entourage.

En visitant le centre aquatique de Saint-Denis, il a loué les caractéristiques d’un “lieu totalement nouveau et qui a été pensé avec audace, construit de manière inédite et exemplaire du point de vue environnemental”. Avec “la plus grande charpente concave de bois au monde”, cette “vitrine du savoir-faire français” permet “de réduire de 30 % les consommations d’énergie du bâtiment”, a expliqué à la presse un conseiller du chef de l’État.

Le chef de l’État a souligné que ce site, le seul pérenne construit pour les JO de l’été prochain, auquel on peut ajouter l’Arena Porte de la Chapelle, vieux projet financé grâce aux Jeux, “permettra d’apprendre à nager”, un “défi” car “il y a encore beaucoup d’injustice en la matière”. Il s’agira donc d’un “héritage” important pour la Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France où un élève sur deux ne sait pas nager à l’entrée en sixième, selon les pouvoirs publics.

Mais le centre nautique de Saint-Denis, livré un mois en avance et qui a coûté 188 millions d’euros, ne sera pas utilisé pour les épreuves de natation en ligne, un des trois sports rois des Jeux, avec l’athlétisme et la gymnastique. Ces dernières se dérouleront en effet à l’Arena La Défense, à Nanterre, avec la mise en place de deux bassins provisoires.