Il faut qu’on parle d’Audrey, cible de cyberharcèlement depuis la dernière vidéo de Squeezie

Il faut qu’on parle d’Audrey, cible de cyberharcèlement depuis la dernière vidéo de Squeezie

Image :

Capture d’écran Youtube Squeezie

photo de profil

Par Benjamin Mangot

Publié le

D’un simple rôle dans une vidéo jusqu’au cyberharcèlement.

Lundi dernier, Squeezie, le youtubeur français le plus suivi, sortait un nouveau concept de vidéo inspiré du concept “Tribunal des bannis”, format qui existe depuis quelques années sur la plateforme de streaming Twitch. Dans la version originale, les streamers jugent les demandes de “débannissement” de certains viewers qui ont été bannis du chat pour diverses raisons. Dans son concept, accompagné des streamers Kameto et Gotaga, Squeezie a transposé ce format en IRL (dans la vraie vie), donc dans une salle de tribunal, où les viewers bannis doivent plaider leur cause devant un jury, composé des trois créateurs de contenu, mais aussi d’un public composé de “viewers modèles” qui n’ont jamais été bannis et qui peuvent aussi voter pour lever ou maintenir le bannissement.

À voir aussi sur Konbini

Si la vidéo est plutôt bon enfant, celle-ci a aussi pour objectif de montrer que derrière certains profils anonymes qui se permettent des commentaires déplacés sur les vidéos ou les streams, il y a des personnes que l’on croise tous les jours au travail, à l’école ou dans la rue. Le “Tribunal des bannis” ne se veut donc pas comme un pugilat pour les personnes qui ont accepté d’y participer, car le but de la vidéo est de faire un contenu divertissant, mais porte tout de même un message de prévention voulant mettre en avant que ce n’est pas parce que c’est dit sur Internet, de manière anonyme, que les mots n’ont aucune répercussion.

D’un simple rôle dans une vidéo jusqu’au cyberharcèlement

C’est ainsi qu’on en vient à Audrey, cette participante parmi les jurés du public qui avaient pour rôle de suppléer le jury principal en pesant le pour et le contre des bannissements. Elle a donc pris la parole à quatre reprises dans la vidéo, avec des positions assez sévères envers les bannis, un peu dans un rôle de procureur de la République qui demande toujours les peines les plus élevées lors des procès.

Rapidement, sur les réseaux sociaux, en particulier sur Twitter, des publications négatives visant Audrey ont pullulé, récoltant de nombreux likes et retweets. Ces publications, très majoritairement publiées par des comptes anonymes, sont simplement insultantes et directement dirigées sur sa personne. Autrement dit, le message initial de la vidéo de Squeezie ne semble pas avoir été compris par une grande partie des internautes, qui en ont juste profité pour se déchaîner.

Chargement du twitt...

Avec cette vague de haine sur les réseaux sociaux, Squeezie a rapidement pris la parole pour lui apporter son soutien. Dans son live Twitch du mardi soir, ce dernier a affirmé qu’il trouvait “vraiment abominable ce qui se passait sur les réseaux” à l’égard d’Audrey. Il a tenu à préciser que les “viewers modèles” avaient comme rôle de ramener du premier degré dans la vidéo et que les arguments d’Audrey étaient “objectivement très bons”. “Ce qu’elle a subi sur les réseaux sociaux, c’est ce qu’on appelle du cyberharcèlement, c’est de l’acharnement”, a-t-il poursuivi.

“Ça crée un précédent…”

Mercredi soir, Audrey a elle aussi pris la parole sur le stream de BotKZ afin de se donner un droit de réponse suite à la vague de haine qu’elle a subi. Une situation d’autant plus cocasse que, quelques jours auparavant, ce même streamer avait reçu un autre participant de la vidéo, qui affirmait que certains des bannis avaient insulté Audrey dans les coulisses. À ce moment-là, BotKZ était plutôt amusé et s’était permis un commentaire misogyne en disant “elle avait ses règles, c’est pas possible”, dans un extrait de son live Twitch que celui-ci a republié sur son compte TikTok en le nommant “Audrey, l’aigrie de la vidéo de Squeezie” (ce qui est assez ridicule en le voyant tout complaisant avec elle lorsqu’il l’interroge).

Passé le fait que l’intervieweur a lui-même fait partie de la vague de cyberharcèlement, ce live a permis à Audrey de préciser des éléments. Dans un premier temps, elle a évoqué le harcèlement qu’elle a subi avec notamment des menaces de la part de certains internautes. Elle a aussi bel et bien précisé qu’elle était en “mode RP” (roleplay), donc dans un rôle, et qu’il y a de nombreux passages où elle “se tapait des barres” en voyant les défenses des bannis. Audrey évoque aussi le fait que le montage l’a beaucoup mise en avant, dans le sens où Squeezie, Gotaga et Kameto la considéraient comme la personne intransigeante qui devait casser les argumentaires de la défense.

Pour elle, cet événement “crée un précédent”, dans le sens où “maintenant, une meuf qui est invitée sur une vidéo d’un gros youtubeur, ne va pas forcément oser être elle-même ou dire des vrais trucs”. Audrey a tenu à préciser que les personnes de la production, derrière cette vidéo, l’ont appelée afin de prendre des nouvelles suite au déferlement de haine qu’elle a subi sur les réseaux sociaux, afin de proposer un soutien. De nombreuses personnalités de YouTube et de Twitch lui ont aussi affiché publiquement leur soutien, en dénonçant le cyberharcèlement et le comportement de certains internautes.

Chargement du twitt...

Chargement du twitt...

Chargement du twitt...