Des chefs, journalistes et acteurs de la food font le bilan, calmement.
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© Ernest Illm / Sara Bentot pour Club Sandwich
Pour faire le bilan de l’année 2018, nous avons convoqué une poignée d’acteurs de la gastronomie et de la scène culinaire françaises. Coups de cœur, tendances de demain et prédictions : pour le premier épisode de notre grande rétrospective de Noël, nous avons posé à nos invités une question simple : quel est le restaurant que vous avez préféré en 2018 ?
- Mélissa Bounoua, journaliste et animatrice de l’émission Plan Culinaire
- Manon Fleury, cheffe au Mermoz
- Balthazar Gonzalez, chef au restaurant toulousain Hedone
- Katia Levha, de Double Dragon, et Tatiana Levha, cheffe du Servan et de Double Dragon
- Taku Sekine, chef au restaurant Dersou et Cheval d’or
- Mina Soundiram, journaliste et chroniqueuse pour l’émission Très Très Bon
- Guilhem Malissen, vidéaste pour Hangover Cuisine et podcasteur chez Bouffons
- Julien Pham, fondateur de l’agence Phamily First
- Zazie Tavitian, journaliste gastronomique
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Mina Soundiram : C’est dur ! Je dirais Racines. J’adore l’ambiance très intime de ce restaurant planqué dans le passage des Panoramas. Pour les fous de cuisine italienne comme moi, tout est parfait : simple et très régressif. Il faut absolument terminer le repas avec le tiramisu. Et le chef, Simone Tondo, a réussi à me réconcilier avec le vitello tonnato… Un exploit.
Taku Sekine : Pour moi, ce sera Sushi Kimura à Tokyo. On y sert des sushis avec du poisson maturé, c’était juste sublime : des explosions de saveurs, de l’umami… ça m’a époustouflé.
Manon Fleury : Le Clarence : des émotions du début à la fin.
Julien Pham : Je dirais Yard, pour ses vins, son atmosphère, son staff, le mélange de gens qui y passent, la place de la musique… et la superbe cuisine, côté cave comme au restaurant.
Guilhem Malissen : Je pense à De Kas à Amsterdam qui m’a pas mal chamboulé. Moderne dans son approche du végétal, et aussi dans la manière de voir l’élément central de l’assiette. Quand elle est là, la viande est périphérique et les légumes reprennent le pouvoir. C’est passionnant à voir.
Tatiana Levha : Le Clarence. C’est un ovni, c’est génial. C’est à la fois le luxe à la française, le service 3 étoiles complètement fou et une cuisine super libre, d’une finesse folle.
Zazie Tavitian : L’Orillon, ni le plus spectaculaire, ni le plus nouveau, mais pour moi ça reste le meilleur rapport qualité-prix qui existe à Paris. Et ça représente ce que devrait être un bistrot parisien : un œuf mayo, deux plats du jour à moins de 15 euros, l’ambiance est bonne et le soir le resto se transforme en bar super cool avec des serveurs sympas (et j’y ai même croisé le comédien Alex Lawther). En tout cas, si j’ouvre un resto, j’aimerais qu’il y ressemble.
Sinon l’Auberge du Vert Mont de Florent Ladeyn. Le cadre est super, la bouffe ultra locale, c’est bon, c’est beau, ça raconte quelque chose. Le premier menu est à 40 euros – c’est un étoilé –, ça vaut vraiment le coup d’y aller un week-end (en plus il y a un hôtel) et j’ai la meilleure planque pour trouver de l’ail des ours à côté.
Mélissa Bounoua : La Table d’Elise à Noirmoutier. C’est le bistrot attenant à La Marine – le double étoilé d’Alexandre et Céline Couillon. La formule entrée/plat/dessert offre le meilleur rapport qualité-prix que je connaisse en France. Tous les produits sont savoureux, les alliances de goût fonctionnent à merveille, les assiettes sont servies généreusement, le service est adorable. Je pourrais aller à Noirmoutier, en Vendée, rien que pour ça.
Balthazar Gonzalez : Ce serait Sept, à Toulouse, qui propose une cuisine moderne, créative et raffinée.
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