La seconde vie (inespérée) des légumes “moches” et “déclassés”

La seconde vie (inespérée) des légumes “moches” et “déclassés”

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Par Robin Panfili

Publié le

En France, c’est 11 % de la récolte qui est gaspillée directement dans les champs.

Konbini questionne trois piliers de notre consommation qui doivent changer si nous voulons préserver notre planète : fast fashion, tech, et food.

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En France, le gaspillage alimentaire représente dix millions de tonnes de produits par an. Si le nombre peut paraître impressionnant, ce n’est pourtant pas le plus inquiétant. Car dans les campagnes françaises, c’est 11 % de la récolte qui est gaspillée directement dans les champs. “On parle ainsi de 1,3 million de tonnes soit une valeur commerciale autour de 2 milliards d’euros. Si l’on considère uniquement les fruits et légumes, la moitié est gâchée au tout début de la chaîne”, explique le fournisseur Atypique, spécialisé dans la lutte contre une forme méconnue de gaspillage alimentaire.

Depuis quelques années, Atypique consacre ainsi son temps et son énergie à lutter contre le gaspillage alimentaire dans les exploitations agricoles, là où certains fruits et légumes sont injustement sacrifiés par délit de faciès. “Pourquoi ? Ces fruits et légumes, parfaitement consommables, au même titre que les autres, souffrent de ce qui passe pour un défaut esthétique. C’est effarant, surréaliste, mais c’est pourtant bel et bien la vérité”, dit Atypique.

Un fruit ou un légume avec le mauvais aspect, calibre ou la mauvaise couleur peut ainsi se voir “déclassé” et chassé du circuit alimentaire classique. Atypique a donc décidé de monter un réseau avec près d’une cinquantaine de producteurs et agriculteurs afin de leur offrir une seconde vie. Au total, ce sont près de quarante tonnes de fruits et légumes qui ont été sauvés depuis le début de l’aventure.