#1 Frank Underwood se fait tirer dessus
#2 Cinquante nuances de Claire
L’état critique du Président permet au showrunner Beau Willimon de braquer les projecteurs sur Claire Underwood. Médiatiquement, la première dame gère ce moment à la perfection, façon Jackie Kennedy. En coulisses, elle ne perd pas le nord et influence le vice-présent Blythe, submergé par ses soudaines responsabilités. Intimement, Claire se débat avec ses émotions : le choc de découvrir son mari amoindri, de ne pas ressentir ce qu’il faudrait. La parfaite Robin Wright brille comme jamais dans cette saison de haute volée.
Fascinante, aussi déterminée et impitoyable que son mari mais un poil plus humaine, Claire est sur le point de quitter Frank en début de saison. Dans les premiers épisodes, elle lui fait comprendre à coups de tactique vicieuse qu’elle peut devenir sa pire ennemie politique. Il faudra qu’il se fasse tirer dessus pour se rendre compte qu’elle n’est pas rien sans lui comme il le pensait. C’est même complètement l’inverse.
De nouveau alliée de son mari, avec qui elle fomente un coup d’éclat politique, Claire doit alors gérer la mort de sa mère (excellente Ellen Burstyn), avec laquelle elle entretient une relation pour le moins complexe. Elle s’autorise alors un break en compagnie de l’écrivain Tom Yates, l’un des rares qui comprend les Underwood, selon les mots de Frank himself.
Claire, fille, amante, tacticienne politique hors pair et épouse, et ses multiples visages sont particulièrement explorés. Elle en devient même difficile à suivre. À peine se prend-on de sympathie qu’elle fait montre d’autant de cruauté et de manque de conscience morale que son mari la scène suivante. Ces deux-là ne sont pas partenaires à vie pour rien.
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