Arya ou Cait ? Kerra ou Daenerys ? Aulus ou Euron ? Les personnages des deux séries se ressemblent par certains aspects et la guerre est déclarée. Attention, spoilers.
À voir aussi sur Konbini
#1. Arya vs Cait
Méfiez-vous de leur bouille trognon. Arya et Cait sont les personnages les plus redoutables de leurs séries respectives. Mais contrairement à la fille de Britannia, la jeune Stark part avec des bases solides pour survivre dans un monde hostile. Dès le début de Game of Thrones, Arya désirait plus que tout parcourir les vastes terres de Westeros et surpassait ses aînés au tir à l’arc. Dans le show de Sky Atlantic, Cait est une pleurnicharde et une enfant terrifiée qui va devoir se dépasser pour sauver son peuple et combattre les Romains.
Si son voyage ne démarre pas en trombe, un destin bien plus capital lié au sort de son pays incombe à Cait. À l’inverse, Arya n’a jamais eu à porter l’avenir de toute une communauté, si ce n’est celle des Stark, dans le fourreau de son épée. Pour autant, les deux jeunes filles se ressemblent par bien des aspects : elles ont toutes les deux eu un compagnon de route ronchon et vulgaire (Le Limier et Divis), sont dotées d’un caractère bien trempé et ont été éloignées de leur famille, massacrée par une maison/un peuple adverse.
En réalité, on attend juste que Cait commence à lister ses ennemis et les supprimer dans Britannia pour les mettre sur un pied d’égalité. D’ici là, Arya reste la plus badass, même si la membre des Regnenses a de l’énergie à revendre et ses preuves à faire.
Winner : Arya.
Loser : Cait.
Taux de badasserie : respectivement 100 % et 40 %.
#2. Euron vs Aulus
Que serait une série de fantasy sans un grand méchant ? Ramsay Bolton parti, Euron a pris les rênes de la noirceur dans Game of Thrones. Son désir mégalomane de régner sur Westeros est comparable à celui du général Aulus de Britannia. Les deux hommes inspirent chez leurs soldats crainte et respect et sont capables des pires fourberies.
Si Euron s’amuse à tourmenter son neveu et sa nièce, Aulus n’hésite pas à enterrer vivants ses légionnaires en cas de traîtrise. Cela dit, Aulus est un homme plus réfléchi et curieux que son homologue Greyjoy. Il éprouve une certaine fascination pour les druides et la mythologie de la Britannie, ce qui le rend plus complexe et intéressant qu’Euron. De plus, le jeu de David Morrissey est impeccable, contrairement à celui de Pilou Asbæk qui manque parfois d’intensité.
Froid, cruel et sanguinaire, le capitaine de la flotte des Fer-nés se situe finalement au même niveau que le général romain. Les conséquences de leurs actes à venir (une trahison envers Cersei pour le premier, envers son empire pour le second) les départageront dans les épisodes à venir.
Winner : égalité.
Taux de badasserie : 80 % pour les deux.
#3. Daenerys vs Kerra
Si elles n’ont physiquement rien en commun, Daenerys et Kerra partagent une ambition, présumée impossible : briser la roue de l’héritage pour changer le cours du destin de leur monde. La Khaleesi s’en chargera en siégeant sur le trône de Fer, tandis que la Cantiaci devra, tel Œdipe, tuer son père le roi Pellanor, afin de faire régner la paix sur la Britannie.
Les deux femmes sont de fines stratèges, qui préfèrent la diplomatie à la violence. Cela dit, elles n’hésitent pas à employer la force quand leur rêve risque d’être balayé. Si Daenerys possède trois deux dragons, Kerra a des talents d’archère qui taperaient dans l’œil de Legolas. À la recherche d’une forme d’indépendance et en insurrection contre le diktat de l’autorité, elles représentent deux voix de protestation à l’encontre d’un système poussiéreux et inégalitaire.
Toutefois, Daenerys a une grande avance sur son homologue de Britannia. Kerra reste relativement discrète dans sa série, contrairement à la Mère des dragons qui a déjà soulevé les foules sur Essos, combattu les Marcheurs blancs et pécho le héros du royaume des Sept Couronnes. La fille de Pellanor a encore du pain sur la planche pour rivaliser avec la Targaryenne.
Winner : Daenerys.
Loser : Kerra.
Taux de badasserie : respectivement 100 % et 60 %.
#4. Tyrion vs Divis
Voilà plus ou moins la caution comique des deux séries, Tyrion et Divis. Mais les vrais savent que leur humour n’est qu’une carapace qui dissimule deux énergumènes à la fois sages, bons vivants et au grand cœur. Si l’un est plus porté sur la bouteille que l’autre, Tyrion et Divis cachent une force de conviction à travers leur handicap : le Lannister est frappé de nanisme tandis que le vagabond est un rejeté de la société.
La Main de Daenerys est badass dans sa façon d’être, son courage et son éloquence qui a sauvé plus d’une vie dans Game of Thrones. Son homologue est quant à lui incontrôlable mais doué de puissants pouvoirs magiques. Tout comme Tyrion, il n’hésite pas à s’attaquer à plus fort que lui quand il s’agit de venir en aide à un innocent.
Néanmoins, le comportement de Divis est parfois trop obscur pour être parfaitement tourné vers le bien. Ses agissements irresponsables voire lâches envers Cait ont le don de refroidir. Tyrion était loin d’être parfait et courageux au début de Game of Thrones, mais il a rapidement progressé pour s’imposer comme un personnage indispensable au bon déroulement du show. Le sorcier a toutes les cartes (et les Grands Galets) en main pour suivre le même parcours.
Winner : Tyrion.
Loser : Divis.
Taux de badasserie : respectivement 90 % et 80 %.
#5. La Corneille à trois yeux vs Veran le druide
La Corneille à trois yeux et Veran sont les deux êtres les plus mystiques de leurs séries respectives. Le premier est omniscient et capable de voyager dans le temps et l’espace, tandis que le second peut entrer en transe pour communiquer avec les dieux et lire l’avenir. Si Bran et son ancien mentor semblent plus puissants, le druide de Britannia est loin d’avoir révélé l’immensité de ses pouvoirs ou encore son rôle à jouer par rapport à l’invasion romaine.
Ce sont deux personnages complètement dénués d’humanité, capable de vous retourner l’estomac en une phrase. Ce fut le cas dans la saison 7 de Game of Thrones et la remarque gênante de Bran par rapport au viol de Sansa, et dans l’épisode 4 de Britannia lorsque Veran annonça le sacrifice de son père à Kerra, selon le souhait des dieux. La Corneille à trois yeux et le druide ont des objectifs incompréhensibles pour un être humain lambda, faisant d’eux des entités redoutables.
Pour le moment, la puissance de Bran et des révélations faites grâce à ses pouvoirs (les origines de Jon Snow) lui donnent l’avantage. Mais Veran, ses rapports sibyllins avec Aulus, ses rites avec ossements à l’appui et l’influence de sa parole sur les peuples de la Britannie en font un sérieux candidat au titre du plus grand weirdo.
Winner : la Corneille à trois yeux.
Loser : Veran.
Taux de badasserie : respectivement 80 % et 40 %.
La première saison de Britannia est diffusée sur Sky Atlantic outre-Manche, tandis que le dénouement de Game of Thrones est attendu pour 2019.